L’OM s’impose facilement à domicile, 3 buts à 0, contre Brest en ayant maîtrisé le match de bout en bout. Soulagés d’apprendre la lourde défaite de Lyon quelques minutes plus tôt à Auxerre (4-0), les Olympiens ne se sont pas relâchés et ont fait le métier, prouvant ainsi qu’ils se battraient jusqu’à la fin pour le titre, même s’il ne reste qu’un infime espoir.
En 1er mi-temps, « meme si on menait 1-0, j’estimais qu’on bafouait le football. »
DESCHAMPSL’OM entame la rencontre pied au plancher, avec la ferme intention d’emballer le match. Sur leur toute première offensive, Jordan Ayew est déséquilibré dans la surface de réparation, mais Mr Ennjimi oublie siffler un pénalty pourtant indiscutable. Furax, Didier Deschamps sort de son banc et interpelle l’arbitre : « vous le faite exprès ? » lance t il, fou de rage. Déjà face à Lyon, l’OM avait été fortement pénalisé par des erreurs d’arbitrage flagrantes et ce soir l’histoire semblait vouloir se répéter. Mais l’OM ne desserre pas l’étau. Les Olympiens mettent une grosse pression sur les Brestois et leur très bonne entame de match va être rapidement récompensé. À la suite d’une jolie combinaison en triangle amorcée par Kaboré, Cheyrou lance Rémy en profondeur, d’une passe millimétrée, que l’ancien Nicois reprend sans contrôle du plat du pied pour tromper Elanna d’une frappe croisée. Une superbe action collective, ponctuée par le douzième but de la saison de Loic Rémy (12’, 1-0). Ce but ne change en rien la physionomie du match. L’OM continu sa marche en avant même si les occasions franches se font rares. L’OM a la possession de balle et le duo Kaboré-Cheyrou, très complémentaire, fonctionne parfaitement au milieu de terrain.
Le jeu Marseillais penche fortement à droite, où la vitesse de Rémy et Fanni, qui n’hésite pas à apporter le surnombre dans son couloir, fait régulièrement la différence. Le manque de précision dans les passes, notamment celles en première intention de Lucho, empêche les Olympiens de mettre ce deuxième but qui les mettraient à l’abri. Dans le dernier quart d’heure de la première mi-temps, l’OM semble payer la grosse débauche d’énergie fournie pour réaliser un gros pressing. Ils laissent alors plus d’espace, mais les Brestois négocient mal leurs rares contres attaques pour profiter de cette baisse de régime.
De retour des vestiaires, Valbuena remplace Lucho, gêné par une blessure persistante aux ischio-jambiers. Le petit meneur de jeu marseillais amène de la vitesse au jeu olympien. L’OM continue sa domination avec moins de déchets techniques et en faisant mieux circuler le ballon. Sur une nouvelle passe savamment dosée de Cheyrou, dans le dos de la défense Brestoise, Jordan Ayew fixe son défenseur dans la surface, temporise, et décoche une superbe frappe enroulée dans la lucarne opposée (60’,2 –0). Ce but vient récompenser le très bon match du jeune Ghanéen, qui aura réussi à faire oublier un Gignac voué à cirer le banc jusqu’à la fin de saison. La messe est dite, et les Brestois semblent résignés. À dix minutes de fin du match, Heinze marquera le troisième et dernier but de la rencontre, sur un coup franc à vingt mètres des cages, d’une belle frappe enveloppée à mi-hauteur. (83′,3-0)
« pour aller chercher Lille… On a le droit de rêver mais moi je suis très réaliste. L’espoir est infime. »
DeschampsL’OM aura maîtrisé son sujet de bout en bout comme rarement cette saison à domicile. Cette victoire permet aux hommes de Didier Deschamps de revenir à quatre points de Lille, et de refaire un peu son retard sur la différence de buts qui sépare les deux équipes. Même si le titre semble promis aux Lillois, mathématiquement, l’OM peut encore espérer. Lyon avait réussi cette prouesse de reprendre quatre points aux Lensois sur les quatre dernières journées, finissant Champion lors du dernier match. Il faudra que Lille s’effondre pour que l’OM réalise le même exploit. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Et ce soir, l’OM est toujours en vie…