Après avoir lu une lettre expliquant les raisons l’ayant poussé à démissionner, Marcelo Bielsa a répondu aux questions des journalistes en salle de presse. Voici l’intégrabilité de cette interview.
Quelles sont les points contractuels qui ont posé problème?
Marcelo Bielsa: Non, cet accord est privé.
Le recrutement a-t-il joué un rôle dans votre décision de quitter Marseille?
Non. Ce sont les changements qui voulaient être fait au dernier moment alors que nous avions déjà conclu un accord.
Avez-vous informé vos dirigeants avant le match?
Non. J’ai donné la lettre au président juste avant de venir vous voir.
Vous l’avez annoncé aux joueurs ?
Non, j’attends de partir de la salle de presse pour le faire. J’ai voulu respecter la douleur de la défaite avant de leur en parler. Je leur ai demandé de m’attendre pour leur expliquer et leur dire au revoir.
S’agit-il d’un probleme d’ordre sportif ou financier ?
Lors d’un échange avec Vincent Labrune, Luc Laboz et Philippe Perez, nous avions trouvé un accord sans fissure. Il n’y avait rien d’autre à revoir. Ensuite, il s’est passé ce que j’ai écrit dans cette lettre. Sincèrement, je ne sais pas si je dois parler avec le président, mais lui, lors de la réunion où ces demandes de changement ont eu lieu, n’était pas là.
Qu’allez-vous faire maintenant?
J’ai terminé mon travail ici, je vais rentrer dans mon pays.
Quand avez-vous rédigé la lettre ?
Je l’ai écrite mercredi, après la réunion que j’ai eu avec Perez et Igor Levin, l’avocat de l’actionnaire, et après avoir évalué les changements qui étaient demandés.
Lors de la conférence de presse de jeudi vous saviez donc que vous alliez qui Marseille…
Jeudi, j’ai donné certaines réponses pour ne pas perturber la préparation de ce match. Personne ne connaissait ma décision jusqu’à maintenant.
Peut-il encore y avoir une discussion avec Vincent Labrune ?
Il n’y a aucune discussion à prévoir. On était tombé d’accord, mais lors d’une réunion on m’a annoncé des changement. J’ai expliqué ma décision par écrit pour éviter les confusions.
Cela signifie que Labrune n’est pas le vrai patron de l’OM ?
Pas du tout. Cela a toujours été l’autorité au-dessus de moi et je toujours reconnu cette autorité. Et je suis d’accord avec le projet qu’il a pour le club qu’il préside.
Est-ce que vous imaginez les conséquences que cela peut avoir pour le club ?
J’ai fait tout mon possible pour voir continuer avec l’Olympique de Marseille. Quand je n’étais pas à Marseille, j’étais en Argentine. On a dit que j’étais en vacances et que je ne faisais pas mon travail alors que j’ai observé trente joueurs avec 15 matches par semaine. J’ai le droit de prendre cette décision sachant qu’il y a eu des changements qui avaient été fait sur un accord que l’on avait trouvé? je n’ai aucun probleme avec le club ou le président, mais quand on a un accord et que l’on fait ensuite des changements, on ne peut plus avoir la même confiance.
Ne trouvez-vous pas que c’est un manque de respect par rapport au club ?
J’ai totalement respecté le club en donnant le maximum de mes capacités. Et lors de ces trois derniers mois, las plans sportifs ont changé sans que cela soit de la responsabilité de personne, seulement des circonstances. j’ai toujours été flexible et me suis adapté a toutes les situations. j’ai toujours essayé de trouver les meilleurs solutions pour chaque cas. je ne vois aucun manque de respect dans mon comportement.
Qu’allez-vous dire aux joueurs qui sont venus pour vous ?
Aucun joueur n’est venu pour moi. Je ne demande jamais aux joueurs de venir, et je n’ai jamais appelé un joueur pour lui dire de venir joueurs. Imaginer qu’un club comme l’OM ait besoin d’un entraîneur pour faire venir des joueurs, ce ne serait pas bien. Je fais très attention à ce type de remarque car notre travail est très instable.
Allez-vous devenir sélectionneur du Mexique?
Je vais vous dire quelque chose et j’espère que vous allez me croire. Pour rester à Marseille, il y a beaucoup d’offres que je n’ai pas prises en compte, et qui parfois triplaient mon salaire. Je n’ai parlé à personne de la fédération mexicaine. Je ne pars pas d’ici pour aller autre part. Il y avait un accord, il y a eu des changements. Je ne dis pas que c’est mal. Mais pendant deux mois, il y avait un accord et, quand je pensais signer les documents, cet accord a été modifié. J’ai juste écouté, j’ai noté les changements. J’ai demandé s’ils avaient autorité pour ces changements, le directeur général et l’avocat de l’actionnaire m’ont dit oui. Moi, je ne voulais pas accepter les nouveaux changements, et surtout le procédé. Il n’y a rien de mal à prendre ma décision quand les changements interviennent de cette manière.