CHRONIQUE – CARTE BLANCHE POUR MATT
Chaque mardi, Matthieu Franceschi, l’un des supporters olympiens les plus influents de ces dernières saisons, a carte blanche. Cette semaine, pour sa dernière chronique, l’ex porte-parole des South Winners donne son avis sur l’influence de Vincent Labrune sur la « Vente OM »…
Pendant la seconde partie de championnat, alors que l’OM sombrait sportivement au point de jouer le maintien jusqu’à la 36ème journée, les dirigeants olympiens se servaient d’une possible vente du club pour calmer les tribunes, gagner du temps et faire oublier le fiasco de leur gestion sportive et financière. A Marseille, tous les supporters rêvent d’une vente pour sortir du cauchemar dans lequel Margarita Louis-Dreyfus et Vincent Labrune nous ont plongés. L’OM doit redevenir ambitieux avec des actionnaires qui investissent mais surtout qui choisissent des dirigeants compétents qui connaissent un minimum le football et qui ont le sens des affaires en période de mercato.
Avoir de l’argent c’est bien, l’utiliser efficacement c’est mieux…
L’argument de la vente pour finaliser la convention sur la gestion des abonnements.
Le club a toujours été en vente. Beaucoup ont tendance à l’oublier. Cette saison, des premières rumeurs sont apparues à la fin du mercato estival quand Labrune a décidé de donner, de brader et de vendre la plupart des joueurs de l’effectif. Face à cette illogique gestion du mercato, certains ont vu le signe d’une vente proche : la diminution de l’actif joueurs faisant baisser le prix de vente du club. D’autres, comme moi, ont surtout vu l’incompétence d’un président sûr de lui au point de traîter d’ « abrutis » des supporters qui sentaient venir une saison catastrophique.
Puis il y a eu les négociations autour de la gestion des abonnements par les groupes de supporters. N’oublions pas qu’au départ, ceci n’a rien à voir avec une possible vente du club puisque la volonté de récupérer les abonnements est apparue après les incidents du match OM vs Lyon avec la pression des pouvoirs publics. Mais bien évidemment, alors que les négociations étaient en train de d’échapper à Labrune et à son avocat Grimaldi, l’hypothèse de la vente de l’OM a été mis sur le devant de la scène pour espérer faire céder les responsables de groupe. « On nous a clairement fait comprendre que c’était important pour d’éventuels repreneurs » expliquait Christian Cataldo, président des Dodgers, dans les colonnes de L’Equipe au lendemain de la convention signée entre l’OM et les supporters.
Le feuilleton de la « Vente OM » s’est amplifié au rythme des défaites, simple coïncidence pour certains. Toujours est-il que le feuilleton « Vente OM » n’a cessé d’occuper de plus en plus la scène médiatique alors que l’OM coulait sportivement. Si l’OM avait été sur le podium toute la saison dans un Vélodrome plein à craquer, la « Vente OM » aurait-elle eu une place aussi importante dans les médias ? Je ne pense pas.
Il y a eu plusieurs étapes de communication autour de cette soi-disant vente.
À partir de janvier le « board » olympien a commencé à distiller des rumeurs, dans une certaine presse, sur une possible vente.
Dans un premier communiqué, MLD a réfuté cette hypothèse en indiquant qu’elle restait néanmoins ouverte à l’arrivée d’investisseurs qui pourraient aider le club à gagner en compétitivité…
Mais l’OM a continué de sombrer entraînant une révolte des groupes de supporters.
Dans un second communiqué, deux mois plus tard, MLD annonce clairement que le club est en vente pour apaiser l’atmosphère. Certains journalistes, très proches de Labrune, jubilèrent dès cette annonce et allèrent jusqu’à traiter de « paranoïaques » les supporters qui pensaient que la « Vente OM » n’était qu’un écran de fumée pour masquer la misère sportive.
Le temps continue pour l’instant de donner raison à ces fameux paranoïaques car non seulement la « Vente OM » n’est toujours pas actée fin mai, mais la saison 2016-17 de notre club risque d’être bien plus catastrophique que la précédente si rien n’évolue.
Et même si un repreneur se présentait prochainement, je continuerai de penser que la grotesque mise en scène autour de la « Vente OM », pendant des mois, avait pour unique but de calmer les supporters face au fiasco sportif.
Quand le club sera-t-il vendu ?
Seuls les principaux acteurs des négociations ont la réponse… ou pas !
Pour faire taire ces supporters qui ont osé critiquer la direction, on a fait croire qu’il fallait que le maintien soit assuré pour voir la situation se décanter.
Loupé…
Puis, histoire de finir les derniers matches dans le calme, en plus des huis clos partiels à domicile ou de l’interdiction de déplacement à Angers, on nous a fait croire qu’il fallait attendre la fin du championnat.
Encore loupé…
Mais il y avait encore une finale. Pour détendre l’atmosphère et éviter de voir trop de révoltés au Stade de France, on nous a fait croire qu’une annonce pourrait se faire après cette finale.
Toujours loupé…
A ce jour, beaucoup de journalistes y vont de leur hypothèse dans l’espoir d’être les premiers à sortir l’information (ou plutôt le bon pronostic). Tout le monde se contredit. Certains parlent de la semaine prochaine ou de la date du 30 juin avec le passage devant la DNCG. D’autres de l’automne ou même de la fin de l’année 2016. Quoi qu’il en soit, une vente imminente ne semble pas d’actualité.
Toutes ces suppositions interviennent à l’heure où va débuter la campagne d’abonnements !
Coïncidence ?
Un « OM bashing » au timing surprenant
L’OM est ingérable, un président menacé de mort, des agents véreux, une mafia encore présente, des supporters voyous… Voilà grossièrement le portrait du contexte autour de l’OM, portrait dépeint ces derniers temps dans une certaine presse faisant notamment apparaitre des écoutes téléphoniques. Des articles qui auraient pu être publiés à n’importe quel autre moment.
Mais non !
Rien de mieux que d’attendre l’officialisation de la vente du club pour agir de la sorte. Ce n’est pas de l’information en temps réel, c’est une stratégie mise en place pour faire capoter la vente.
Ce n’est pas une coïncidence mais une volonté délibérée.
Ces articles font le jeu de qui ? Qui tire les ficelles ? Qui veut faire fuir de potentiels investisseurs ? Les questions méritent de se poser car une telle attitude n’est pas le fruit du hasard.
La mise en scène de Vincent Labrune
Haï de tout un peuple à cause de son incompétence et ses multiples mensonges, Labrune s’accroche à son poste comme une sangsue sur sa proie. Ce n’est plus un secret, l’actuel président olympien a bien de potentiels investisseurs autour de lui pour reprendre le club. Mais ses petits projets ont été fragilisés par la grogne des supporters qui a plongé le club dans un climat délétère.
La guerre semble faire rage dans les hautes sphères olympiennes entre le clan Labrune et le clan Levin. Depuis quelques jours, certains journalistes ne cessent de répéter que Labrune n’a plus les cartes en main et qu’il ne gère plus rien.
Ce serait Igor Levin qui s’occuperait de la vente. L’avocat russe, proche de MLD, ferait tout pour ne pas voir aboutir le projet Labrune.
Labrune ne supporte pas de perdre une bataille. Le seul moyen d’encore caresser l’espoir de reprendre le club est, pour lui, de savonner la planche de ses concurrents, sa spécialité, pour faire fuir d’autres investisseurs que ceux qu’il réussirait à regrouper.
Ne serait-il pas à l’origine de certaines fuites dans la presse pour détériorer l’image du club ?
Ce qui est sûr, c’est que Labrune amplifie volontairement certains faits pour salir l’image des supporters qu’il veut faire passer pour des voyous. Après Rennes puis Bordeaux au Vélodrome, il continue de traiter « de pseudos supporters » les derniers fans qui ont encore le courage de venir au stade après plus de six mois sans victoire.
Il n’hésitera pas à romancer, à l’une de ses plumes préférées, sa fin de soirée tumultueuse dans les coulisses du Vélodrome, lui pauvre victime, et faire surtout passer un message négatif à certains investisseurs. De simples chants vont se transformer en « menaces de mort ». Sa maison de Saint-Remy-de-Provence taguée, même ceci pourrait être un coup monté pour dramatiser la situation. Et que dire de sa protection policière au Stade de France sur le compte de l’Olympique de Marseille ? Une mise en scène bien calculée.
Une exagération des faits.
Pour faire fuir des investisseurs ?
S’il était un vrai président, un président avec l’OM au cœur, Labrune aurait dû taire tous ces faits au lieu de les étaler dans la presse alors que tout le monde au club est censé œuvrer pour trouver un repreneur.
Tout cela n’était-il pas voulu ?
La saison dernière avec Bielsa, l’image de l’Olympique de Marseille était au beau fixe : un jeu flamboyant, un Vélodrome plein à craquer, des tifos, des groupes de supporters unis avec le club…
De quoi faire rêver les investisseurs et vendre le club a un bon prix pour MLD.
En moins d’un an, c’est le chaos : plus de joueurs, un OM qui joue le maintien, un Vélodrome désert qui gronde, des groupes de supporters prochent d’une dissolution…
De quoi faire fuir les éventuels acheteurs et brader ce qui reste du club a un prix dérisoire.
La réalité est devant nos yeux.
L’incompétence de Labrune y est pour beaucoup, mais sa volonté de destruction n’est-elle pas la principale raison ? Tout détruire pour récupérer les miettes, diviser tout le monde pour mieux régner…
Si le club n’est pas vendu rapidement, l’OM risque de plonger dans une crise sportive irrévocable. L’OM va perdre ses quelques derniers joueurs de bon niveau. L’effectif est décimé et, histoire de faire un peu plus monter la pression avec les supporters, le clan Labrune a murmuré ce matin à l’oreille de L’Equipe que le mercato sera « Low Cost » avec des joueurs libres ou en prêt et que l’entraîneur devrait toujours être Passi…
Le contexte est planté pour un peu plus alourdir l’ambiance. Si le club n’est pas vendu rapidement, l’air va devenir irrespirable. Une situation qui fera le jeu de Labrune et de sa clique que beaucoup ont enterré trop vite.
Si le président olympien n’arrive pas à son objectif, récupérer le club, il fera certainement tout pour se venger contre ceux qui se sont mis en travers de son chemin, quitte à détruire notre club en le prenant en otage.
Prions chaque jour pour que des vrais repreneurs arrivent avec un nouvel organigramme et de très grandes ambitions pour l’OM.
Dans le cas contraire, il va falloir serrer les fesses et continuer à exiger le départ de celui qui devrait être trainé en justice pour homicide volontaire sur l’Olympique de Marseille.
Matthieu Franceschi