Je vais la faire courte.
Reims s’était organisé pour nous mettre en difficultés, ils ont tout donné pour défendre, contrer, faire mal. Ils avaient beau jouer chez eux mais les supporters olympiens dominaient copieusement dans les tribunes.
Et puis, il y avait Mandanda, toujours dans son meilleur état de forme que Sampaoli a eu l’heureuse idée de titulariser.
Mais surtout, si le match a parfois donné l’impression d’être ennuyeux, il faut reconnaître que nos joueurs ont copieusement usé leur adversaire pour mieux pouvoir le piquer dès qu’il fatiguerait à force de défendre, de coulisser, de combler, de mettre toute son énergie à détruire et repartir.
Il y eut peu de tirs cadrés pour l’OM, sauf celui de Milik à la 7e minute de jeu qui surprenait en déclenchant une grosse frappe à 25 mètres sur le gardien, mais que celui-ci ne pouvait capter. Les autres tentatives tuèrent quelques pigeons.
À la mi-temps, Sampaoli envoyait Payet et Gerson, témoignant de sa volonté de ménager des temps de repos, mais surtout de gagner. Coaching gagnant puisque Gerson, sur une passe de Payet, montrait qu’il est bien plus brésilien que ce que certains pensaient en début de saison. Il nous régalait d’un passement de jambes, petit recentrage et frappe ras de terre pied droit placée, du grand art.
Je titrais mon billet d’avant-match ce matin : Maintenir l’écart. Voilà qui est fait. Il fallait rester sur ce joli nuage né des 6 points de différence avec nos poursuivants immédiats, voilà qui va rendre nos joueurs plus sereins pour le déplacement à Rotterdam.
On peut relever que si nous avons encore su monopoliser le ballon, c’est désormais notre marque de fabrique, nous avons aussi commis pas mal de fautes techniques plus inhabituelles que je ne peux qu’attribuer à la fatigue.
Nous avons parfois manqué d’énergie, ce qui fit défaut dans la conquête des deuxième ballons souvent remportés par les rémois.
Ünder a encore été en-dessous, il va falloir qu’il se remette dans le bon axe mais je ne doute pas qu’il retrouvera son meilleur niveau avant la fin de la saison. Pour le reste, je ne veux ressortir personne, tout le monde a fait ce qu’il pouvait pour répondre présent malgré la fatigue que je signalais, mais surtout, le bloc ne s’est jamais désuni, ne desserrant jamais l’étau, affichant toujours cette volonté de progresser vers l’avant tout en donnant l’impression de prendre son temps.
Il n’y a pas si longtemps nous perdions ce genre de match. Nantes chez nous, Reims aujourd’hui. C’est là que nous avons progressé. La philosophie de jeu de Sampaoli permet d’être en permanence acteur du match. L’OM ne relâche jamais. Elle fait courir son adversaire, elle l’use, et elle le pique.
Champagne !
Priorité à la récupération maintenant. Ça sent bon. Et surtout nous allons bien dormir. Allez, ne parlons que de l’OM.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert