Alors que la commission de discipline de la Ligue de football professionnel prendra sa décision demain (mercredi) concernant les incidents qui ont provoqué l’interruption du match Lyon vs OM du 21 novembre dernier, RMC Sport s’est procuré le rapport de l’arbitre Ruddy Buquet.
L’arbitre y explique n’avoir jamais voulu reprendre la rencontre et raconte les menaces proféré par le président lyonnais Jean Michel Aulas à son encontre.
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ça ne va pas en rester là — Aulas dixit Buquet
« Je tiens à préciser que M. Aulas Jean-Michel, président de l’Olympique Lyonnais, a tenu les propos suivants au moment de quitter mon vestiaire: « La compétition dépend de la LFP, vous de la FFF, je fais malheureusement partie du Comex (le comité exécutif de la Fédération française de football, ndlr) et ça ne va pas en rester là » ». Ruddy Buquet – source : RMC (06/12/2021)
🚨 Aulas a menacé Ruddy Buquet selon le rapport de l’arbitre de l’Olympico.
💬 « M. Aulas a tenu les propos suivants au moment de quitter mon vestiaire: « La compétition dépend de la LFP, vous de la FFF, je fais malheureusement partie du Comex et ça ne va pas en rester là » ».
— RMC Sport (@RMCsport) December 6, 2021
Le préfet met aussi la pression sur l’arbitre
Le préfet d’Auvergne-Rhône-Alpes, Pascal Mailhos a lui aussi mis une énorme pression sur l’arbitre comme il le raconte dans son rapport relayé par RMC : « J’ai demandé à Monsieur Le Préfet s’il pouvait me garantir la sécurité des joueurs sur le terrain. Ce à quoi, il m’a répondu que jamais il ne pouvait me garantir et en aucune circonstance la sécurité des joueurs sur le terrain. (…) En revanche il a été très clair sur les risques encourus. En cas d’arrêt définitif du match, il me garantissait des troubles à l’ordre public lors de l’évacuation des 55.000 personnes. Il a ajouté à plusieurs reprises de manière significative que ‘chacun prendrait ses responsabilités’ en pareil cas, ce que j’ai ressenti comme un message de mise en garde sur les conséquences et responsabilités qui seraient les miennes en cas d’arrêt définitif de la rencontre ». De son côté l’OM a clairement fait savoir que la partie ne pouvait reprendre la partie dans ces conditions, Jorge Sampaoli a affiché des signes d’énervement
Maintenant tout se joue en coulisse et le président lyonnais n’entend pas servir d’exemple. Ce dernier l’avait expliqué dans un entretien accordé à l’Equipe.
Je ne veux pas payer pour les autres — Aulas
« Je ne veux pas attaquer la Ligue, mais je ne veux pas payer pour les autres. (…) Quand il y a des émeutes collectives et des envahissements de terrain, il faut des sanctions sportives, qui sont plus crédibles que la fermeture d’un virage. Moi, si on me permet de rejouer ici le match contre l’OM, ce qui serait logique, je suis prêt à assumer un sursis en nombre de points et à démontrer qu’il n’y aura aucun incident de ce genre. (…) Dans l’esprit des gens et pour l’image de la L1, ces incidents s’ajoutent, mais le nôtre n’a rien à voir avec les bagarres et envahissements de terrain. Quarante-huit heures après, le gars était jugé, terminé. C’est pour cela qu’on s’indigne de cette mesure conservatoire d’un huis clos pour la venue de Reims, alors qu’aucune n’a été prononcée après OM-PSG où des dizaines de projectiles ont été lancés. Parce que la sanction individuelle ne porte pas atteinte à l’équité sportive. Alors que changer une jurisprudence dans une compétition où nous sommes tous concurrents porte atteinte à cette équité. La solution, c’est l’importance de la sanction individuelle pour des actes individuels. La sanction collective, au départ, existe pour pousser les clubs à traiter le sujet. Mais nous, on l’a traité ! » Jean Michel Aulas – source : L’Equipe (30/11/2021)