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OM : Le bilan catastrophique de la présidence Labrune

Par Nicolas Filhol - Mis à jour le - Publié le
OM : Le bilan catastrophique de la présidence Labrune
Footballclubdemarseille TV

La chasse officielle à « l’imposteur » Bielsa est ouverte. La presse a trouvé le coupable idéal du fiasco qui s’annonce à l’OM. Ce coach argentin qui ose ne pas regarder les journalistes, et leur donne régulièrement la leçon en conférences de presse.  Marcelo Bielsa a certes commis des erreurs, sa gestion n’est peut être pas adaptée aux joueurs français qui refusent de travailler comme il l’acceptent lorsqu’ils partent dans les grands clubs étrangers. Il a également sous estimé l’état d’esprit déplorable de nombreux joueurs de l’effectif.  Mais il a surtout subi, comme ses prédécesseurs avant lui,  la gestion catastrophique du président de l’OM, Vincent Labrune. Un bilan éloquent qui explique à lui seul la faillite actuelle…

 

 

Vincent Labrune était déjà dans l’ombre en tant que président du conseil de surveillance de janvier 2009 à . Son premier fait d’arme marquant est l’éviction de Pape Diouf, l’année où Didier Deschamps arrive pour succéder à Gerets. L’homme de confiance de Robert-Louis Dreyfus décide alors de placer son ami Jean-Claude Dassier.

« Il fallait à tout prix que j’y aille, pourquoi ? Pape Diouf venait de partir en claquant la porte, ça s’était très mal passé avec Labrune, qui était largement à l’origine de ce départ. Je pense qu’il n’avait pas la moelle pour aller à Marseille, il lui fallait donc une transition,  raconte l’ancien directeur des programmes de TF1. « Il fallait que j’amortisse le choc, le traumatisme des marseillais, mais il ne fallait pas que j’en fasse trop. Le soir du titre, il faisait la gueule, ce n’est pas normal. Il savonnait à Paris et auprès de l’actionnaire. On avait une masse salariale importante, on a recruté, avec Deschamps il faut assurer les moyens, mais il y a eu 5 titres en 2 ans. Il y avait un conseil de surveillance présidait par Vincent Labrune, dire aujourd’hui que l’on a fait ça avec mon directeur général sans qu’il soit au courant de rien, ce n’est pas très sérieux… »

 

Une première saison ratée

 

Vincent Labrune prend officiellement les commandes du club phocéen le 9 juin 2011. Sa première saison correspond à la dernière année de Deschamps. Une saison ratée se terminant sur une terrible série de onze défaites d’affilées. La guerre ouverte entre Deschamps et Anigo est tranchée par Labrune qui garde son directeur sportif.

 

Le premier choix fort de VLB est donc de laisser partir l’homme le plus titré de l’histoire du foot français et le coach ayant enfin rapporté des titres à l’OM. Sans ligue des champions, il faut donc vendre des joueurs majeurs et trouver un coach « low cost ».

 

 

L’échec du Projet Dortmund, L’échec de Labrune

 

Elie Baup débarque seul et doit faire avec un effectif à minima. Le coach à la casquette remobilise des joueurs revanchards qui arrachent une seconde place inespérée avec une belle réussite, une série incroyable de 1-0 et un jeu frileux, voir indigeste. Mais l’OM jouera la Ligue des Champions la saison d’après, ce qui représente surement la seule réussite de Vincent Labrune.

 

Le président lance alors son fameux projet Dortmund, basé sur le recrutement de jeunes espoirs français. Il recrute donc à coup de millions des jeunes starlettes (Thauvin, Imbula, Mendy, Lemina…) et mise sur Payet. Une stratégie en dépit du bon sens, connaissant l’état du foot français, de sa formation, et l’état d’esprit anti-professionnel de nos jeunes joueurs.

 

L’humiliation totale en Ligue des champions.

 

 

L’arrivée des starlettes perturbe l’effectif qui réussit l’exploit de perdre tous ses matchs de Ligue des Champions. Les jeunes recrues déçoivent sur et en dehors du terrain.  Anigo remplace donc Elie Baup, devenu la tête de turc du public marseillais, et l’équipe termine sixième, sans coupe d’Europe – ce qui n’était pas arrivé depuis plus de 10 ans.  En deux saisons le trio Baup-Anigo-Labrune, a réussi à vider le stade vélodrome. Écœuré par cette gestion catastrophique de leur club, les supporters réclament des têtes, ils auront celle de José Anigo.

 

 

Et à la fin, c’est toujours Labrune qui gagne…

 

Pour sauver la sienne, Vincent Labrune réalise un coup de maitre.  Le roi de la communication de crise frappe un grand coup en convaincant Marcelo Bielsa de sauver son projet. Un gros coup de com’ qui lui permettra de faire oublier temporairement son triste bilan. Le président de l’OM recrute un coach de renommée internationale, immédiatement adopté par les supporters, mais ne lui donne pas les clés du recrutement. Terrible erreur. A peine le mercato estival terminé, Marcelo Bielsa sort le lance flamme lors d’une conférence de presse qui restera dans les annales. Selon le  coach argentin, Labrune a menti et ne lui a pas donné l’effectif prévu.

 

Malgré tout, Bielsa réussi une première partie de saison remarquable, les joueurs adhérent à ses exigences et proposent un jeu flamboyant. Mais la machine va vite s’enrayer. Les absences à la CAN, ainsi qu’une sérieuse baisse d’investissement de l’effectif va pourrir le début d’année 2015. Le groupe va ensuite exploser suite à la défaite face au PSG et à la fin des illusions concernant le titre. Une partie de groupe a clairement lâché Bielsa, comme ils avaient lâché, Baup et Anigo. L’OM n’a aujourd’hui plus les cartes en main pour finir sur le podium avec 5 points de retard sur l’AS Monaco.

 

Voici donc la faillite d’une politique sportive menée par Vincent Labrune depuis des années. Le président de l’OM s’est trompé sur toute la ligne depuis l’éviction de Didier Deschamps. Il est le grand responsable de ce fiasco causé par sa politique de recrutement.  Combien de joueurs de l’effectif actuel méritent aujourd’hui de porter le maillot de l’OM ?  Marcelo Bielsa devrait quitter Marseille en fin de saison, un fusible de plus pour l’homme lige de MLD. Labrune sera toujours en place la saison prochaine pour demander une nouvelle fois à l’actionnaire majoritaire de combler un déficit qui s’annonce abyssal… L’as de la com’ tentera une fois de plus de vendre aux supporters un nouveau projet le pied dans la porte. Car si à Marseille le foot se joue à 11, à la fin c’est toujours VLB qui gagne.

 

 

Le bilan des quatre saisons de présidence Labrune :

– Aucun titre

– Une seule qualification directe en C1

– Un record historique de 6 défaites en 6 matchs de Ligue des champions

– Quatre entraineurs

– Un déficit cumulé qui pourrait  dépasser les 75M€  (30M€ en 2012, 16M€ en 2014, 30M€ en 2015 ?)

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