Édito – Repris de Volée : Alors que le départ de Vincent Labrune a été annoncé semble-t-il un peu hâtivement, et que ce dernier pourrait encore s’accrocher en expliquant que personne ne veut prendre sa place dans le contexte actuel, cet édito publié en milieu de semaine n’a jamais été autant d’actualité.
Labrune Démission ! Ce chant, les supporters olympiens l’ont entonné à chaque match de l’OM lors de la fin de saison dernière pensant pouvoir faire plier le président olympien et pousser l’actionnaire principale à éjecter celui qu’ils tiennent pour principal responsable de la terrible crise que traverse actuellement le club phocéen.
Mais tel un vieux briscard de la politique, l’Orléanais a la peau dure, et sait encaisser les coups, faire le dos rond pour s’accrocher à un poste qu’il ne souhaitait pourtant pas il y a quelques semaines encore à son pire ennemi… Et pourtant, il s’y accroche fermement à ce poste. Chaque présentation de joueur sur le site officiel du club – où on le voit fièrement prendre la pause sourire en coin avec ses nouvelles recrues de secondes zones – est un coup renvoyé à ses plus féroces opposants.
La grande majorité des observateurs et des journalistes « suiveurs » de l’Olympique de Marseille ne croyaient pas un instant Labrune allait continuer au terme de la saison dernière. Il faut dire que le président de l’OM, et son entourage n’ont cessé de nous expliquer qu’il n’était pas question pour lui de continuer une saison de plus dans un tel contexte, et sans moyens financiers supplémentaires.
La vente pour se faire oublier
Quoi qu’il en soit, Labrune – bien meilleur stratège lorsqu’il s’agir de sauver sa peau que lorsqu’il s’agit de gérer le club – s’est d’abord offert un bol d’air lors des deux derniers matchs à huis clos au Vélodrome au moment où cela devenait extrêmement tendu pour lui. Sous protection policière permanente, peut-il redémarrer une nouvelle saison dans une ambiance aussi hostile à son égard ? A priori oui.
Outre l’intersaison, et l’Euro 2016, VLB compte également sur le feuilleton de la vente de l’OM pour se faire un peu plus oublier. Il a par ailleurs choisi de s’enfermer dans le mutisme le plus total, refusant toute communication autour de son avenir et de celle du club phocéen. Vivons caché, vivons mieux.
Football Manager ça continue
Et alors qu’on le disait lâché par MLD, on le retrouve encore aux commandes dans la gestion du mercato olympien, alors que c’est justement sa gestion économique et sportive qui est à l’origine du naufrage de l’OM.
Mais revenons au fameux feuilleton de la vente du club. Celle-ci était donc d’abord annoncée après la fin du championnat, puis après la finale de coupe de France, puis après le passage devant la DNCG, puis après le 30 juin (date de clôture de l’exercice comptable)… Elle devrait finalement prendre encore plusieurs mois. Mais le comble pour les supporters Marseillais, c’est d’apprendre que l’Orléanais chercherait à boucler un tour de table avec des investisseurs pour pouvoir faire partie du nouveau projet.
En attend le changement de propriétaire, Labrune continue donc de jouer à « Football Manager » pour affaiblir une équipe qui a frôler la relégation l’année dernière.
Cet été les meilleurs joueurs ont donc encore été vendus, et l’OM va recruter à minima. Le président pourra toujours mettre en avant les plus-values réalisées sur Lemina, Mendy ou Michy. Mais au final, tout cet argent récupéré ne servira à rien, si ce n’est à combler les déficits qu’il a lui même creusé saison après saison.
Seul contre tous
Alors que le nombre de réabonnements n’a logiquement jamais été aussi faible, et que les amoureux de l’OM s’apprêtent à vivre une nouvelle saison cauchemardesque, l’OM va donc reprendre l’entrainement ce vendredi 1er juillet avec un effectif qui fait froid dans le dos. Cette reprise sera-t-elle accompagnées mouvements contestataires comme la saison dernière lorsque l’avenir de Bielsa était encore incertain ? Pas sûr. Mais le mouvement anti-direction devrait toutefois reprendre de plus belle à la reprise du championnat.
Les « Labrune démission » devraient ainsi de nouveau résonner dans le vélodrome, car de toute évidence le président de l’OM sera encore là avec un nouveau projet à vendre : Un OM version « commando » avec un groupe de joueurs de troisième ou quatrième catégories, mais bien plus motivés, et un coach certes sans expérience, mais du cru.
VLB est visiblement passé en mode « seul contre tous ». En refusant de partir, l’insubmersible Vincent Labrune risque de rendre encore plus compliqué une saison qui s’annonce déjà extrêmement difficile sur le plan sportif. Rester quitte à recréer autour de lui une ambiance absolument délétère et fortement nuisible aux résultats du club phocéen, telle est à priori sa mission. Car pour le pour le bien de l’OM, et pacifier l’environnement autour de l’olympique de Marseille, Labrune aurait dû démissionner depuis longtemps déjà.
