Le président de l’OM, Pablo Longoria, a été lourdement sanctionné par la commission de discipline de la Ligue de Football Professionnel (LFP). Pour avoir vivement critiqué l’arbitrage français à l’issue de la défaite de son équipe face à l’AJ Auxerre (3-0), le dirigeant marseillais a été suspendu 15 matchs ferme. Son conseiller institutionnel, Fabrizio Ravanelli, a quant à lui écopé d’une suspension de trois matchs.
Lors de son coup de colère à Auxerre, Pablo Longoria avait répété le mot « corruption » avant de présenter ses regrets dans un entretien accordé à l’AFP. Il avait également qualifié la Ligue 1 de « championnat de merde » et évoqué l’hypothèse d’un départ de l’OM du championnat français.
Ces déclarations n’ont pas été prises à la légère par la commission de discipline. Lors de son audition, qui a duré plus d’une heure, Longoria s’est vu rappeler son « devoir d’exemplarité ». En définitive, la commission a retenu contre lui des « propos injurieux », un « manquement à la charte de l’éthique » et un « comportement portant atteinte à l’image du football ».
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Trois critères pour une sanction exemplaire
À la sortie de l’audition, le président de la commission de discipline, Sébastien Deneux, a expliqué les raisons de cette sanction sévère. Selon lui, trois points ont été déterminants dans la décision.
1. La rareté des propos : « Le premier critère, c’est la rareté des propos. De mémoire de commission, ces termes n’ont pas été employés par d’autres acteurs ces dernières années. C’est un point essentiel », a-t-il souligné.
2. La gravité des accusations : « Ces propos sont réitérés et nombreux. Ils portent atteinte à la sincérité et à l’intégrité du corps arbitral. Or, le respect des arbitres est un principe intangible sur lequel nous ne pouvons pas transiger. Ces déclarations nuisent également à la crédibilité du championnat de France », a-t-il poursuivi.
3. Un passif disciplinaire : « Enfin, il y a l’historique. Le président Longoria avait déjà été sanctionné cette saison. Il avait fait l’objet d’une mise en garde du Conseil national de l’éthique, mais il n’en a manifestement pas tenu compte », a rappelé Sébastien Deneux.