Malade et absent à l’entraînement, Andy Delort a pourtant remporté un tournoi de padel. Une image qui fait polémique alors que Montpellier est au plus mal en Ligue 1…
À six jours d’un déplacement au Vélodrome, Montpellier se retrouve au cœur d’une polémique qui n’arrange rien à sa situation déjà critique. En cause : Andy Delort. L’attaquant héraultais, censé être malade en début de semaine et absent de deux entraînements, a tout de même trouvé l’énergie pour… remporter un tournoi de padel lundi. Une info qui passe mal auprès des supporters, alors que le MHSC est lanterne rouge de Ligue 1.
Depuis son retour très attendu en janvier, Delort peine à répondre présent sur le terrain. Zéro but inscrit, des performances ternes… et désormais une image écornée. Voir leur numéro 9 lever un trophée de padel pendant que le club s’enfonce agace les fans, qui attendent un réveil — ou au moins un signe d’engagement.
🚨 Malade en début de semaine et absent à deux entraînements, Andy Delort a pourtant gagné… 𝘂𝗻 𝘁𝗼𝘂𝗿𝗻𝗼𝗶 𝗱𝗲 𝗽𝗮𝗱𝗲𝗹 𝗹𝘂𝗻𝗱𝗶. 🫣
Sa participation fait grincer des dents chez les supporters du MHSC, dernier de L1. 🥶🥶
Delort 𝗻’𝗮 𝘁𝗼𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗽𝗮𝘀… pic.twitter.com/FizcFzpJXJ
— BeFootball (@_BeFootball) April 12, 2025
L’énorme craquage de Laurent Nicollin avant de jouer l’OM
Rien ne va plus à la Mosson. Ce dimanche, le Montpellier Hérault Sport Club a concédé une dixième défaite consécutive en Ligue 1, s’inclinant 2-0 à Angers lors de la première de Zoumana Camara sur le banc. Une rencontre qui scelle presque définitivement le sort du club, désormais lanterne rouge, à une semaine d’une relégation quasi certaine en Ligue 2. Au terme de cette nouvelle désillusion, Laurent Nicollin, président du MHSC, a tenu des propos d’une rare virulence à l’encontre de ses joueurs.
“On a fini de rigoler”
Visiblement très affecté par la situation, le dirigeant de 52 ans ne s’est pas contenté d’une simple analyse à chaud. « Sa première, c’est une défaite. On aurait espéré pour lui qu’il démarre mieux, mais on est sur notre rythme habituel de prendre deux buts toutes les trois minutes donc bon… », a-t-il ironisé au micro de DAZN, avant de se projeter sur la saison prochaine : « On va préparer la saison prochaine, on l’a déjà fait. Il faudra récupérer 6-7 joueurs cadres pour encadrer nos jeunes. »
Mais c’est surtout son coup de gueule contre certains membres de l’effectif qui a marqué les esprits. « Oui oui, bien sûr, ils sont irréprochables depuis le début de saison, ils sont exceptionnels et ils portent haut les couleurs de la Paillade… À un moment donné, on a fini de rigoler quoi », a-t-il lâché avec amertume.
Des joueurs ciblés sans être nommés
Sans désigner explicitement de noms, Laurent Nicollin a laissé entendre que plusieurs éléments du groupe ne font plus partie du projet montpelliérain. « Il y a des gens, leur histoire est finie avec le club quoi qu’il arrive. On va repartir sur des bases saines, avec des gens sains qui veulent se battre pour le club, pas des gens qui sont uniquement là pour leur gueule », a-t-il lancé, visiblement lassé par certaines attitudes.
Interrogé sur l’identité des joueurs visés, le président s’est montré tranchant : « C’est vous le journaliste, c’est à vous de savoir. Si vous n’êtes pas bon, ce n’est pas de ma faute. J’ai parlé, je ne vais pas en dire plus. Les gens concernés comprendront eux. »
Une ambiance tendue jusque dans les couloirs
La tension palpable s’est également manifestée du côté des joueurs. En zone mixte, Jordan Ferri, interpellé au sujet des déclarations de son président, a écourté son interview, refusant de commenter. Un geste qui en dit long sur le climat électrique au sein du vestiaire.
À six journées de la fin du championnat, Montpellier semble déjà tourné vers la reconstruction. Mais avant cela, les prochaines semaines s’annoncent longues et tendues pour un club qui s’enfonce dans la crise, entre performances en berne et fracture évidente entre direction et joueurs.