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Replay OM : A quand la fin du gâchis Cabella en 10 ?

Par Mourad Aerts - Publié le - Mis à jour le
Remy Cabella of Marseille and Alexis Blin of Toulouse during the football Ligue 1 match between Olympique de Marseille and Toulouse Fc at Stade Velodrome on August 14, 2016 in Marseille, France. (Photo by Alexandre Dimou/Icon Sport)


Rémy Cabella se traîne comme une âme en peine depuis son arrivée à Marseille. Enfin, une âme en peine qui trouve toujours le moyen de poster un selfie tout sourire quelque soit les circonstances. Si on peut trouver le joueur ou sa comm’ (non contrôlée) irritante, force est de constater qu’il est l’un des plus gros talents de notre effectif.

 

A l’été 2014, nombreux étaient les supporters qui auraient sauté de joie à l’idée de remplacer Payet par Cabella. Le premier sortait d’une saison terne assortie d’une exclusion de l’équipe de France à quelques encablures du Mondial 2014. Alors que le corse de naissance était du groupe parti visiter les stades brésiliens grâce à sa superbe saison 2013/14 (14 buts, 5 passes décisives).

 

Ses crochets faisaient fureur et sa fraîcheur détonnait dans ce milieu aseptisé. Mais où est passé ce joueur ? Dans le triangle des Bermudes des numéros 10…

 

 

Le malentendu sur son positionnement

 

 

Tous les footballeurs du dimanche ont connu ce joueur dribbleur et talentueux déterminé à jouer numéro 10 parce que c’est le poste où l’on a le plus de liberté offensivement. Le plus de libertés et le plus de responsabilités. Puisque cette liberté individuelle est offerte à un certain prix, celui d’assurer l’expression collective. Un concept qui dépasse la plupart du temps la sphère d’intérêt du dribbleur qui fini à ce poste par nuire à l’équipe de par ses choix dictés par ses qualités naturelles.

 

Et bien ce joueur à l’OM s’appelle Rémy Cabella.

 

Batshuayi avait demandé à ce que Fletcher remplace Cabella

Être numéro 10 c’est distribuer le jeu, l’organiser, l’ordonner. Alors que le jeu de Cabella c’est le dribble, le déséquilibre et la différence individuelle. Il n’est pas là pour servir mais pour finir. Ce qui explique la défiance de Batshuayi pour RC7 à un moment de la saison passée selon Romain Molina, journaliste à France Football et Eurosport. « Batshuayi avait demandé à ce que Fletcher remplace Cabella dans l’équipe type. Batshuayi s’entendait très bien avec Fletcher. En même temps c’est normal, il lui mettait tous les ballons… »

 

Les esprits chagrins répondront qu’il a pourtant réaliser sa meilleure saison à ce poste. Oui, mais…

 

Il ne l’a pas tout à fait réalisé dans cette position puisqu’il le concédait lui-même l’an dernier dans L’Equipe : « En numéro 10, c’est là que je me sens le plus libre. À Montpellier, je jouais à ce poste-là, un peu plus haut même, presque en neuf et demi.» Presqu’en neuf et demi, voilà la subtilité.

 

Dans une équipe devenue extrêmement compacte par la force des évènements contraires du début de saison (2 victoires en 19 matches) et qui dépendait énormément de ses exploits individuels, il n’était pas le meneur de jeu de Montpellier mais son Monsieur plus. Son homme décisif qui marqua d’ailleurs plus de buts qu’il n’en délivra.

 

 

Le libérer d’une charge qu’il ne comprend pas pour mieux profiter de ses qualités

 

 

La pénurie de talents est assez importante à Marseille pour faire de la résolution du problème Cabella une priorité. Il faut le mettre dans les meilleures conditions pour qu’il puisse s’exprimer. Pas dans celles qu’il pense être les meilleures mais dans celles que le coach pense être les meilleures pour l’équipe.

 

Ce poste de numéro 10 organisateur a fait reculer sa position moyenne sur le terrain l’an dernier alors qu’il évoluait dans une équipe qui avait la balle (stérilement) dans le camp adverse. Sa position était plus haute dans une équipe de contre comme le Montpellier 2013/14 que dans une équipe de possession comme l’OM 2015/16.

 

 

Source : Opta

Source : Opta

 

Il faut replacer le soldat Cabella dans les trente derniers mètres. Arrêter de lui donner une responsabilité qui le fait errer dans le second tiers du terrain à dribbler les milieux offensifs adverses… Souvenons-nous aussi que l’équipe s’est souvent mieux exprimé collectivement lorsque Michel le plaçait plus haut sur le terrain comme lors du match aller au Parc des princes.

 

S’il tient absolument à rester dans l’axe (et que l’on est pas en mesure de lui refuser ses caprices) qu’il joue en second attaquant. Autrement, personne ne pleurera le départ de Bouna Sarr de l’aile gauche. La place qui semble la plus adaptée au soliste pote de JuL.

 

 

Le premier vrai grand défi de Franck Passi est là : résoudre le problème Cabella. Pas le sacrifier mais finalement réussir à mettre ses qualités au service du collectif.

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