Son retour au Stade Vélodrome avec le maillot de Lyon a été compliqué (Voir sa déclaration ci-dessus). Avant de s’engager avec le club de Jean-Michel Aulas, Mathieu Valbuena a défendu les couleurs de l’OM pendant 8 saisons avant de s’envoler au Dynamo Moscou. Un transfert qui s’est fait sans son agent de toujours, Christophe Hutteau. Valbuena a préféré travailler avec Bernés dans l’espoir de trouver un top club européen. Une histoire d’argent et d’ambition déçue.
Hutteau : « Wenger ou Zubizarreta m’ont dit la même chose : “Valbuena est un bon joueur de Ligue 1, pas de C1.” »
Interrogé par France Football, Hutteau raconte sa version des choses. L’ex-journaliste estime qu’il a réussi a faire passer le meneur de l’équipe de France de « 500€ par mois d’indemnités kilométriques à Libourne-Saint-Seurin, en National, à un salaire de 300 000€ mensuels à l’OM. » Christophe Hutteau raconte le jour où Valbuena lui a annoncé son envie de changer d’agent, à Bordeaux, le jour de Noël 2013 : « Enfin de matinée, accompagné de son père, il me dit: “On va arrêter de travailler ensemble parce que je suis toujours à l’OM et que tu ne me trouves pas de club de Ligue des champions. On me dit que des clubs comme Arsenal me veulent. Je ne sais pas si tu me dis la vérité.” J’ai vécu cela comme un traumatisme. Il manque de discernement. Je l’ai mis en garde contre ses propres démons, mais il a fini par écouter ceux lui répétant qu’il est le plus beau. Je lui disais ce qu’il ne voulait pas entendre, éloignant les gestionnaires de fortune pipeaux ou ceux au passé trouble. Et quand celui qui se présente comme le numéro 1 des agents (Jean-Pierre Bernès) lui a promis que des top clubs le souhaitaient, il a cédé. J’ai rencontré Arsène Wenger ou Andoni Zubizarreta, alors directeur sportif du Barça. Ils m’ont dit la même chose : “Mathieu est un bon joueur de Ligue 1, pas de C1.” J’avais moi aussi le Spartak et le Dynamo Moscou, le Zénith Saint-Pétersbourg. Séville et Valence étaient intéressés, mais incapables de lui donner en net ce qu’il percevait en brut. Quand j’ai fait part de mon scepticisme sur la réelle volonté d’un grand club, il m’a répondu sur un ton ironique que je ne lui pardonne pas : “On verra bien…”Dommage, car l’histoire était belle.»