En marge de la finale de la Coupe de France, l’avenir de l’OM était le principal sujet de conversation des supporters, mais aussi des journalistes présents au Stade de France. Quand et à qui le club va-t-il être enfin vendu ? Comment reconstruire l’intégralité d’une équipe en totale déliquescence et sans argent, si le club n’est pas vendu rapidement ? Qui sera le futur entraîneur ? Quels joueurs accepteront de venir à l’OM dans un tel contexte ? Vincent Labrune peut-il encore rester au club ? Autant de questions auxquelles la propriétaire du club, Margarita Louis-Dreyfus, se doit de rapidement donner des réponses…
Parmi toutes ces interrogations, celle concernant l’avenir de Labrune hante particulièrement les supporters marseillais. Personne n’ose imaginer qu’il puisse rester, même pour une transition courte, au vu de son bilan catastrophique et tant sa situation au club est tendue. Détesté par toute une ville, sous protection policière depuis plusieurs semaines, Labrune est devenu la principale cible des supporters marseillais qui l’insultent et réclament sa démission à chacune des sorties de l’OM.
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« Ils sont en train de dégouter à vie les supporters »
Le président de l’OM, qui se disait encore très récemment « exténué » par la saison qu’il vient de vivre, explique aux journalistes depuis des mois qu’il est hors de question pour lui de rester une saison de plus à Marseille s’il ne dispose pas de plus de moyens financiers. On le disait donc partant à coup sûr une fois la saison terminée. Mais l’Orléanais n’en est pas à un pied de nez près.
« Repartir avec Labrune la saison prochaine, c’est inimaginable, c’est un cauchemar, confie Michel Tonini, responsable des Yankee, à Footballclubdemarseille.fr. Mais avec MLD tout est possible, j’ai l’impression qu’ils sont en train de faire en sorte de dégouter à vie les supporters et de vider le stade, c’est leur ultime challenge personnel et c’est le seul qu’ils ont réussi pour l’instant. »
Si Labrune reste, faut-il craindre de repartir dans une ambiance délétère au Vélodrome ? « Non, car si on prend les mêmes et que l’on recommence, ce sera sans les supporters. Les gens ne sont pas débiles, On a vécu une année de souffrance, et même si l’on a l’OM dans le sang, on n’est pas non plus obligé d’aller au stade pour souffrir, on y va pour prendre du plaisir », explique Tonini.
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« Ce sera sans les supporters »
L’Olympique de Marseille a justement repris en main la gestion des abonnements en virage, et vient de lancer sa nouvelle campagne pour la saison 2016/2017. Le défi s’annonce immense : « La saison dernière, la campagne d’abonnements s’est faite à deux vitesses car il y avait une grosse incertitude concernant l’avenir de Marcelo Bielsa. Au bout d’un mois de campagne, avant le retour de l’argentin, seulement 35% des 5000 abonnements s’étaient vendus chez les South Winners. Ces 35% représentent les plus fidèles supporters qui s’abonneront quoi qu’il arrive pour l’Olympique de Marseille. » nous explique notre chroniqueur et ancien responsable des South Winners, Matthieu Franceschi.
« Dès que Bielsa est revenu sur Marseille début juillet, tout s’était accéléré et l’intégralité du quota d’abonnements s’était finalement vendu chez les South Winners. Ce qui est certain, c’est que tous ces supporters qui ont attendu le retour de Bielsa ne se réabonneront pas la saison prochaine si Labrune reste président, ou si la vente du club n’est réellement pas programmée. Je me demande d’ailleurs si Labrune n’espère pas un minimum de réabonnements dans les virages pour définitivement asphyxier financièrement les associations de supporters afin de les affaiblir. Car si la saison débute avec Labrune, la révolte des virages devraient repartir de plus belle » conclut Matthieu Franceschi.
Les supporters olympiens apprécieront donc certainement d’apprendre que Vincent Labrune est encore loin de laisser sa place. Contrairement à ce qu’il explique aux médias, il s’y accroche même de manière assez déconcertante. Selon nos informations, le président de l’OM continue ainsi de gérer seul le mercato olympien, et enchaîne les rendez-vous à la Commanderie avec de multiples agents de joueurs pour préparer les contours de l’effectif du futur OM. Son objectif numéro 1, vendre tout ce qui est encore vendable avant le passage devant la DNCG fin juin.
Labrune reprend sa casquette de directeur sportif
Le président de l’OM a donc remis sa casquette de directeur sportif. Mais vu son incompétence dans ce domaine et son lourd passif dans la gestion du recrutement et des contrats de joueurs, comment MLD peut-elle encore le laisser œuvrer ? Les plus optimistes y voient le signe d’une vente imminente, les autres craignent le pire. En attendant, il reste l’interlocuteur des joueurs et de leurs agents pour préparer la saison prochaine.
« J’aimerais proposer des joueurs, mais avec qui discuter ? Il n’y a pas de directeur sportif ! Labrune ? C’est le président, et il faut qu’il œuvre comme un président, pas comme un directeur sportif. Je vais sûrement appeler Basile. Je pense d’ailleurs qu’il faudrait faire confiance à des gens comme lui qui ont une sensibilité football, un vécu, une histoire. Il faut s’appuyer sur d’autres anciens comme lui. Il y a tellement de personnes compétentes qui pourraient aider ce club, et qui ont même déjà ouvré pour le bien pour le club il y a quelques années, » nous confie l’agent d’un joueur cadre de l’OM cette saison, qui avoue par ailleurs être abasourdi par l’absence totale de visibilité autour de l’avenir du club.
« Les dirigeants les plus nuls de l’histoire du club »
« On ne voit rien, résume-t-il. Quid de l’entraineur ? Quid de la vente ? Quid du projet sportif ? Quid de l’ambition ? Ça fait quand même beaucoup d’interrogations. C’est malheureux car c’est un stade magnifique, un public extraordinaire, une ville qui qui respire le football, mais il n’y a strictement plus aucune visibilité. »
Reste donc le mirage de la vente du club pour faire encore rêver les supporters. Les dernières rumeurs annoncent que celle-ci ne pourrait finalement intervenir pas avant l’Automne. « La vente ? Ils font tout pour la saboter, confie Michel Tonini. Pour vendre un club, il faut le rendre attractif. Et puis quels joueurs vont vouloir venir, à part des joueurs boiteux ou sans club avec une direction nulle, une actionnaire qui découvre d’un coup qu’elle a un club de foot, et des supporters dégoutés. Cela n’a pas été la pire saison de l’OM mais ce sont les dirigeants les plus nuls de l’histoire du club, et pourtant des nuls on en a eu… »
Un agent proche du club phocéen conclut sur ce fameux dossier : « Je suis vraiment sceptique concernant la vente. Et puis celui qui l’achète devra venir avec un architecte car il faut refaire toutes les fondations ».
En attendant l’hypothétique vente de l’OM, les supporters vont devoir se faire à l’idée de revivre une saison encore plus compliquée que celle qui vient de se finir, avec une seule constante : « L’immortel » Vincent Labrune aux commandes…
