Décidément, le Canard Enchaîné enchaine les révélations autour de l’OM. Après les fameuses écoutes téléphoniques, le journal a divulgué qu’en septembre dernier le préfet de police, Laurent Nuñez, avait un rendez-vous avec Vincent Labrune pour évoquer la gestion de la sécurité autour du club phocéen. Le président de l’OM lui présente une nouvelle recrue chargée de s’occuper des relations avec les groupes de supporters. Mais il y a un hic…
Labrune et son officier de Police…
Cette personne est un officier de police en poste au sein de l’Office central de lutte contre le crime organisé de Nanterre. Un policier que Labrune aurait rencontré lors d’une procédure judiciaire visant l’OM ! Problème: Il est formellement interdit d’embaucher un officier de policie en exercice, d’autant plus si ce denier travaille sur une affaire dans laquelle le club phocéen est empêtré. » Le préfet indique « cash » au président que ce recrutement est plus que « bancal », frôlant même la correctionnelle, et au major Yannick H. qu’il ferait bien de rédiger illico presto un rapport à sa hiérarchie – à laquelle il avait certes demandé (mais pas encore obtenu) une période de disponibilité – qui n’était pas au courant de la nature de son nouveau métier », rapporte le journal La Provence. La direction de l’OM aurait finalement renoncé à faire appel au policier deux jours plus tard.
« En toute transparence et dans le respect des règles déontologiques »
Le président de l’OM a donné sa version au quotidien local : « En vue de l’Euro-2016, la vacance du poste de directeur de la sécurité (Guy Cazadamont est pourtant toujours directeur de la sécurité et de l’organisation, ndlr) nous a obligés à ouvrir une réflexion sur la réorganisation de la sécurité au stade. C’est dans ce cadre, en toute transparence et dans le respect des règles déontologiques, que nous avons sollicité et suivi l’avis négatif du Préfet des Bouches-du-Rhône, et celui de nos avocats Mes Pierre Haik et Sébastien Shapira, sur le possible recrutement d’un fonctionnaire de police. »