L’œil dans le rétro, l’ancien directeur sportif José Anigo vivrait mal l’insolente réussite des joueurs de l’OM. Dans une UNE très Paris Match des confrères ont récemment titré « Anigo se sent trahis ». En effet, les mêmes joueurs qui n’en touchaient pas une sous sa coulpe de directeur de projet enquillent les victoires aujourd’hui. Il leur en veut y parait… que cette info soit vraie ou pas on s’en fout dans le fond. Ce qui est intéressant à voir c’est l’angle « psychologisant » qui est pris pour analyser l’échec passé. Or partant de là, l’essentiel devient invisible selon nous.
Car certes les joueurs sont les mêmes mais le management sportif est d’un tout autre calibre. Tout les gens sérieux sont d’accords là-dessus…
Sauf Anigo visiblement qui en rajoute encore une couche pour tirer la couverture: « le secret de la réussite d’aujourd’hui c’est la préparation que nous avons faite l’année dernière, avec le recrutement de jeunes joueurs que tout le monde n’avait pas bien compris. »
Ce que l’on avait cru comprendre par contre c’est l’incapacité de l’institution à gérer les égos de joueurs mal encadrés, mal entraînés et mal choisis par rapport aux objectifs sportifs immédiats.
Le duo agent-joueur ayant pleinement profité depuis des années de cette fenêtre de tir institutionnelle pour prendre ses aises et naturaliser un usage clientéliste d’une structure gérer comme une république bananière. Cette prise de pouvoir s’appelle dans le jargon du management : le syndrome de la « pyramide inversé », un poison pour toutes institutions. Un venin facteur d’embourgeoisement et d’individualisme à outrance pour le capital humain qui en devient anomique. Aussi bien sur le terrain qu’en dehors d’ailleurs…
Trop peureux de se faire arrêté à Varennes, notre ancien roi nigaud, celui-là même qui a fui le changement de régime, tente de revenir avec des bons mots pour s’en laver la tête… Ce genre de phénomène est toujours drôle à observer : jusqu’où va un chauve lorsqu’il se lave le front ?
Blague à part petit conseil au minot : si tu veux te sortir du chômage technique, il faudra t’y prendre autrement. D’après une ribambelle de recruteurs choisis dans les plus grandes entreprises, tu fais exactement ce qu’il ne faut pas faire devant l’expérience de la déconvenue. Écoute un peu les experts pour une fois !
Il n’est peut-être pas trop tard :
« Au lieu de saisir l’opportunité d’apprendre, ils rejettent la faute sur les autres, ils commettent une erreur fondamentale d’attribution, à savoir que si un évènement positif se produit, c’est parce qu’ils sont des génies mais si un évènement négatif survient, c’est à cause d’un idiot ou parce qu’ils n’ont pas eu les ressources nécessaires ou que le marché a évolué… Ce que nous avons constaté, c’est que les personnes qui ont le plus de réussite ici, les gens que nous voulons embaucher, occuperont un poste difficile. Ils discuteront comme des forcenés. Ils défendront leur point de vue bec et ongles. Mais à ce moment-là vous direz : « Voici un fait nouveau », et ils répondront : « Ah, bien, cela change la donne; vous avez raison. » »
Voilà où on en est ! Tu vois mon cher José… si tu étais dans une entreprise au fonctionnement normale tu ne serais vraisemblablement pas en position de parole ! C’est la gestion au rabais d’un club marchant sur les mains qui a conduit des gens comme toi là où tu es.
Le duo tragicomique « Labrune-Anigo » : l’avènement du pouvoir du langage indépendamment des compétences. L’alliance du service de presse et du marseillais de service. Maintenant qu’on a un grand monsieur, avec une vraie organisation comblant les cratères que vous avez laissé dans le sportif, laissez faire les pros… et toi surtout José, un peu d’honneur et de virilité : disparaît maraud !
Billet d’humeur (paroles de supporters)