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Edito OM – Matthieu Franceschi : Ciao Vincent !

Par La Redaction FCM - Publié le - Mis à jour le
Matthieu Franceschi

 

ÉDITO – Vincent Labrune ne sera plus le président de l’OM dans les prochains jours, c’est officiel. Une première victoire très importante pour les supporters olympiens en attendant une vente du club pour définitivement tourner la page Louis-Dreyfus…

 

L’Olympique de Marseille a enfin annoncé le départ officiel du pire président de l’histoire du club, Vincent Labrune. Un seul argument suffit pour justifier cette péjorative appellation, la désertification du Vélodrome et la dangereuse disparition de sa légendaire ferveur. L’OM avait déjà connu des années noires avec un côté sportif difficile et des tensions entre supporters et direction, mais aucun président n’a eu à son palmarès une désertification aussi sévère du Vélodrome.

 

La campagne d’abonnements en cours pour la saison 2015-16 devrait être la pire de ses vingt dernières années. Les beaux discours et les mensonges ne font pas le poids. Arriver à un tel constat à Marseille, dans une ville qui a toujours vécu pour son OM, est la marque de l’incompétence de Vincent Labrune après cinq années de gouvernance.

 

L’homme se prend pour un génie, pour un as du mercato et il est persuadé au plus profond de lui qu’il est le meilleur président de l’histoire olympienne… et pourtant la réalité est tout autre.

 

Inutile de vous énumérer de nouveau tous les faits de l’Orléanais qui ont coulé et ridiculisé le club sous sa présidence. Sa seule action juste est d’avoir réussi à faire assoir Marcelo Bielsa sur le banc olympien avant de le pousser indirectement un an plus tard vers la sortie. Quand on est incompétent, tout ce que l’on touche, tout ce que l’on entreprend devient un échec cuisant. Malgré tout ce qu’on a pu entendre, n’oublions pas la source du problème de l’aventure Bielsa à l’OM : « Vincent Labrune m’a fait des promesses qu’il savait qu’il n’allait pas tenir » (Bielsa le 04/09/2015).

 

La présidence de Labrune se termine enfin. Ce jeudi 21 juillet au matin, les vrais amoureux de l’OM se sont levés avec le sourire, le jour de l’anniversaire de Marcelo Bielsa. Cruel signe du destin pour Vincent Labrune, heureuse coïncidence pour nous, les supporters.
Son départ enfin officiel, le clan Labrune va se lancer dans une longue communication de crise pour sauver sa face et redorer son image écornée. Labrune se ventera d’avoir réalisé des plus-values lors des deux derniers mercato, oubliant de préciser que les ventes ont eu pour seul but de combler le déficit creusé par sa propre gestion désastreuse du club. Oubliant aussi de rappeler les joueurs à forte valeur marchande qui sont partis gratuitement ou pour une poignée de figues. Oubliant de relever qu’en arrivant en 2011, son effectif était taillé pour jouer la Ligue des Champions et qu’il rend les clefs du navire avec un effectif taillé pour aller droit en Ligue 2.

 

Si Vincent Labrune a été un grand président, c’est dans le mensonge et la manipulation.
Un grand président dans sa faculté à diviser tous les supporters de l’OM en les montant les uns contre les autres.
Un grand président dans sa faculté à diviser tous les journalistes en leur donnant des informations contradictoires et en abusant, pour certains, de leur naïveté.
Un grand président dans sa faculté à mentir à ses joueurs ou même à ses plus proches collaborateurs dont il se servira un à un de bouclier.
Un grand président dans sa faculté à couler le club…

 

Vincent Labrune est bien le pire président de l’histoire olympienne. Il n’arrive pas à la cheville d’un Pape Diouf, il n’arrive pas à la cheville d’un Jean-Michel Aulas qui a eu une définition juste du personnage il y a moins d’un an : « Labrune veut grandir plus vite qu’il ne peut le faire. J’ai dit à Vincent Labrune que c’était un guignol et qu’il ne durera pas aussi longtemps qu’il le croit dans le football. » Par expérience, le président lyonnais avait évidemment raison et tous les supporters de l’OM partageaient pour une fois la même analyse que lui…

 

Ce départ de Vincent Labrune est une victoire pour les supporters olympiens.

Une victoire pour ceux qui demandaient sa tête en même temps que celle de José Anigo en 2014, une victoire pour tous ces « abrutis » qui étaient persuadés du fiasco à venir et voulaient son départ à l’été 2015.

Une victoire pour les groupes de supporters qui, même si la révolte fut tardive, ont été un facteur  essentiel dans la chute de Labrune.

 

Vincent Labrune avait bien l’intention de rester au club selon plusieurs sources avec l’aide d’investisseurs mais son impopularité et la pression du peuple ont eu raison de lui. Aucun président ne peut rester en poste face à la colère des tribunes. Les appuis politiques, les pouvoirs publics et l’aide de la LFP n’auront pas suffi pour éteindre la révolte.

 
En coulisse, il se murmurait, avant la fin de saison, que Vincent Labrune comptait bien se venger contre certains responsables de groupe qui l’ont lâché en cours de route. Vincent Labrune a toujours été détesté à Marseille et il a toujours détesté les Marseillais. Sa fin de mandat chaotique, ses innombrables ventes sont peut-être aussi la volonté d’enfoncer le club au maximum par vengeance pour pouvoir dire par la suite : « Vous voyez, sans moi c’est toujours le bordel à l’OM, je n’étais qu’un pion».

 

L’histoire olympienne suffit à contredire cette future version « labrunesque ».

Pape Diouf n’était lui aussi qu’un pion des Louis-Dreyfus. Sous sa présidence, le club n’était pas en déficit et gagnait même de l’argent. Les ventes de joueurs ne servaient pas à compenser une gestion financière catastrophique comme c’est le cas aujourd’hui, les ventes servaient à peaufiner un effectif qui allait devenir la base de l’équipe championne de France en 2010.

 

Ne nous y trompons pas. Malgré le départ de Labrune, nous allons subir le fruit de sa présidence pendant des jours, des semaines voire des mois. Les supporters phocéens espèrent désormais un départ rapide de Margarita Louis-Dreyfus synonyme de vente. Le champ de ruines laissé par Labrune risque de plomber encore un peu plus le club si la vente venait à trop tarder.

 

L’OM n’était qu’un tremplin pour Labrune, un objet pour continuer son ascension. Il a toujours fait passer ses ambitions et ses intérêts avant ceux de l’institution OM. Son aventure marseillaise sera finalement un cinglant échec dans sa carrière et lui laissera de larges cicatrices aussi profondes que celles qu’il a laissées à l’Olympique de Marseille.

 

Un soir d’août 2015, après quelques chants demandant sa démission, Vincent Labrune se vantait en coulisse au sujet de ses détracteurs du soir : « On verra qui gagnera à la fin ! ».

 

Tic tac, tic tac… A la fin, c’est toujours le peuple qui gagne.

 

Matthieu Franceschi

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