Je te salue ami lecteur du dimanche matin.
J’espère que tu vas bien pour aborder la dernière partie du week-end, à moins que tu ne sois en vacances, ce qui est encore mieux. Moi, hier, c’était pas la forme. Je me suis trainé toute la journée et aujourd’hui j’ai plein de ménage à faire, autant te dire que le match viendra ce soir comme une cerise sur la pièce à frotter. Il y aura des jours meilleurs.
Je foire mes week-ends en ce moment, même si vendredi, agréable dîner en ville avec des amis au Cours Julien, au restau Le Passage, là où il y a une jolie petite salle de cinéma avec une programmation très sympa de films d’auteur. Je parle de ce lieu parce qu’ils ont souffert pendant cette période Covid et qu’il faut les soutenir.
J’ai pas la forme et l’OM ne contribue pas à la relever.
Des débats pénibles !
Les débats autour des actions et propos de Sampaoli et Milik m’ont gonflé. Ils ont fait du bruit et ça m’embête de voir la communauté des supporters se déchirer autour de ces sujets.
Dimanche dernier, l’OM l’emportait à Metz sur un exploit personnel de Milik préalablement laissé sur le banc par le coach argentin de l’OM. Sampaoli avait-il eu tous les torts du monde en ne le titularisant pas d’entrée ? Il est un peu facile de répondre de manière péremptoire oui ou non. Nous ne sommes pas obligés de prendre partie dans cette histoire.
On peut tout aussi bien considérer que Milik est un attaquant exceptionnel comme nous n’en avons pas eu depuis Niang (il aurait fallu plus de constance chez Balotelli pour que je le cite), et en même temps trouver comme Sampaoli que le jeu est moins fluide quand il est là, plus prévisible aussi, et qu’on prend des buts. Non, je ne suis pas le Macron de l’OM.
L’entraîneur tatoué souhaiterait voir Milik un peu plus participer au jeu pour aider ses coéquipiers à la récupération comme à la construction, reconnaissons-lui aussi ce droit d’avoir des exigences, de les exprimer auprès de son joueur et de chercher à provoquer le déclic favorable chez lui.
Titularisé jeudi soir contre Karabagh et auteur de deux buts, la réaction de l’avant-centre polonais sorti un peu tôt à son goût m’a paru excessive, et je ne vois d’un bon œil ni les critiques qui semblent monter en direction de Sampaoli, ni les revendications redondantes de ceux qui voudraient à tout prix voir l’avant-centre aligné à tous les matchs.
Le coach a du se priver de son joueur pendant tout le début de saison, puis lorsqu’il est revenu, celui-ci a passé un bon moment sans donner satisfaction et il a été placé sur le banc. Il commence à montrer le bout du nez, on lui refait confiance. Par intermittence… Faut-il rappeler que Milik était titulaire à Nice et vous vous souvenez tous du résultat.
Attention à Clermont !
Bref, il sera encore intéressant d’observer ce petit monde ce soir pour la venue de Clermont au Vélodrome. Une bonne équipe malgré la modeste place qu’elle occupe en championnat, dont il conviendra de se méfier, puisqu’elle a quand même battu Nice à l’Allianz Riviera, même si les joueurs de la Côte d’Azur avouèrent après coup avoir déjà la tête à la réception de l’OM.
Cette équipe de Clermont a la capacité de prendre le ballon et de te faire courir, de multiplier les joueurs dans les intervalles qui combinent. Elle joue en avançant, casse les lignes, attention. Les olympiens vont devoir mettre beaucoup de volonté pour gagner ce match alors que certains d’entre eux ont joué jeudi, heureusement que Sampaoli a fait tourner.
Ce qui nous pend au nez si nos joueurs ne mettent pas tous les ingrédients nécessaires pour gagner, c’est que la réussite qui fût la nôtre contre Karabagh, Mandanda a commis quelques arrêts, ne finissent par nous fuir. Et le fait est que le plan de jeu olympien ne fût guère facile à percevoir.
Or il est impératif de creuser encore l’écart avec nos concurrents directs.
En attendant, on est au bord de la guerre en Ukraine, la tempête a sévi au nord, causant d’important dégâts, des pourris créent des débats répugnants en vue des présidentielles… si l’OM pouvait nous faire plaisir, ce serait bien pour le moral. La défaite de Paris ne doit pas nous suffire.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B Audibert