Le mercato hivernal se rapproche à grands pas. Cette période de transfert est toujours délicate en Europa car les clubs sont au milieu de leur saison. D’autres championnats sont par contre terminés… Même si Marcelo Bielsa a quitté le club cet été, la question de savoir si c’est une bonne idée de recruter un joueur latino en janvier peut se poser. Nous l’avons demandé à Olivier Gotteland, agent basé à Buenos Aires, qui travaille sur tout le continent sud-américain.
« Il y a toujours une période d’adaptation pour un joueur venant d’un championnat d’un autre continent »
Ce dernier estime que c’est « LA » période de l’année, mais que le club ne doit pas avoir besoin d’un rendement immédiat : « Le mercato de janvier en Amérique Latine est très mouvementé sur le continent, il est l’équivalent du mercato estival pour les clubs Européens. Nouveau championnat, nouvelle saison avec en ligne de mire pour les meilleurs clubs la Copa Libertadores. Les clubs européens recherchent un joueur capable de jouer immédiatement, d’occuper une place de titulaire généralement. Or, on sait qu’il y a toujours une période d’adaptation pour un joueur venant d’un championnat d’un autre continent. L’adaptation est principalement sportive, mais il ne faut pas négliger le côté » extra sportif « . Tout simplement le climat, n’oublions pas qu’en Amérique latine nous sommes en l’été, la température est élevée de décembre à Mars ( 35° à 45°C). »
« L’achat d’un joueur latino en Janvier est un bel investissement sportif »
Le clubs sud-américains terminent leur saison et vont donc renouveler leur effectif. Olivier Gotteland estime que c’est un bon moment pour faire un investissement sportif : « Les bons joueurs latinos transférables sont jeunes, donc au début d’une carrière professionnelle prometteuse. Ils ne vont donc pas apporter immédiatement 100% du rendement exigé. Mais comme c’est un mercato important sur le contient Latino avec beaucoup de mouvements, si les clubs Européens veulent faire des affaires, il faut qu’ils se positionnent à ce moment-là. Encore une fois ce seront les clubs riches avec un gros pouvoir d’achat et un bel effectif qui vont investir, ils vont acheter le crack, la perle et l’intégrer petit à petit a l’effectif jusqu’à la fin de saison, ou bien le prêter immédiatement dans un club où il pourra continuer à s’épanouir jusqu’en juin. En conclusion, hormis exception, l’achat d’un joueur latino en Janvier est un bel investissement sportif, mais pas forcément pour un apport immédiat. »
L’OM devra faire un choix entre un joueur confirmé qui végéte sur un banc de touche d’un gros club ou de miser sur un jeune pour anticiper le départ de Michy. l’attaquant belge avait d’ailleurs été recruté en anticipation du transfert de Gignac. A la question de savoir si l’OM pourrait miser sur un jeune attaquant latino? Olivier Gotteland n’hésite pas: « Oui, là c’est tout à fait envisageable… » Ce dernier nous avait d’ailleurs glissé deux noms : le buteur colombien, Harold Preciado (voir portrait ci-dessus) et l’attaquant chilien Ronnie Fernandez (Voir portrait ci-dessous)…
Ronnie Fernandez, portait d’un buteur chilien: