L’ancien joueur de l’OM (de 1973-1981) et actuel entraîneur d’Arles-Avignon, Victor Zvunka, évoque pour Football Club de Marseille la saison du club phocéen et son nouveau pari de sauver l’ACA (L2) qu’il a rejoint il y a quelques semaines.
Avez-vous toujours le temps de suivre ce qui se passe du côté de l’OM ?
V.Z: « Je vais à tous les matches au stade Vélodrome. Jusqu’à présent, j’ai eu de la chance car ils jouaient le dimanche et nous le samedi. On est toujours très bien reçu. Cela me permet de voir des matchs de Ligue 1 et aussi de revoir les anciens joueurs du club. C’est toujours très agréable de discuter avec eux, mais c’est aussi l’occasion d’aller dans ce nouveau vélodrome qui est exceptionnel. »
Quel regard portez-vous sur cet OM version Bielsa à mi-saison?
V.Z: « Je trouve que c’est exceptionnel. Ils ont eu quelques difficultés lors des premiers matchs, mais une fois que la machine s’est mise en route cela a été super. Le seul bémol, c’est que depuis trois mois l’OM n’a pas réussi à ramener une victoire de l’extérieur. Mais du moment qu’ils gagnent à la maison, ils restent à la lutte avec Lyon et Paris. Une de ces trois équipes remportera le titre »
Mais peut-on être champion en ne gagnant qu’à domicile?
V.Z: « L’Olympique de Marseille luttera jusqu’à la fin pour le titre de champion, j’en suis sûr car ils ont des joueurs de qualité. Actuellement, les joueurs offensifs comme Payet, Gignac et Thauvin ont un peu moins de jus que d’habitude, mais quand Ayew va rentrer, et avec Ocampos, il y aura un gros potentiel offensif, ils regagneront des matchs à l’extérieur et seront de nouveaux performants. »
Que pensez-vous de l’arrivée d’Ocampos ?
V.Z: « Je l’ai vu joué, c’est un joueur de qualité. Il va surtout apporter de la concurrence à cette attaque marseillaise »
Quels souvenirs gardez-vous de vos années à l’Olympique de Marseille
V.Z: « Je n’ai que de bons souvenirs. J’ai quand même fait un paquet de matchs, environ 300, pendant les huit années où je suis resté à Marseille. Quand tu évolues à l’OM, tu as la chance d’être sur le devant de la scène, d’être vu et reconnu car tu joues toujours le haut du tableau. Je n’ai pas remporté le championnat, mais j’ai gagné la Coupe de France en 1976. Cela m’a aussi permis de jouer en équipe de France. »
C’est un véritable challenge qui vous attend avec l’ACA puisque vous n’avez que 5 mois pour rétablir une situation très mal embarquée?
V.Z: « Oui naturellement, c’est un challenge excitant, mais surtout très compliqué. Il reste 16 matchs et le premier non relégable est à neuf points, on devra donc être très performants. J’ai confiance dans ce groupe et je pense que le maintien se jouera à la maison. Il nous reste 8 matchs à faire ici, et j’ai donc beaucoup d’espérance »
Que faut-il faire dans ce genre de situation? Rétablir de la confiance?
V.Z: « La confiance reviendra avec les victoires. On peut faire tous les entrainements que l’on veut, si tu ne gagne pas cela ne sert strictement à rien. Il faut donc avant tout des victoires »
Il y a eu beaucoup de mouvements à l’inter-saison.
V.Z: « D’autres clubs l’ont fait, comme Monaco qui était en grosse difficulté en étant dernier il y a trois ans. On n’est pas Monaco, mais on a pu prendre des joueurs d ‘expérience qui vont venir avec le couteaux entre les dents pour montrer qu’ils ont de l’ambition. L’amalgame entre les nouveaux et les anciens devrait faire quelque chose de bien. »