Jacques-Henri Eyraud a clairement mis la pression sur AREMA ses dernières semaines. Le président de l’OM laissant même entendre que la construction d’un autre stade n’était pas impossible, le club olympien veut récupérer l’exploitation du Vélodrome. La réponse n’a pas tardé, et cela par un communiqué (ci-dessous), AREMA annonce suspendre les négociation avec l’OM. Le jeu de dupes continue…
devoir suspendre les discussions entamées
A la demande des dirigeants de l’OM et en accord avec la Ville de Marseille, AREMA a entamé en 2017 des discussions avec les représentants du club de football pour étudier différents scénarios visant à maximiser les synergies entre l’exploitant du lieu et l’OM, parmi lesquels la mise en place d’une sous-délégation complète de l’exploitation commerciale de l’Orange Vélodrome. AREMA a donc échangé à de multiples reprises avec la direction du club résident, en faisant preuve de pédagogie et d’ouverture, pour trouver des solutions qui puissent satisfaire les demandes de cette dernière, tout en préservant les intérêts de la Ville et des Marseillais.
Nous avons en particulier insisté au préalable auprès de l’actuelle équipe dirigeante du Club sur le fait que l’Orange Vélodrome est propriété de la Ville de Marseille et non d’Arema ou de ses actionnaires* et que notre société se devait de respecter les stipulations du contrat de partenariat, qui s’inscrivent naturellement dans une logique de long terme. Les équipes d’AREMA, en dehors de l’accueil des matchs de l’OM et de la gestion du bâtiment, ont développé une activité économique sans commune mesure pour un stade : à ce jour, l’activité générée par AREMA, avec plus de 560 événements d’entreprises, 160 000 visiteurs, 43 Grands Evénements, a ainsi permis à la ville de Marseille d’encaisser une recette cumulée de 48 millions d’euros (conformément au contrat de partenariat) et a généré plus de 320 millions d’euros de retombées directes pour l’économie locale. Cette programmation de premier plan (Paul McCartney, ACDC, Céline Dion, Soprano, les Rolling Stones, les matchs du XV de France, des Equipes de France de football, les demi-finales du top 14…) a par là même contribué à l’attractivité et au rayonnement national et international de la ville de Marseille. Les grandes échéances à venir – telles que la Coupe du Monde de Rugby de 2023 ou les Jeux Olympiques de 2024 – constituent de formidables opportunités de développement pour cette enceinte historique. Rappelons que l’Orange Vélodrome – élu plusieurs fois depuis 2014 «plus beau stade de France» et qui figure parmi le TOP 5 des meilleurs d’Europe – a été classé « Elite » par l’UEFA. Premier stade certifié ISO 20121 (management responsable appliqué à l’activité événementielle), il est pleinement conforme aux différents règlements applicables, ainsi qu’au cahier des charges et aux exigences exprimés par l’OM en 2010, au moment de sa reconfiguration.
Pour rester au top niveau et accueillir encore plus d’évènements, AREMA continue d’investir dans l’infrastructure : depuis fin 2014, plus de 9 millions d’euros ont été consacrés à l’amélioration des services proposés aux spectateurs, aux sportifs et aux organisateurs. C’est pourquoi AREMA entend faire part de son étonnement à la lecture des critiques virulentes formulées dernièrement par la direction de l’OM à l’encontre de l’Orange Vélodrome, de la Ville de Marseille, de ses actionnaires et de ses partenaires. Depuis la reprise de l’exploitation en 2014, les équipes d’AREMA se sont toujours montrées à l’écoute des souhaits du Club. C’est ainsi qu’à la demande de l’OM, nous avons étudié plus d’une centaine de projets de toutes tailles, sans pour autant que les dirigeants du Club n’y donnent suite.
Les demandes formulées par l’OM pour utiliser le stade en dehors des jours de matchs ont toujours été accueillies favorablement et ce gratuitement, qu’il s’agisse des entraînements de l’équipe première lorsque son centre d’entrainement était impraticable ou des tournois tels que « OM Next Génération » le 20 mai dernier.
Il est dommage enfin que des projets tels que le changement du contrôle d’accès – décidé en ce début d’année 2018 et déjà mis en chantier – ou bien les études lancées sur l’évolution des performances de la sonorisation, de l’éclairage et de la pelouse semblent totalement ignorés de la direction du Club. Après plusieurs mois de dialogue entre les parties en vue d’établir un partenariat durable et positif, les prises de paroles répétées de la direction du club résident à l’encontre d’AREMA et de la Ville de Marseille nous conduisent aujourd’hui à devoir suspendre les discussions entamées. Nous ne pouvons qu’espérer que la bonne foi et le bon sens permettront à nos interlocuteurs de retrouver une attitude et un mode de communication plus constructifs et plus conformes à l’intérêt à long terme de tous les acteurs liés à l’Orange Vélodrome.
*Sur l’actionnariat d’Arema : la Caisse des Dépôts (représentant les intérêts publics), la CEPAC (acteur essentiel de l’aménagement du territoire) et Mirova (société de gestion française, gérant d’un fonds d’infrastructure qui rassemble de nombreux investisseurs européens, mais nullement chinois) sont tous des partenaires de long terme, engagés tout comme Bouygues Construction et ses filiales dans le développement d’infrastructures locales au service des collectivités et de leurs usagers. AREMA – 01/06/2018