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L’OM, toute une histoire : Enzo Francescoli, l’idole de Zinédine Zidane

Par Fernand Bonaguidi - Publié le - Mis à jour le

L’OM, toute une Histoire !  Fernand Bonaguidi, fondateur du site OM4Ever, véritable bible sur l’Olympique de Marseille, revient cette semaine sur un joueur emblématique du club phocéen, Enzo Francescoli.

 

 



 

 

 

Zinédine Zidane s’engouffre dans le tunnel des vestiaires du Stade Olympique de Berlin. Il a quitté le terrain pour la dernière fois dans une finale de Coupe du Monde dont il ne verra même pas la fin.

 

 

A quoi pense-t-il ? A la victoire de 1998 contre le Brésil et ses deux buts décisifs, à sa volée magique dans la nuit de Glasgow en finale de la Champion’s League, à Marseille, si près, si loin, à sa famille surement, et à son fils Enzo.
Ah Enzo ! Il l’a appelé du prénom d’un joueur qui a illuminé son adolescence, Enzo Francescoli, El principe (Le prince). Pourtant, Francescoli ne gagna jamais la Coupe du Monde, il avait le tort de ne pas être Brésilien ou Argentin mais Uruguayen.

 

 

 

Ce petit pays remporta le titre suprême en 1930 et 1950 mais dans une autre époque du Football. Francescoli na gagna pas non plus la Champion’s League, mais la Copa Libertadores avec River Plate dont il fut le meilleur joueur de 1983 à 1986 et 10 ans plus tard quand il retourna en Amérique du Sud pour y finir sa carrière.

 

Né un 12 Novembre 1961 à Montevideo, il fut recruté à 25 ans par Lagardère pour son équipe du Racing. Durant trois ans, il fut le roi du Parc, réalisant de véritable chef d’œuvre technique et des buts d’une limpidité absolue. Bernard Tapie le fit venir après le titre de 1989, et Enzo régala le Vélodrome durant une saison de roulettes, de bicyclette mais aussi de tout l’arsenal d’un attaquant de ce calibre.
Il était le complément idéal de JPP et de Chris Waddle. Il atteint son sommet le 4 Avril 1990 au Vélodrome face au Benfica de Lisbonne, quand l’OM entra de plain-pied dans l’Europe du football.

 

 

 

Jusque là, les Olympiens s’étaient frottés à des équipes moyennes et avaient du baisser pavillon contre les grands comme l’Ajax ou la Juventus. Mais là, c’était une demi-finale de Champion’s League, face à une équipe qui l’avait gagné deux fois et qui avait été encore finaliste en 1988. Et ce soir là, Enzo fut un géant.

Malheureusement, Gaëtan Huard s’était fracturé la jambe face à Sofia, et Jean Castaneda, à court de compétition, provoqua la panique dans la défense Marseillaise qui encaissa un but dès la 10éme minute.

Sauzée égalisa rapidement et JPP inscrivit le 2ème but juste avant la mi-temps. La seconde fut éblouissante, rythmée par un Francescoli qui réussit tout ce qu’il voulut, sauf mettre la balle au fond des filets. On n’avait jamais vu une équipe française ayant atteint une telle plénitude dans un match de Coupe d’Europe. Pas même Saint-Étienne et Reims. Cet OM avait tout d’un finaliste de la Coupe des champions.

 

 

 
L’OM fut battu au match retour 1 à 0 par la main du diable. On a beaucoup parlé de la main de Thierry Henry, mais celle de Vata, pour tous les Marseillais, c’est vraiment autre chose. Peut-être cet OM de 1990 ne fut pas le plus réaliste, mais sous la baguette de Gérard Gili, il fut certainement le plus brillant.

Et paradoxalement lors de la seule saison d’Enzo. Il devait bien y être pour quelque-chose. Champion quand même, et éliminé curieusement par un Matra Racing en perdition lors d’une demi-finale au Vélodrome, l’OM manqua un triplé historique cette année là… Et Enzo manqua la gloire de peu, il céda sa place à un certain Abédi Pelé qui allait lui succéder.
Mais il inspira son plus célèbre admirateur, un fils de Marseille. Ne serait ce que pour ça, Enzo, tu mérites de rentrer dans la légende.

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