Buteur numéro 1 de l’OM lors des deux dernières saisons, postulant à une place de titulaire en équipe de France, Loïc Rémy a complètement disparu depuis sa blessure en juin dernier qui le priva de l’Euro 2012.
Six mois et une rechute plus tard, l‘attaquant Olympien a perdu sa place de titulaire à l’OM au dépend d’un Gignac, qui a lui retrouvé toute ses sensations de buteur.
La blessure de l’attaquant Martégal dimanche dernier va donc permettre à Rémy de retrouver sa place à la pointe de l’attaque Marseillaise. Une place qu’il n’avait pas réussi à regagner sur le terrain.
Pire, l’international français semblait avoir accepté son nouveau statut de remplaçant, presque installé dans un certain confort, finalement.
« Je pars avec un handicap. Je suis numéro 2 voire numéro 3 derrière Gignac et Jordan Ayew » déclarait-il au moment de son retour dans le groupe. Un discours humble et logique au vu de la réussite de Gignac, certes, mais qui souligne aussi un certain manque de caractère et de détermination. La situation aurait dû contraire le motiver le révolter, pour qu’il se surpasse à l’entrainement comme en match.
Les performances de l’ancien Niçois lors de ses apparitions sont loin d’avoir prouvé le contraire. Outre la statistique ressassée ces derniers jours par les médias sur son manque de précision devant le but (aucune frappe cadrée depuis le début de saison), c’est surtout son attitude passive, sans tranchant, et sans réelle détermination qui ressortait. D’accord l’international français manque de rythme, mais l’intention et l’implication n’y sont pas. Il subit plus qu’il n’agit. « Les jambes sont là. J’ai encore un peu de mal dans la finition mais les sensations sont bonnes. Je suis content. Il me manque juste du temps de jeu », se contenait-t-il de dire.
Face à lui, Jordan Ayew a cette rage en lui, cette soif de réussite (peut-être même trop d’ailleurs). Alors certes Rémy est plus expérimenté et talentueux, mais il doit maintenant se faire violence et se secouer. Avec Gignac sur le carreau probablement jusqu’à la trêve, il va devoir montrer un tout autre visage. Celui d’un vrai compétiteur. Celui- qui l’avait propulsé en équipe de France. « je sais que j’ai les qualités pour y retourner. (…) J’ai vraiment hâte de revenir au meilleur niveau. L’équipe de France c’est le summum, j’y ai déjà gouté. Ce sont des moments inoubliables d’aller en sélection », expliquait Rémy, il y a quelques jours sur RMC, avant de préciser, lucide: « Le dire, c’est facile. Le faire, c’est plus dur ».