Récemment, lorsque Vincent Labrune affirmait que Margarita Louis Dreyfus était satisfaite de son bilan, de nombreux observateurs ont trouvé cela consternant au vu des résultats et du jeu pratiqué par l’Olympique de Marseille ces dernières années. Mais le président de l’OM, lui, ne parlait pas de jeu, encore moins de résultats. Cela fait effectivement bien longtemps que l’objectif principal des dirigeants olympiens n’est plus sportif, mais financier.
Une mort lente et douloureuse
En effet, la mission première de l’homme de confiance de la propriétaire du club phocéen a toujours été de remettre les comptes à l’équilibre puis de le faire fonctionner sans que celle-ci n’ait à remettre le main à la poche. Les résultats sportifs passent donc désormais au second plan. Et en ce sens Vincent Labrune a plutôt très bien travaillé. Dès sa prise de fonction, il s’est ainsi attelé à baisser de manière drastique la masse salariale. Tous les mercatos ont donc été réalisés avec cette seule idée en tête. Sauf qu’en baissant la masse salariale, la qualité des joueurs que l’on recrute n’est forcément plus la même. L’OM fait désormais son marché à Lorient, Evian, Valenciennes ou encore en ligue 2.
Le problème c’est qu’à force de recruter dans des clubs de secondes zones on finit par avoir un effectif de seconde zone. Romao, Morel, Mendes, Mendy, Lemina, Imbula, Khalifa Dja Djedje, combien de ces joueurs auraient-ils eu leur place dans l’effectif de l’OM champion de France en 2010? L’année du titre, Didier Deschamps avait fait venir Heinze du Real, Lucho de Porto, Diawara du Bordeaux champion France 2009.
Margarita Louis-Dreyfus a choisi pour des raisons qui lui sont personnelles de conserver le club après la décès de son mari. Souhaite- t-elle aujourd’hui s’en séparer? C’est une évidence. Existe-t-il des repreneurs ? Il faut croire que non pour le moment. Aujourd’hui, c’est un OM agonisant, sans réel projet, sans entraineur et sans équipe qui est simplement maintenu sous respiration artificielle par sa propriétaire. Aucun entraineur aussi renommé qu’il soit ne pourra sauver le club phocéen. Tant que l’OM ne sera pas vendu et repris par des investisseurs qui ont un vrai projet ambitieux, restera dans cet état végétatif.