Le débat sur la capacité de travail et l’investissement des jeunes joueurs français à l’entrainement est relancé par le journal L’Equipe de ce vendredi. Après les déclarations de Carlo Ancelotti, Laurent Blanc, Joey Barton ou encore Didier Deschamps, le comportement des jeunes générations est pointé du doigt. Mais il semblerait que le laxisme des clubs français soit aussi responsable de cet état d’esprit.
En Angleterre, sur le terrain, ça travaille et ça ne râle jamais
Du cotré de l’OM, le recruteemnt des Espoir Mendy, Thauvin, Lemina et Imbula a chamboulé le vestiaire. L’OM a misé sur beaucoup de jeunes français d’un coup dans pour autant leur fixer des règles strictes. Julien Faubert constate une sérieuse différence de comportement entre la Ligue 1 et la Premier League : « En Angleterre, ce sont des travailleurs. Ils sont déconneurs à l’extérieur, dans le vestiaire. Mais sur le terrain, ça travaille et ça ne râle jamais, c’est surtout ça ». Le défenseur, revenu à Bordeaux, estime que les clubs français offre de gros salaires trop rapidement : « On ne peut pas en vouloir à des jeunes auxquels on donne directement des gros salaires de se croire arrivés tout de suite. »
En Italie, l’importance d’un investissement financier sur un joueur ne passait pas avant la ligne de conduite du club
Jonathan Zebina a connu l’exigence de la Juventus de Turin. Il tente d’expliquer les différences de fonctionnement avec la France : « Si un joueur arrive deux ou trois fois en retard et que tu te dis : “Je vais quand même le faire jouer car j’en ai besoin”, là, c’est le début des problèmes. En Italie, l’importance d’un investissement financier sur un joueur ne passait pas avant la ligne de conduite du club. C’est la grande différence avec la France. »
Vous avez peut-être négligé les aspects personnalité ou valeurs humaines qui font les joueurs d’équipe
Peter Zeidler, ancien entraîneur à Tours, estime que la formation n’est pas assez axée sur les valeurs humaines: « Il y a de très bons éducateurs en France, mais il faut donner plus d’importance à l’école. Le côté physique, tactique a pris trop d’importance dans la formation. Vous avez peut-être négligé les aspects personnalité ou valeurs humaines qui font les joueurs d’équipe. » L’arrivé rapide d’agent auprès des plus jeunes entraine une fuite vers l’avant et une course au contrat, l’éducation devient alors reléguée au second plan.
L’OM a commencé à durcir les règles de vie au centre RLD, Lucas Mendes le confié récemment : « C’est vrai, peut-être que les jeunes de l’OM ne travaillaient pas beaucoup, mais leur mentalité a changé. » A suivre…