Cette nouvelle défaite face au PSG ramène l’OM de McCourt à ses limites du moment. Sur cette saison mais aussi sur le moyen terme…
Le match contre le PSG n’a désormais plus que très peu d’enjeu sportif et revêt avant tout un caractère symbolique. Des deux côtés d’ailleurs… Rien n’est perdu en championnat pour les olympiens après ce revers mais le moral est touché chez les supporters. Pourquoi ?
Projet mccourt : Des attentes grandement revues à la baisse
Dès le départ, la communication pyromane du club avait insisté sur le fait que l’on allait regarder le PSG droit dans les yeux malgré des moyens plus limités. Frank McCourt expliquait par exemple en février 2017 que « le vrai objectif est d’arriver au moment où chaque fois qu’on joue contre le PSG, on sait qu’on va gagner, on s’attend à gagner et on gagne. » Dimanche 23h30, Jacques-Henri Eyraud endossait plutôt la posture du président de National 2 qui vient de s’incliner en coupe de France contre une Ligue 1.
« Je suis fier de mes joueurs. Sur la première mi-temps, je les ai trouvés exceptionnels de solidarité et de détermination. Ils ont montré toutes les qualités qu’on attend d’un joueur de l’Olympique de Marseille. On a rivalisé avec le PSG, un club qui a quatre fois notre budget. C’est une autre dimension. Pourtant, sur le terrain, il y avait deux équipes qui se valaient. »
Jacques-Henri Eyraud
Loin, très loin des annonces de début de projet. Alors certes, le Qatar a passé la seconde au niveau des investissements entre-temps (220M€ Neymar, 180 Mbappé…) mais cela n’explique pas le revirement complet de posture côté marseillais. Après tout, l’OM a également passé la seconde dans ce domaine-là puisque l’on a plus dépensé sur les deux dernières années que le club l’avait fait sur les dix années précédant leur arrivée comme aime à la rappeler fréquemment JHE. On a plus dépensé mais sans changer de dimension finalement…
L’écart sportif ne s’est pas résorbé, le projet n’en est plus à ses balbutiements, l’ambition a disparu mais la communication continue de sur-vendre une exhibition invariablement pénible pour les marseillais. Si l’on est plus dans la même dimension, tâchons déjà de briller dans notre catégorie. Et là aussi…
Le requiem des émotions cette saison ?
Il ne faut pas nier les avancées au niveau du développement institutionnel du club (Ouverture de l’OM Campus, Puma, OM Nation…). Par contre le supporter vit pour les émotions sur le terrain, pas pour l’EBITDA (coucou JMA). L’an dernier les défaites face au gros de la Ligue 1 ont été partiellement gommé par un parcours exceptionnel en Europa League.
Cette saison, l’OM n’est plus très loin de dire au revoir à son flirt de l’an dernier après sa défaite trois buts à un face à la Lazio. Une contre-performance européenne qui arrive après des désillusions face aux actuels gros de la Ligue 1, Lille (0-3) et Lyon (2-4). Un résultat face à Paris aurait permis une belle injection de plaisir pour faire oublier ces trois mois plus ternes émotionnellement qu’un épisode de Derrick.
Que nenni ! Autre dimension, arbitrage et fierté d’une défaite honorable. La « normalité » des faits sportifs autour de cet OM tranche avec le caractère du club et la communication d’un projet qui se voulait en accord avec ce caractère. Les soirées face à Leipzig et Salzbourg ne doivent pas rester sans lendemain dans les palpitants marseillais. Leur faire des petits devient urgent…
