L’OM veut développer ses revenus et affiche clairement son ambition de moins dépendre des résultats sportifs… C’est le DG Laurent Colette qui le dit ! De quoi inquiéter les supporters marseillais ?
Dans un long entretien accordé à la Provence, le directeur général de l’OM, ex du Barça et de la Roma, Laurent Colette fait le point sur les divers dossiers qu’il a sur son bureau. Outre l’exploitation du Vélodrome et le sponsor maillot, le DG explique ses missions. Colette doit trouver de nouvelles ressources et précise bien que le but est d’être moins dépendant des résultats sportifs.
Un fonctionnement qui peut se rapprocher de ce que fait Manchester United dont on voit l’évolution sportive ces dernières années. De quoi susciter des inquiétudes sur le futur niveau de l’OM ? Il ne faudrait pas que le développement de la marque ou les investissements immobiliers occultent l’essentiel d’un club de football, l’ambition sportive…
Rendre le club plus attractif, moins dépendant des résultats — Colette
« La première a consisté à connaître le club et préparer la reprise du stade. Le chemin était très précis. Il fallait être prêt à prendre les rênes le 1er janvier pour développer ce que l’on veut. J’ai aussi repensé le discours de présentation de l’OM, être plus international avec des arguments plus portés sur la vision et où on veut aller pour rendre le club plus attractif, moins dépendant des résultats. Je m’occupe de tout ce qui n’est pas sportif : les finances, le marketing, le commercial, les opérations, le protocole, la fondation… J’ai un gros objectif de (trouver des) ressources et des revenus avec le digital, le développement des sponsors, l’international. L’objectif est que l’OM, une très belle marque en France, devienne demain une très belle marque à l’étranger. Aujourd’hui, si un club n’est pas à l’étranger, ce ne sera pas un grand nom dans le football. 97 % des fans du Barça vivent en dehors d’Espagne. Le foot est universel. Et il y a ces pays avec une forte démographie comme la Chine, l’Indonésie, le Brésil ou la Turquie. Avec les droits TV, les sponsors, les réseaux sociaux, vous êtes obligés d’avoir une place à l’international… » Laurent Colette – La Provence