Mercredi, le Canard Enchainé révélait que Vincent Labrune avait tenté d’enrôler un officier de police spécialiste de la lutte contre le crime organisé (OCLCO), et plus particulièrement du milieu Corse, comme nouveau responsable de la sécurité de l’OM.
Sachant que le président de l’OM avait rencontré ce dernier lors de son audition dans le cadre de l’affaire des transferts douteux, et qu’il n’avait pas officiellement quitté son poste, le préfet de police a clairement fait comprendre à Labrune que ce recrutement n’était pas vraiment légal et frôlait la correctionnelle.
« Le contrat a été signé dans la foulée de ce déjeuner »
Hier, dans les colonnes de La Provence, on apprenait que l’Orléanais avait, dès lors, mis un terme à cette collaboration deux jours après ce fameux rendez-vous chez le préfet.
Dans les colonnes du quotidien régional ce vendredi, l’avocat du Policier, Me William Julié, donne une toute autre version: « En juillet 2015, Yannick pose une disponibilité pour convenance personnelle, sans préciser la raison à sa hiérarchie parce que Labrune avait exigé le secret absolu. Le 11 septembre, ce déjeuner avec le préfet de police est organisé. Et contrairement à ce qu’a dit Labrune dans votre édition d’aujourd’hui (lire hier), il n’a pas suivi l’avis négatif du préfet de police, puisque le contrat a été signé dans la foulée de ce déjeuner ! C‘est à partir de là que Yannick a déclaré la nature de son nouveau poste à sa hiérarchie et que, automatiquement, la commission de déontologie s’est saisie du dossier. Il a lui mis en suspens sa prise de fonction en attendant cette décision, et quand la commission a donné son accord, il a rappelé Labrune qui, lui, n’a jamais donné suite. Yannick n’a rien caché, mais il a peut-être été naïf devant ce miroir aux alouettes… »