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Edito OM

Payet contre le PAOK : plus qu’un chef d’œuvre, un moment inoubliable !

Par Mourad Aerts -
10 Dimitri PAYET (om) during the Quarter Final, First Leg, UEFA Europa Conference League match between Marseille and PAOK Thessaloniki at Orange Velodrome on April 7, 2022 in Marseille, France. (Photo by Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport) - Photo by Icon sport

Dimitri Payet m’a sidéré. Il m’a choqué. Positivement. Merveilleusement.

 

 

Et pourtant, Payet…
Plus d’une fois, il m’a agacé.
Plus de dix fois, il n’a pas été à la hauteur de son statut.
Plus de cent fois, j’ai eu des choses à lui reprocher.
Mais ce but…

 

 

Je l’ai revu une fois, dix fois, cent fois en rentrant du stade. L’exécution technique est parfaite, la trajectoire, imparable, mais le plus précieux dans ce but c’est de l’avoir vécu.
C’est le souvenir émotionnel de ces quelques secondes qui m’est revenu une fois, dix fois, cent fois hier soir. Ces quelques secondes qui me paraissent ce matin si longues alors qu’elles ne l’étaient pas. Mais le football, à ce niveau-là, a ce pouvoir. Étirer le temps, le transformer en souvenir indélébile. « Ça vient vraiment de se passer ? »

 


 

L’HÉRITAGE DE PAYET…

 

Tout comme vous, j’en ai vu des matchs, des buts, des beaux, des moins beaux mais des comme ça ? Pas souvent.
Il y a tellement dans cette demi-volée.

 

 

Le contexte.
Un quart de finale de Coupe d’Europe pour un club n’en jouant pas tous les ans dans une presque indifférence.
Face à un adversaire aux supporters bruyants et bien présents dans un stade bouillant avec ses supporters bruyants et encore plus présents.
Juste avant la mi-temps.

 

 

Une histoire.
Longue et moins longue.
Celle de l’OM et Payet.
Tour à tour idole et paria à Marseille, le Réunionnais s’inscrit quoi qu’il arrive dans l’histoire de ce club plus que centenaire.
Reste à savoir si, dans le temps long, ce sera comme un coup dans l’eau ô combien esthétique ou comme véritable légende dans un panthéon déjà bien garni de serviteurs aux états de service bien plus conséquent. Parfois en beaucoup moins de temps.
Dans les deux cas, sa réalisation du 7 avril sera une pièce de choix pour entériner le résultat.

 

Et un rêve, celui du but idéal.
Que l’on veut tous marquer de la cour de récré aux matchs corpo.
Que l’on utilise en générique d’émission consacrée au ballon rond.
Que l’on imagine quand même difficilement réalisable dans un match de très haut niveau avec un gros enjeu POUR l’équipe que l’on veut voir gagner.

 

Le football de 2022 vit coincé entre la culture de l’instant et le manque de recul sur le présent.
Prenons le temps de sortir de ce paradoxe pour ne pas passer à côté de la joie que procure un tel instant. Une telle grâce. Ça ne servira peut-être à pas grand chose, la qualification pour les demi-finales étant encore loin d’être acquise mais je m’en souviendrai. C’est certain.

 

Mourad Aerts

 

 

 

 

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