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OM : Son avenir, ses meilleurs souvenirs, Guardiola… le replay de l’itw de Samir Nasri !

Par La Redaction FCM - Publié le - Mis à jour le

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Pour cette seconde interview réservée aux abonnés du site Football Club de Marseille, Rayane Benmokrane a reçu l’ancien petit prince du Vélodrome Samir Nasri. L’ancien joueur d’Arsenal, aujourd’hui consultant sur Canal plus, se livre et répond en toute sincérité. Dans cet entretien, Nasri évoque sa carrière, la suite qui se profile, ses influences ou encore ses souvenirs de footballeur. Une confession sans concession qui ressemble bien à la franchise de ce passionné de ballon…

 

 

Tu peux nous dire ce qui a motivé ton choix d’arrêter ta carrière ?

  • Samir Nasri : C’était plus une décision familiale plutôt qu’une question d’envie. Aujourd’hui je suis très content de ce choix. A un moment donné, il fallait dire stop quoi qu’il arrive.

 

Samir, tu es devenu consultant pour Canal +. La nouvelle génération de consultants qui arrive en France peut aider le pays a améliorer sa culture football ?

  • Samir Nasri : Ça dépend de ton temps de parole, et à quel point on te fait parler. Moi j’aime bien quand on parle football, pas d’extra-sportif. Si on prend des anciens joueurs de football, c’est pour qu’ils partagent leurs expériences, ou qu’ils donnent des anecdotes de vestiaire. Si on te donne cette opportunité là, ça peut être intéressant. En Angleterre, on voit que les consultants sont des stars, comme Gary Neville qui est devenu entraîneur, même s’il a eu une mauvaise expérience à Valence. Il a eu cette opportunité là, car quand il parle il est toujours pertinent.

 

A voir : Debrief OM-PSG (0-0) avec Samir NASRI ! La tactique de Sampaoli, l’avenir de Kamara….

 

Donc maintenant, c’est quoi la suite pour toi, devenir entraineur ?

  • Samir Nasri : J’ai été contacté par l’UEFA via Canal +, pour passer mon MIP* qui permet après de prendre la tête d’un club ou d’être directeur sportif par exemple. Je vais aussi passer mes diplômes d’entraîneur car j’ai des choses à faire partager à une équipe ou à des jeunes. Quand je vois l’évolution du football, c’est un peu ce qui me correspond donc pourquoi pas.

 

Justement quelles sont tes influences au niveau des entraineurs ?

  • Samir Nasri : Pep Guardiola. J’ai eu la chance de travailler avec lui, de le côtoyer. Je l’ai vu c’est vraiment le football que j’aime. J’ai aussi beaucoup aimé Arsène Wenger, son côté humain est fantastique. Après il y a aussi Bielsa, Sampaoli… Cette philosophie de marquer un but de plus que mon adversaire, avoir le contrôle du ballon, c’est ce qu’il me plaît. C’est ça le football, c’est pas de mettre le bus et de marquer sur un coup de chance.

 

Entrainer l’OM, c’est un objectif ? Ou même intégrer le staff ?

  • Samir Nasri : J’aimerais bien entrainer l’OM parce que quand t’es sur le banc, tu te replonges dans ta carrière de joueur. Marseille c’est une ville d’excès, t’imagines t’es entraineur dans un stade à guichet fermé, comme face au PSG, tu donnes une leçon de football à ton adversaire, le stade il est en feu.

 

 

Tu te vois assis sur une glacière comme Bielsa ? (Rire)

  • Samir Nasri : Non sur autre chose (rire), je vais essayer d’être original. Ou peut-être sur mon siège c’est pas mal aussi.

 

C’est quoi ton plus beau souvenir à l’OM ?

  • Samir Nasri : Mon premier match titulaire au Vélodrome contre Saint-Etienne, mon premier but contre les Young Boys. Il y a plein de bons souvenirs, même lors de mon dernier match face à Strasbourg, je marque d’une belle reprise de volée qui nous qualifie pour la Ligue des Champions. J’ai aussi des mauvais souvenirs, quand on perd la finale de Coupe de France contre Sochaux. C’est un vrai regret de ne pas avoir gagné un trophée avec l’OM, surtout qu’un mois avant on met une fessée à Sochaux à domicile…

 

Hors OM, ton meilleur souvenir de joueur ?

  • Samir Nasri : L’Euro -17, il m’a permis de franchir le cap et de signer pro. Il y a aussi le premier titre avec City, le déroulement est dingue. On perd 2-1 et on marque deux buts dans les arrêts de jeu, on arrive à prendre le titre à Manchester United, et ça faisait 40 années que City n’avait pas gagné le titre. Celui là reste vraiment marqué dans l’histoire de la Premier League, juste pour le déroulé de la saison. Il y aussi la saison suivante où je marque le but du titre face à West Ham et on s’impose 1-0. En général les bons souvenirs, c’est quand je gagne des titres…

 

Jean-Charles de Bono travaille avec nous, tu l’as côtoyé à OMTV. Tu as des petits souvenirs mémorables avec lui ou des anecdotes ?

  • Samir Nasri : On était allé à l’anniversaire surprise d’une fille, c’était une rubrique de la chaîne. On a passé chez elle, quand j’ai tapé à la porte, la fille était heureuse et chamboulée. Après j’ai passé un petit moment avec elle. Jean-Charles a toujours été là pour moi, je l’apprécie énormément. Il a toujours eu le bon mot avec moi, il a toujours été d’une certaine manière tendre, a me donner des bons conseils. Il y a quelques personnes à l’OM qui m’ont marqué, ils auront toujours une place dans mon coeur. Robert Nazaretian chez les jeunes, a toujours été là pour moi, Jean-Charles, mais aussi José (Anigo) qui m’a lancé avec les pros. Comme par hasard, ce ne sont que des gens de Marseille, je suis quelqu’un qui aime conserver les anciens du club. C’est eux qui vont t’inculquer les valeurs et les principes de l’institution, te rappeler que c’est un grand club. C’est pour ça que j’ai du respect pour Jean-Michel Aulas, même s’il y a une rivalité avec Lyon. Ce président a toujours fait en sorte que les anciens joueurs restent au sein du club. Marseille c’est spécial quand t’es pas d’ici, j’ai connu des joueurs comme Pedretti international français, qui s’est jamais adapté à la ville. Il sortait jamais, il avait peur…

 

T’es Marseillais et tu es formé à l’OM. Aujourd’hui, on a l’impression qu’il n’y a plus autant d’attache pour les jeunes marseillais qu’on en a eu pour toi. Comment tu peux l’expliquer ?

  • Samir Nasri : J’étais vraiment attaché à l’OM. Si j’étais Mbappe, jamais je pars du PSG. Si l’OM avait la stature du PSG, je fais toute ma carrière dans mon club. Etre le roi de sa ville, c’est mieux qu’aller faire son trou à l’étranger. T’es chez toi, tu as tes proches, les gens que tu aimes, tu as grandi ici, t’as la possibilité de leur donner un titre, mais c’est inexplicable. Aujourd’hui, la nouvelle génération est fan de tous les autres clubs. Il y a des fans du PSG parce qu’il y a Messi, ou Neymar…Moi j’ai grandi à Marseille, je supporte l’OM c’est comme ça. La génération d’aujourd’hui, n’est pas vraiment attaché au club de la ville, je ne serais l’expliquer.

 

 

Tu expliquais que Guardiola t’avais dis qu’avec tes qualités, t’aurais du signer à Barcelone. A ton avis, qu’est ce qu’il voulait dire en disant ça ?

  • Samir Nasri : Lui, il est à City, il a même entrainé le Bayern, mais son club c’est le Barça. C’est un Catalan, c’est comme nous les Marseillais avec l’OM. Pour lui le jeu c’est le FC Barcelone, le tiki taka. J’ai eu l’opportunité de signer en faveur de Barça à l’époque de Riijkaard, mais faut être réaliste dans cette équipe il y avait Deco, elle venait de remporter la Ligue des Champions alors que moi j’avais seulement 18-19 ans. J’étais trop jeune pour m’imposer, moi il fallait que je joue c’était le plus important. A l’OM, j’avais du temps de jeu, avec la confiance que le club m’a donné j’ai été international A, j’ai côtoyé des grands joueurs. Guardiola m’a dit « T’aimes l’argent, c’est pour ça que t’es à City.« , je lui ai dit « J‘aime l’argent autant que toi, c’est pour ça que t’es à City toi aussi.« 

 

T’as joué avec beaucoup de grands joueurs, lequel t’as le plus impressionné ?

  • Samir Nasri : C’est impossible d’en sortir un du lot. C’est trop dur, même un par ligne… Devant j’ai joué avec Henry, Trezeguet, Anelka, Aguero, Tevez, Dzeko, Adebayor, Benzema.Va en sortir un dans tous ces joueurs. Au milieu de terrain j’ai joué avec Yaya Touré, Fabregas, Vieira. C’est impossible de déterminer qui est le meilleur. Après chacun à ses qualités, même de faire un onze c’est difficile. A Marseille, je dirais Ribéry et Niang. A Arsenal, c’était Van Persie et Fabregas. A City, je dirais Aguero et Teves, Yaya Touré et David Silva. En Equipe de France, j’ai joué avec Thuram qui aurait pu être mon père.

 

Avec du recul, as-tu des regrets sur ta carrière ?

  • Samir Nasri : J’ai pas de regrets, il ne faut pas en avoir dans la vie. J’ai fait ce que j’ai fait pour une raison. J’en avais besoin… On me reproche souvent mon hygiène de vie, mais chacun fait comme il veut. Je me suis privé toute ma vie, toute ma carrière, je viens d’un milieu très modeste et j’ai quitté mes parents à 13 ans. J’ai toujours vécu un petit peu seul, sans mes frères, car on avait une différence d’âge et moi j’étais au centre de formation, je pouvais les voir seulement deux fois par semaine quand je rentrais le week-end. A partir du moment, où j’ai joué dans des grands clubs, quand j’ai commencé à gagner de l’argent, je me suis fait plaisir. A partir du moment où ma famille ne manquait de rien, j’ai voulu profiter. J’ai fait ce que je devais faire, la vie c’est comme ça, on a des qualités et des défauts.

 

*MIP= Cette formation est dédié aux anciens footballeurs professionnels, masculins et féminins, de toutes
nationalités, qui souhaitent acquérir des compétences en management et mieux appréhender l’environnement d’un
futur manager. 

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