L’OM est assuré de finir second à deux journées de la fin du championnat. Qui aurait pu prédire un tel résultat en début de saison? Personne, ni les observateurs, ni même les dirigeants olympiens qui avaient annoncé une saison de transition avec une place dans les cinq premiers comme objectif. « Nous étions loin d’imaginer une saison aussi pleine et intéressante », confie Anigo dans les colonnes de La Provence.
Et si personne ne l’imaginait, c’est que cette seconde place est un véritable exploit (pour ne pas dire miracle) compte tenu de l’effectif de l’OM cette saison. Le principal objectif était de rééquilibrer les comptes du club en baissant fortement sa masse salariale. C’est ainsi que Marseille a dû se séparer de quatre internationaux (Mbia, Diarra, Azpilicueta, et Rémy) pour les remplacer par des joueurs d’une catégorie beaucoup plus modeste.
Compliqué de refaire une deuxième saison avec les mêmes
Pour pallier le manque de qualité et d’expérience du haut niveau dans leur effectif, les olympiens ont dû miser sur d’autres valeurs: La solidarité, la combativité et l’esprit de revanche. En usant du fameux « seul contre tous », ils ont su renforcer la cohésion du groupe lorsque les observateurs dénonçaient une piètre qualité de jeu.
Des valeurs qu’il est toujours extrêmement difficile de maintenir d’une saison à l’autre. Montpellier en est l’exemple type le plus récent. Mentalement les joueurs lâchent, font naturellement moins d’effort, l’individualisme refait surface, les remplaçants acceptent moins facilement d’être sur le banc… L’absence de concurrence met les joueurs cadres dans un état de confort qui ne poussent pas au dépassement de soi.
Elie Baup s’est reposé cette saison sur 13 ou 14 joueurs. La saison prochaine avec la ligue des champions, il devra disposer d’un effectif plus large et de qualité supérieure. L’OM doit investir dans un ou deux joueurs de haut niveau, c’est une nécessité.
Cette seconde place ne doit pas occulter les carences profondes de cet OM en termes de jeu offensif et de maîtrise. L’OM va devoir recruter des joueurs susceptibles d’augmenter le niveau de l’équipe et non simplement la quantité de solutions. Ce genre de recrutement coûte cher et pourrait être en partie financé par le départ d’un ou deux joueurs cadres. Il faudra trouver un juste équilibre pour maintenir une ossature forte et y rajouter de nouveaux éléments importants. Repartir avec des joueurs du même standing que les dernières recrues, en se disant que cela pourrait fonctionner de nouveau, serait une grave erreur. Les miracles ne se reproduisent pas deux fois…