La saison est bientôt terminée. Footballclubdemarseille.fr a contacté Gaël Andonian, jeune défenseur central prêté par l’OM à Dijon cette saison. Le natif de Marseille revient sur son prêt, son retour à l’OM. Il aborde aussi la situation du club et son avenir dans le cadre d’un entretien accordé à FCM.
Gaël Andonian, décrivez-nous votre profil de joueur et votre poste préférentiel ?
Gaël Andonian : Je joue défenseur central, c’est mon poste de prédilection. Se définir soi-même c’est compliqué, vous savez… Je dirais que je suis un défenseur qui aime bien jouer au ballon. J’aime bien faire de belles relances, le combat. D’après les échos que j’ai, on me décrit comme un défenseur assez technique.
Andonian : « Une fierté de jouer pour l’Arménie »
Vous avez évolué dans les sélections des jeunes de l’Equipe de France avant de choisir la sélection arménienne. Quelles sont les raisons de ce choix ?
G. A. : Ça s’est fait très simplement. J’ai eu un premier très bon contact avec la Fédération arménienne. Ensuite, j’ai senti une réelle envie de leur côté, ça m’a fait chaud au cœur. Personnellement, les racines arméniennes, je les ai en moi. L’occasion ne s’était jamais présentée auparavant. On me l’a proposé, je n’ai pas beaucoup réfléchi. Ce n’est même pas un choix sportif, j’aurais attendu pour voir comment les choses évoluent. C’est un choix du cœur, une fierté de jouer pour l’Arménie. Et au vu de l’accueil que l’on m’a réservé, je ne regrette pas du tout.
Andonian : « Globalement, ça a été compliqué en terme de temps de jeu »
Comment s’est passée votre saison à Dijon, qui a validé son accession en L1 ?
G. A. : Je suis arrivé début novembre en tant que joker médical. Quentin Bernard, le titulaire au poste de latéral gauche, s’est blessé et le club de Dijon a fait appel à moi. En novembre-décembre, j’ai joué une dizaine de matches en latéral gauche, qui n’est pas mon poste de prédilection. Ensuite, le titulaire est revenu à son poste, j’ai un peu moins joué sur cette seconde partie de saison. J’ai disputé un match à Niort au mois de janvier où j’ai eu la chance d’évoluer dans l’axe et d’inscrire un doublé. Mais globalement, ça a été compliqué en terme de temps de jeu, parce que je n’ai pas eu d’opportunité pour remplacer un absent, l’équipe tournait bien, prenait peu de buts… Il n’y avait pas de quoi chambouler le système du coach non plus.
Andonian : « Je pense retourner à Marseille »
Vous voyez-vous rester une saison de plus à Dijon ?
G. A. : Je ne dis pas non, mais je pense retourner à Marseille. Je n’ai pas encore discuté avec le club, je n’ai pas eu de retour. Mon agent s’en occupera certainement. La suite des choses, à mon sens, c’est de revenir à Marseille. Ensuite, pourquoi pas repartir sur un autre prêt ou s’imposer à l’OM si les choses vont dans le bon sens.
Pourquoi ce départ à Dijon en prêt ? Michel ne vous offrait pas de garanties sur votre temps de jeu à Marseille ?
G. A. : Je disposais de peu de temps de jeu à Marseille. L’opportunité de partir à Dijon comme joker médical et d’enchaîner plus souvent des matches s’est offerte à moi et je l’ai saisie tout simplement. L’OM ne m’a pas retenu car Michel avait déjà ses joueurs et je n’avais pas joué depuis le début de la saison. Néanmoins, j’ai eu la chance d’évoluer dans une bonne équipe de Ligue 2 qui a même un niveau Ligue 1. Finalement, je pense que cela a été positif pour les deux parties, l’OM et moi-même.
Andonian : « Avant tout, j’ai envie de jouer à l’OM, c’est mon club »
Envisagez-vous un retour à l’OM la saison prochaine ? Pensez-vous pouvoir vous y imposer ?
G. A. : Bien sûr. Avant tout, j’ai envie de jouer à l’OM, c’est mon club. On ne sait pas comment ça peut se passer l’année prochaine. Tout peut arriver très vite, avec l’arrivée d’un nouveau coach, des départs inattendus, des places peuvent se libérer… Je ne m’interdis rien du tout. Si j’ai la possibilité de rester au club et de m’imposer, je le ferai, c’est même mon envie première.
L’ancien coach de l’OM, Marcelo Bielsa donnait sa chance aux jeunes. Vous regrettez son départ ?
G. A. : Son départ a été précipité, oui. Il a fait de très bonnes choses à l’OM, les supporters ne l’ont pas oublié. Je le vois de loin, avec des banderoles à son effigie… Il a forcément laissé une bonne image pour le club au niveau du jeu. Il n’a pas hésité à envoyer des jeunes au feu et c’est toujours positif.
Vous pensez que l’OM ne donne pas assez la chance aux jeunes du centre de formation de s’exprimer en équipe première ?
G. A. : C’est compliqué à répondre. Par le passé, des joueurs ont réussi, et pas des moindres. Je ne sais pas si c’est l’OM qui ne donne pas assez sa chance aux jeunes. C’est aussi à nous de montrer qu’on a le niveau, aussi bien en prêt qu’en sélection. Petit à petit, ça peut augurer de bonnes choses.
La propriétaire de l’OM, Margarita Louis-Dreyfus, a récemment officialisé la mise en vente du club. Qu’est-ce que cela vous évoque ? Un motif d’espoir pour votre futur à Marseille ?
G. A. : Oui et non. Je ne m’attarde pas trop sur les propriétaires, les présidents… Si un joueur est bon, il parviendra à s’exprimer, que ça prenne 6 mois, 1 an, 2 ans, et ce peu importe qui est à la tête d’un club. Je pense que ça n’influe pas sur les choix d’un coach. Pour tout vous dire, je ne m’attarde pas trop sur ces questions.
Propos recueillis par Bryan Gironis
