Voilà vé, au lendemain de ce OM-FC Lyon, que dire d’autre sinon qu’il a bien morflé ce match. C’était moyen, pauvre, sans passion. On s’est pas vraiment ennuyé mais pas loin. Tu ressors frustré, mais au regard de ta pauvreté offensive cette saison, tu relativises.
Je veux prévenir ici que pour la première fois depuis que je blogue sur l’OM, j’écris ce billet sans vraiment d’envie. La faute sans doute au fait que nous ne jouons plus grand chose, que nous sommes dans une situation totalement transitoire. Il y a aussi que j’ai fait le débrief vidéo du FC Marseille et que j’y ai déjà tout dit.
Une bonne entame lyonnaise
Les lyonnais ont parfaitement entamé le match. Agressifs à la récupération, mettant beaucoup d’intensité dans leurs gestes, leurs déplacements, leurs attaques. Malins, ils savaient se montrer entre les lignes, profitant des largesses de la disposition de Larguet, quasiment en 4-2-4, un schéma que je n’avais pas vu depuis les années 60-70.
Au quart d’heure de jeu, le diffuseur nous gratifiait d’une stat où il apparaîssait que les lyonnais avaient frappé et cadré quatre fois quand nos joueurs n’avaient encore rien déclenché, le premier tir marseillais sera pour Thauvin à la 29e seulement.
C’est très logiquement que les hommes de Rudi Garcia ont ouvert le score, en relançant depuis leurs 18 mètres, un ballon remonté très vite par Terrier, Depay venait s’intercaler dans le dos de nos milieux, dans l’intervalle, avant de décaler à droite où la balle était centrée par Paqueta, Toko-Ekambi réussissait le geste enroulé parfaitement. 0-1…
L’OM refait surface
Les lyonnais n’ont pas réussi à enfoncer le clou, avec Depay dont la frappe puissante et rasante passait de peu à côté. Au contraire, plutôt que chercher à se mettre à l’abri, nous avons eu la surprise de les voir prendre du recul dans la rencontre. Sans doute se sentaient-ils assez fort pour gérer et attendre leur moment.
Alors l’OM en a profité. Les marseillais parvenaient à se faire un peu plus de trois passes mais ça poussait des offensives assez désordonnées où les joueurs rataient un peu trop les gestes qui permettent de se donner l’avantage.
Mais juste avant la mi-temps, alors que les joueurs de Larguet avaient enregistré quelques corners, Gueye déclenchait une frappe qui ripait sur le ventre de Paqueta avant d’aller taper son bras droit décollé. L’arbitre donnait pénalty et maintenait sa décision malgré des protestations de toute part pour sa validité. Milik le transformait sans se prendre la tête. 1-1.
Je n’ose pas dire que c’était inespéré, mais pourquoi pas ?
Même à 11 contre 10 l’OM n’y arrive pas
La deuxième mi-temps vit un fait de jeu qui aurait dû nous permettre de passer devant au score, mais cette équipe de l’OM a trop peu de personnalité pour en profiter. Paqueta en commettant une faute sur Payet que je ne trouvais pas si meurtrière sur le moment, à un endroit du terrain qui ne méritait pas qu’on se laisse aller, prenait un 2e jaune synonyme de rouge. 70e
Malheureusement, par manque de talent, de forme (Thauvin et Milik faisaient leur rentrée), mais aussi disons-le, d’envie, de conviction, nos joueurs n’ont jamais su utiliser cet avantage numérique.
Les lyonnais se défendaient derrière deux lignes de quatre, Denayer et Marcelo en défense centrale prenaient tout ce qui passait dans le domaine aérien. Payet tirait plutôt pas trop mal les coups de pied arrêtés mais bof, cela n’amenait pas de situation dangereuse. Le score ne bougerait plus, c’était fini.
On pourrait reprocher à Larguet de n’avoir pas fait appel à son banc. Il fit entrer Cuisance à la place de Khaoui très moyen, une volée qui aurait pu connaître un meilleur sort… mais l’entrant fût aussi transparent que d’habitude. Luis Henrique aurait-il pu mettre le feu ? Pas sûr !
L’attente commence
Dans notre situation, tu ne regardes plus le classement. Tu attends que la saison se termine. Il reste la Coupe de France mais tu ne la gagneras pas. À moins que Sampaoli… en tout cas, il a une sacrée côte, l’argentin jobastre tatoué. Pourquoi pas, il ne faut jamais désespérer.
Ne terminons pas sans préciser que Gueye et Kamara furent encore au-dessus du lot. Particulièrement le deuxième.
Nous aurons surtout cette semaine, les yeux tournés vers Frank McCourt. On va savoir.
L’américain ne pourra plus guère tromper quelqu’un à Marseille. Il va devoir montrer ses cartes et ne pas tricher dans l’exposition de son projet… s’il y en a un vraiment un. Il n’a aucune chance de parvenir à gruger qui que ce soit. Je ne suis pas sûr qu’il s’en rende compte.
Attendons, maintenant…
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B Audibert