Nous étions nombreux, mercredi soir à nous demander quelles traces cette lourde défaite au Vélodrome contre Lyon allaient laisser sur l’OM. Mais il n’était encore question que de football, de ces centres qui n’arrivent jamais, cette incapacité à tenir le ballon au milieu de terrain, ces bourdes répétées en défense, cette belle solidarité tant louée par le collectif en début de saison qui
donne désormais des signes d’effritement.
Et tout a basculé en peu de temps dans la fin de soirée :Il y a d’abord cette image furtive, comme Canal en diffuse d’ailleurs toutes les semaines, d’un président, coupe de champagne à la main et qui plaisante avec des agents de joueurs. Et puis ce pétage de plomb inqualifiable d’un pseudo consultant sur une radio du service public qui va jusqu’à dévoiler le numéro de portable de Vincent Labrune à l’antenne.
Et voilà que ce débat qu’attendent les Marseillais sur les véritables forces de leur équipe, l’éventuel surrégime dans lequel les a installé la préparation du début de saison est occulté par l’insulte, le populisme, le règlement de compte personnel. Car s’il y avait des questions à poser au président Labrune, ce n’était ni sur la marque du champagne, la qualité de la vanne qui l’a fait sourire ni même le nom de son opérateur téléphonique. Mais plutôt sur les moyens offerts au staff sportif pour figurer sur le podium…
Vendredi, l’OM avait fait un choix, celui de la victimisation, entonnant le couplet du complot international qui a souvent accompagné les périodes de crise.
Mais il n’y a sans doute pas plus de complot que d’intelligence dans la cervelle des pseudo comploteurs. Tout au plus quelques uns ont ils tenté de s’engouffrer dans une brèche ouverte et d’utiliser la déception ambiante pour mettre un peu plus la direction de l’OM sous pression. Et a ceux qui fantasment chaque fois que le nom de Tapie est prononcé dans un rayon de 200km autour du vélodrome, nous ne saurions trop leur conseiller de méditer ce commentaire de Stéphane Tapie : « Mon père? Oui, il m’a appelé. Évidemment qu’il me soutient. On se soutient toujours, pour le meilleur et pour le pire. » Ceci explique sans doute le manque d’éducation de celui-là !