Voilà vé, il arrive ce match qu’on attendait tous pour revenir sur le podium, et même, il n’y a pas si longtemps, pour prendre la première place. Les plus sages d’entre nous ne le voyaient pas comme une formalité, mais c’est maintenant en mode inquiet que nous allons le suivre sur nos canapés.
Nous nous accordons tous pour dire qu’elle est malade cette équipe, elle travaille du chapeau, ça va pas dans les têtes. Le docteur Villas-Boas qui avait négligé quelques examens de routine a tenté une opération dialogue, prise de tension et de température dimanche, mais on ne connaît toujours pas le traitement.
Eyraud ramène sa fraise
En tout cas, l’intervention du président Eyraud, parfaitement relayée par les médias, nous a quand même bien fait rire. J’imagine sans peine que les joueurs ont du s’estrasser aussi. Le mec n’a plus aucune utilité. Son head of football et son coach parlent directement avec l’actionnaire. Son head of business a sûrement la capacité de se débrouiller tout seul, il a beau être supporter du Paris St Germain, il est loin d’être con. Et voici que l’autre truffe se rappelle qu’il est président. Mais trop tard papa. Tu veux vraiment pas comprendre que si tu avais ce minimum de décence dont chaque individu est doté, tu quitterais tes pseudo-fonctions sans délai ? C’est incroyable ! Comment veux-tu qu’on croit une seconde à l’efficacité de ton simulacre de réaction ? Les plus bêtes de nos joueurs ont déjà mesuré ton inconsistance.
Situation compliquée
Sportivement en tout cas, la situation se complique. Kamara blessé, en plus d’Amavi qui l’est depuis déjà un moment, Alvaro suspendu, Lirola qui n’était pas là au moment où le match aurait dû avoir lieu, ne pourra nous empêcher de voir Nagatomo aligné. Rajoutez-y un trio d’attaque qui a pris des coups sur la tête à la suite du non-match offensif de samedi, et vous avez tous les ingrédients de ce genre de match où les esprits faibles se caguent aux brailles. Va jouer au football avec ça.
La situation comptable, on la connaît, il faut éviter la pente, la descendorada (et vouais, c’est moi que je viens de l’inventer ce mot, fada). Quand commence l’hémorragie, c’est difficile de l’arrêter. Je sais que les gens qui me lisent connaissent l’enjeu, le nombre de points des olympiens et celui des devanciers. Ne me demandez pas si je pense qu’on va gagner ce match. D’abord, au moment où j’écris tranquille dans mon salon, avec en fond un concerto pour flûtes et clarinette de Mozart, vous ne pouvez m’atteindre pour poser la question, et de toute façon, franchement… j’en sais rien. Bien malin qui peut prévoir, mais quoi qu’il se passe, nous saurons en tirer des enseignements inutiles, parce que nous sommes impuissants face au morne spectacle de ces joueurs qui hésitent constamment sur ce qu’il faut regarder, entre leur pied, le ballon, leurs partenaires et leur nombril.
Milik, Sanson… l’incertitude
Et par-dessus le marché, aux poissons (aucun mérite, c’est du Henri-Frédéric Blanc, Livre de Jobi), nous voici, et pour combien de temps encore, plongés dans l’incertitude sur la venue ou non de Milik. Je l’écrivais dans un article précédent, je n’ai pas d’avis sur cette arrivée potentielle, j’ignore dans quel état il est, parce que si c’est pour qu’il soit en forme dans trois mois, je crains que ce ne soit pas la peine. Mais j’imagine que Longoria possède des infos sur la question, et je répète que je lui fais confiance.
L’autre interrogation concerne le départ de Sanson. Il a certainement un bon de sortie, mais c’est mal parti pour faire la plus-value du siècle, son prix ne cesse de plonger. Il faut dire que chez nous, à part un peu la saison dernière où ça marchait pas trop mal en association avec Rongier, nous n’avons jamais vraiment compris comment l’utiliser. On peut comprendre l’hésitation des acquéreurs.
Allez, je pense qu’il faut que j’arrête ce billet ici. Il y a largement de quoi palabrer sur la situation actuelle mais pourquoi se fatiguer les doigts, ou la salive. Le destin de l’OM sera ce soir dans les pieds de nos joueurs et il nous faut une victoire. Le problème est que les lensois n’ont aucune intention de les laisser faire.
Qu’ils arrêtent de se regarder le nombril, et pardon d’être vulgaire, mais c’est vraiment l’heure de poser ses couilles sur la table.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B Audibert