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OM – Viva La Révolucion

Par La Redaction FCM - Mis à jour le - Publié le
OM – Viva La Révolucion
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Le microcosme ne s’en est pas encore remis. Dans ce monde de surinformation où la durée de vie d’une info dépasse rarement un quart d’heure, les propos de Marcelo Bielsa lors de sa dernière conférence de presse ont déjà battu des records du monde de durée. Il n’y a peut-être que François Hollande – trop occupé par ailleurs, il est vrai – qui n’y soit pas allé de son avis. Et les conseils sur la meilleure façon de renvoyer l’impudent argentin dans sa pampa sont arrivés de toute part. Jusqu’au grand Nanard, oubliant le droit de réserve qui sied désormais à sa fonction de patron de presse locale, partenaire de l’OM, qui lance un défi à Vincent Labrune : « s’il veut montrer qu’il est président, qu’il le vire. »

 

Et on pourrait en citer d’autres comme le président de Lorient, venu lui  aussi à la rescousse de VLB. Il est vrai qu’en matière de gestion relationnelle avec son entraineur, Loïc Fery a montré à Christian Gourcuff toute l’étendue de son savoir- faire.  Bref le monde des patrons du foot soutient Labrune. Les supporters marseillais, eux, ont choisi le camp Bielsa. Vincent Labrune aurait d’ailleurs tort de leur en tenir rigueur : c’est lui et ses communicants qui depuis avril dernier leur répète qu’il s’agit du meilleur entraineur du monde, ne laissant jamais passé l’occase de souligner l’estime que lui voue Gardiola. Résultat j’entendais il y a peu sur une radio périphérique un supporter autoproclamé emblématique résumer : « si un des deux doit partir, je préfère que ce soit Labrune ».

 

Foot fric ou foot trophées

 

Est-ce vraiment ce qui se joue ? Ou bien assiste-t-on plus classiquement à l’affrontement de deux visions du football chaque jour plus irréconciliable ?

La vision Labrune, mais c’est celle de tous les propriétaires de clubs ou de leurs représentants, c’est un foot marchandise qui rapporte vite. La philosophie est d’ailleurs contenue dans le recrutement réalisé depuis deux ans par le club : de jeunes joueurs aux salaires peu élevés et dont on espère obtenir une rapide plus-value.

Vincent Labrune ne l’oublions pas est d’abord là pour faire  gagner de l’argent à sa patronne.

L’avantage de ce raisonnement c’est que du coup, les résultats financiers dépendent moins des résultats sportifs.

Bielsa, lui est dans une tout autre logique. Il est venu à Marseille chercher un palmarès qui le fuit depuis le début de sa carrière. Marseille avait d’ailleurs le profil rêvé : un club suffisamment réputé pour lui donner un affichage européen, dans un championnat moyen qui pouvait lui permettre de jouer les premiers rôles. A condition bien sûr que le club lui garantisse l’arrivée de quelques valeurs sures. On peut comprendre sa frustration, aujourd’hui, à la tête d’un groupe qui, au moins, ne paraît pas plus fort que le précédent.

Reste maintenant à savoir comment ses deux conceptions vont pouvoir  (vouloir ?) cohabiter jusqu’à la fin de la saison.

On aura les premiers éléments de réponse au retour de vacances de Vincent Labrune qui rencontrera Bielsa le 15 septembre.

Au pic de leur forme en matière de communication, les dirigeants de l’OM nous avaient annoncé que Bielsa allait révolutionner l’OM. Bien vu : il a déjà mis la révolution.

                               

Antonin VIAN (Journaliste à Marseille)

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