L’OM n’a pas les moyens du PSG ou de Monaco mais a quand même englouti 40M€ lors du dernier mercato estival. Vincent Labrune a fait le choix stratégique et assumé de recruter uniquement sur le marché français : « Si on veut exister dans le haut du tableau et pouvoir se battre contre ces deux clubs qui vont sans doute recruter la crème des crèmes européennes, l’OM a les moyens de bâtir une équipe en possédant les meilleurs talents français de Ligue 1… L’idée de recruter des talents français nous va assez bien. » Elie Baup était lui aussi dans cette optique comme il l’avait expliqué en conférence de presse l’été dernier (Voir images ci-dessous). Pour l’instant cette option est un échec cuisant aussi bien dans les résultats que dans le comportement de ses recrues. Mais cette réalité n’est pas nouvelle, les jeunes joueurs français n’ont pas un état d’esprit au niveau des autres pays européens.
Les joueurs français ne comprennent pas pourquoi ils devraient être à 100% tous les jours
Le coach du Real Madrid, Carlo Ancelotti, avait expliqué au Financial Times les problèmes qu’il avait rencontré avec les jeunes joueurs français au PSG : «A Paris, il fallait vraiment partir de très bas. L’entraînement était à 11 heures du matin. Ils arrivaient à 10h30 puis repartaient à 12h30 ou 13 heures. Ce n’était pas facile de leur dire de rester plus longtemps pour bien manger, bien récupérer, tous les jours… Le problème des joueurs anglais c’est qu’ils ont parfois du mal à comprendre que l’on ne doit pas être toujours à 100% à l’entraînement. Les joueurs français, c’est l’inverse, ils ne comprennent pas pourquoi ils devraient être à 100% tous les jours. »
Une semaine d’un joueur de haut niveau, ce n’est pas qu’une heure d’entraînement
Un avis partagé par Laurent Blanc qui aligne souvent une équipe 90% constituée de joueurs étrangers : «Il y a une grosse différence de culture entre les joueurs français et étrangers au niveau du travail et du déroulement de l’entraînement. Paradoxalement, quand les joueurs français vont à l’étranger, ils s’habituent à la culture locale. J’ai pu le vérifier moi-même quand je suis parti à l’étranger. Il faut essayer de faire comprendre qu’une semaine d’un joueur de haut niveau, ce n’est pas qu’une heure d’entraînement. Il faudrait l’inculquer aux jeunes.» José Anigo tout comme Elie Baup ont bien du mal à faire accepter les règles du haut niveau aux jeunes comme Imbula, Mendy ou Lemina…
Si constituer un équipe avec uniquement des joueurs étrangers n’est pas une solution, le faire avec exclusivement des joueurs français n’en est pas une non plus. Quand l’OM a remporté le titre de Champions de France, Didier Deschamps pouvait compter sur l’investissement et l’intransigeance de Gaby Heinze et Lucho. Barton avait aussi cette exigence, une équipe a besoin de patrons et de leaders. Aujourd’hui, l’OM en manque cruellement…