Après la défaite à Reims (3-1), l’Olympique de Marseille a traversé une crise interne majeure, marquée par une rupture entre l’entraîneur Roberto De Zerbi et son vestiaire. Refus d’entraînement, tensions dans le groupe, critiques ciblées et interrogations sur l’unité collective : les coulisses de cet épisode révèlent un climat explosif au sein du club phocéen.
Ce qu’il faut retenir :
- Crise ouverte après la défaite à Reims : Roberto De Zerbi a refusé de diriger l’entraînement, provoquant une réaction de blocage chez les joueurs, avant une médiation tendue menée par Medhi Benatia.
- Tensions entre joueurs et coach : Plusieurs cadres ont remis en question la gestion de De Zerbi, jugée inégale et émotionnelle, avec des critiques ciblées contre certains joueurs comme Pol Lirola.
- Unité du groupe fragilisée : Le mercato hivernal et des traitements différenciés, comme celui accordé à Höjbjerg, ont accentué les divisions internes et mis en lumière un malaise croissant dans le vestiaire.
Une mutinerie désamorcée par Benatia !
Au lendemain de la lourde défaite de l’Olympique de Marseille à Reims (3-1), un épisode de crise profonde a secoué le club, révèle L’Équipe. Le 31 mars, Roberto De Zerbi, visiblement furieux de l’attitude de ses joueurs, a pris une décision radicale : ne pas diriger l’entraînement prévu, estimant que leur comportement était indigne de leur statut. Ce geste fort a provoqué un climat de défiance au sein du vestiaire, à tel point que les joueurs ont sérieusement envisagé de ne pas s’entraîner, créant une situation tendue que le staff médical a dû gérer durant près d’une heure.
Face à ce blocage, Medhi Benatia est intervenu pour désamorcer la crise. Le directeur du football de l’OM a appelé les joueurs à reprendre l’entraînement, insistant sur la nécessité de respecter les investissements, financiers comme humains, réalisés par le club. Le ton du dialogue a toutefois été tendu. Certains membres de l’effectif ont questionné les méthodes du coach italien, estimant qu’un autre entraîneur leur offrirait de meilleures conditions de travail. Des critiques ont également émergé sur une gestion jugée incohérente, où certaines décisions seraient influencées par les résultats sportifs.
A lire aussi : OM : LA COLERE DE DE ZERBI ! LUIS HENRIQUE affole l’EUROPE ! BENATIA en ITALIE pour NEGOCIER ?
Une cassure entre le groupe et De Zerbi ?
Depuis son arrivée à l’OM, De Zerbi est connu pour une gestion émotionnelle, mêlant autorité ferme et écoute ponctuelle. Après la débâcle rémoise, il a opté pour un durcissement de ton : annonce d’une mise au vert, réaffirmation de son autorité exclusive et multiplication des critiques individuelles. Luis Henrique et Pol Lirola ont été particulièrement visés, ce dernier ayant été violemment recadré. “Personne ne voulait de toi dans ce club l’été dernier. J’ai été le seul à croire en toi. Et tu me remercies en défendant comme cela ?”, aurait lancé De Zerbi au latéral espagnol, selon L’Équipe.
Cette tension sportive s’est doublée de ressentiments internes liés au mercato hivernal. L’arrivée de certains joueurs et les privilèges accordés à d’autres, comme une autorisation spéciale pour Pierre-Emile Höjbjerg afin de participer à un dîner à l’Élysée, ont accentué la fracture. Ces éléments ont nourri un sentiment d’injustice et de traitement différencié au sein du groupe, fragilisant encore davantage la cohésion collective.
Dans ce contexte électrique, les joueurs ont momentanément fait bloc face à leur entraîneur, dans une forme de solidarité défensive. De Zerbi, de son côté, a réaffirmé son autorité. Une confrontation ouverte qui pose la question de l’unité du groupe marseillais dans une fin de saison sous haute tension.
A lire aussi : PSG sanctionné : la réaction cinglante de Véronique Rabiot !
Pol Lirola a été pris à partie par Roberto De Zerbi après la défaite de l’OM à Reims, samedi. L’Italien a rappelé à l’Espagnol que le club aurait préféré se débarrasser de lui l’été dernier
➡️ https://t.co/0hKyPybRV3 pic.twitter.com/zNVwcl2Gf3— L’ÉQUIPE (@lequipe) April 3, 2025