L’ancien joueur du PSG et de l’OM Frédéric Déhu se remémore les derbys qu’il a disputé. Et pour lui il ne fait aucun doute, il s’agit du match le plus important de la saison…
Passé par l’OM entre 2004 et 2006, Frédéric Déhu a également évolué sous les couleurs du PSG. Il a exprimé dans les colonnes de La Provence ses souvenirs liés au clasicos auxquels il a pu participer. Et pour lui aucun autre match en France n’est équivalent. Les marseillais se déplacent dimanche soir au Parc des Princes pour le compte de la 29e journée de championnat.
« c’est le match phare du championnat de France » — Déhu
« Que cela soit maintenant ou lorsque j’étais joueur, c’est la même chose, c’est le match phare du championnat de France. Même si aujourd’hui, les deux clubs ont une dimension totalement différente, ça reste LE match de la Ligue 1, pour les supporters et pour les passionnés de foot en France. C’était un match à part. Étant donné la rivalité entre les deux clubs, il y a toujours eu une pression médiatique ou populaire autour de la rencontre. Mais même aujourd’hui, pour ne plus porter ni les couleurs de Paris ni celles de l’OM, ça reste un match intéressant à regarder car l’engouement autour de cette rencontre est très important. » Frédéric Déhu – La Provence
« Fernandez avait reçu des menaces de mort ! » — Déhu
« Mon souvenir le plus marquant est une victoire du PSG 3-0 au Vélodrome, avec un Ronaldinho flamboyant. Beaucoup de gens qui me parlent de ce match-là n’ont retenu que la performance de « Ronnie ». Mais ce jour-là, c’est Jérôme Leroy qui avait fait un match exceptionnel en marquant deux buts. Il y avait une grosse attente autour de ce match car on avait gagné 3-0 au Parc au match aller, avec Luis Fernandez qui avait dansé la samba devant les supporters marseillais.[…] Il y avait une certaine tension entre les joueurs car eux voulaient laver l’affront du match aller et montrer devant leurs supporters qu’ils pouvaient être à la hauteur de l’événement. Durant la semaine qui avait précédé ce match, Luis Fernandez avait reçu des menaces qui annonçaient qu’on ne serait pas très bien reçu. Et c’est ce qui s’est passé. C’était la première fois que je voyais une telle escorte policière pour aller de l’aéroport de Marignane au stade Vélodrome. Mais Fernandez était fautif car il l’avait un peu cherché. […] Il avait un garde du corps qui le suivait de partout avec une valise diplomatique car il avait reçu des menaces de mort ! » Frédéric Déhu – La Provence