Depuis que j’ai reçu ma carte de presse, ma mère ne me reconnait plus… J’aurais pris la grosse tête en plus de quelques kilos en trop à force de me goinfrer au buffet presse du Stade Vélodrome. Le buffet, c’est une chose mais vivre les matches de la tribune de presse, c’est vivre le match différemment. C’est ce récit que je vais vous faire dans ces petites chroniques d’après-match. Inauguration de cette série avec une affiche forcément spéciale : OM/Lyon.
Bloqué pendant 1h30 rond point du Prado
Il n’est déjà pas facile de conduire à Marseille mais les soirs de matches… À la circulation « normalement » chaotique de notre belle ville s’ajoute des mises en voix joyeuses et envahissantes sur la voie publique autour du stade. Ça met dans l’ambiance, ça fait de belles photos… mais ça déborde complètement les services municipaux. 119 ans de football dans la cité phocéenne mais toujours pas la moindre once d’organisation pour ce genre d’événements.
L’ambiance ne baisse pas devant le vélodrome #OMLyon pic.twitter.com/Sdns26wE7k
— FCMarseille (@FCMarseille) 18 mars 2018
Dieu merci, je prends le métro. L’ami Nassim, lui, couvre plusieurs matches de Ligue 1 et arrivait donc de Nice… Il l’a payé au prix fort, bloqué pendant 1h30 au niveau du Rond Point du Prado par la police. « Je me suis bien fait n***** » résumera t-il dans une formule aussi poétique qu’annonciatrice de la soirée que s’apprêtait à vivre tous les amoureux de l’OM.
De l’excitation à la débandade générale
L’essentiel est sauf puisqu’il parvient tout de même à être présent pour le coup d’envoi dans un Stade Vélodrome plein comme un œuf. Pour une fois, les parties hautes des tribunes Ganay et Jean Bouin sont pleines, ça fait plaisir. L’ambiance est électrique, « je ne tiens plus en place » lâche un Emmanuel Barranguet (AFP), prêt à vivre un grand moment de football.
Du football, il y en a eu que pour les trente premières minutes du match du côté des hommes de Rudi Garcia qui se sont complètement liquéfiés après avoir ouvert le score. À la mi-temps, chez les journalistes marseillais, le pessimisme n’est cependant pas encore de mise. L’ambiance est plus morose dans l’ascenseur descendant vers la zone presse à quelques minutes du coup de sifflet final. La légende Avy Assouly a par exemple du mal à revenir du troisième but encaissé après être revenu à 2-2…
Moi aussi mais il faudra pourtant faire avec et vite passer à la suite. Car je ne bosse pas encore chez Canal et les après-matches sont pour moi, des moments de haute productivité où il faut être capable de faire milles choses à la fois. Écrire cet article par exemple après avoir recueilli les impressions des supporters, celles de Rudi Garcia, des joueurs…
Le bluff d’un Aulas clopinant mais toujours solide sur ses punchlines
Alors qu’avec Benjamin Courmes, nous récupérons le matériel nécessaire au tournage de la « Fan Cam« , on assiste sur les écrans TV, présents un peu partout dans la zone presse, aux échauffourées de la fin de match. La zone menant aux vestiaires se trouve juste derrière cette fameuse zone presse, des cris lointains transpercent les fins murs du Vélodrome.
Alors que les affrontements touchent à leur fin sur les écrans TV, la bande à Jean-Michel Aulas (dont Bernard Lacombe) arrive tout juste dans la zone presse qu’il lui faut traverser pour arriver aux vestiaires. Il n’a donc rien vu puisque l’essentiel des heurts se sont déroulés alors qu’il effectuait le trajet pour se rendre sur les lieux. Ça ne l’empêchera pas d’affirmer l’inverse aux responsables de la Ligue et de la sécurité plus tard. Du Jean-Mich’ tout craché !
« Si vous ne voyez pas, moi je vais voir » 👀 @JM_Aulas#OMOL #Jplus1 pic.twitter.com/QyqG950ikn
— J+1 (@jplusun) 18 mars 2018
Les délégués du match ont demandé les vidéos du tunnel. Par ailleurs, côté #OM, on ne comprend pas propos d’Aulas sur les stadiers, sachant qu’il est arrivé après la mêlée. Témoignages recueillis concordent: tt le monde a essayé de séparer tt le monde, et ça a fonctionné #OMOL
— Mathieu Grégoire (@Serguei) 18 mars 2018
Après une Fan Cam agité et un tournage des « 3 Enseignements » peu apprécié par Onet, j’arrive à temps pour entendre la fin de la conférence de presse de Bruno Genesio. Ça a clairement pas l’air d’être l’amour fou avec les journalistes lyonnais passablement excédés par certaines remarques…
Vient le tour d’un Rudi Garcia, peu enclin à s’exprimer sur autre chose que l’erreur d’arbitrage ayant entraîné l’action du troisième but lyonnais. Le spectacle viendra encore de Jean-Michel Aulas en zone mixte… Si l’empereur lyonnais a toujours un peu de mal à se mouvoir et chancelle un peu sur sa béquille, son verbe est intact…. surtout lorsqu’il s’agit de défendre avec une bonne dose de mauvaise foi ses joueurs.
Il est l’heure de quitter le Vélodrome pour terminer de bosser à la maison, on aurait peut-être dû rester un peu plus longtemps puisque le quatrième arbitre est venu faire un peu de SAV vers 1h00 du matin.
Scène inédite en salle de presse où à 1h du matin, l’arbitre assistant vient expliquer aux cinq journalistes encore présents qu’il n’y a pas eu d’erreur parce que « le haut du corps de Mitroglou avait passé la ligne ». Ruddy Buquet, derrière lui, est resté muet… #OMOL @laprovence pic.twitter.com/7ME81fy33N
— Anthony Jammot (@AnthonyJammot) 19 mars 2018
Mais bon, à un moment, il faut aussi essayer de dormir malgré la sale soirée passée…
À bientôt pour un prochain match au Vélodrome !