Entre les déclarations du joueur qui s’efforcent de laisser la porte ouverte à un départ et les rumeurs parlant d’un intérêt insistant de Galatasaray à son sujet, chaque jour semble nous rapprocher de la fin de l’histoire entre Lassana Diarra et l’OM.
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Une conclusion prévisible depuis Mai dernier mais que toutes les parties ont réussi à rendre plus dramatique pour le club. Bravo !
En faire le capitaine pour le brader juste derrière…
Pourquoi en avoir fait le capitaine à une semaine de la reprise du championnat sans s’assurer d’un engagement minimum du joueur dans le projet ? Sans doute parce que le projet n’existe pas sur le plan sportif…
L’aspect sportif est encore une fois complètement négligé à l’OM laissant la priorité aux facettes financières et contractuelles. Refaire jouer le milieu de terrain pour prouver sa bonne forme physique à d’éventuels prétendants, pourquoi pas. Mais en faire le capitaine et l’élément central de cette équipe pour le premier match de championnat (Abou Diaby aurait-il été titularisé sans Diarra?) avant de peut être tout bazarder le match suivant : NON !
Si l’hypothèse d’un plan comm’ visant à remettre l’actif financier Diarra sur le devant de la scène pour mieux le vendre se confirme, il viendrait attester d’un véritable manque de respect envers la compétition.
Le club a besoin de clarté sur le plan sportif, maintenant plus que jamais. Après s’être passé de ses services pendant toute la préparation, sa ré-intégration en force a simplement délégitimé tous les efforts fournis par les autres milieux pendant celle-ci.
L’autre problème ce sont justement ces autres milieux présents dans l’effectif…
Après Diarra, le déluge au milieu…
Lassana Diarra est la seule valeur sure que possède l’Olympique de Marseille actuellement dans son effectif pour pouvoir évoluer aux deux postes du milieu de terrain prévus par le schéma de jeu de Franck Passi. Abou Diaby est Abou Diaby, Franck Zambo, loin d’être éprouvé au plus haut niveau, Zinédine Machach, trop offensif et Tuiloma, tout simplement pas au niveau.
Même si ce projet collectif n’est pas glorieux et porté par une armée mexicaine, il doit être favorisé à l’addition de satisfactions
individuelles.
Vu sous cet angle le retour du mercenaire dans l’effectif était donc une bénédiction. « Certains pensent qu’il suffit d’aligner des noms mais sur le terrain c’est moins simple » expliquait Franck Passi en conférence de presse d’après match dimanche. En effet, aligner Diarra dans FIFA est toujours une bonne idée mais l’aligner au détriment d’un projet collectif dans la vraie vie l’est moins.
Même si ce projet collectif n’est pas glorieux et porté par une armée mexicaine, il doit être favorisé à l’addition de satisfactions individuelles. Qu’Abou Diaby ait réussi à tenir jusqu’à son remplacement ou que Lassana Diarra puisse faire 90 minutes n’importent finalement peu si la victoire et le jeu ne sont pas au rendez vous.
En clair, il est probablement le meilleur joueur de l’effectif mais l’intégrer au détriment du collectif affaiblit l’équipe sur le long terme. Pour l’OM, il est temps de construire. Il serait préférable de construire avec le concours du talent de Diarra mais sa ré-intégration express sans lendemain s’inscrit finalement plus dans une démarche de destruction du collectif.
