A en croire joueurs, entraineurs et dirigeants de l’OM, l’Olympique de Marseille vivrait dans une bulle absolument hermétique à toute l’agitation médiatique extérieure. Entre les règlements de compte entre Vincent Labrune et ses prédécesseurs (Diouf, Daissier, Tapie) , l’affaire des écoutes téléphoniques et les manifestations « Anti-direction », le club traverse pourtant une période pour le moins agitée sur le plan médiatique. On ne peut évidemment pas dire que les mauvais résultats sont directement liés à ces affaires, mais cet environnement hostile ne met certainement pas les joueurs dans les meilleurs dispositions pour aborder le sprint final.
«On me dit souvent que c’est une réponse de footballeur pour éviter les problèmes. Mais c’est la réalité. Ça ne nous perturbe pas, on ne parle pas de ça dans le vestiaire. On a d’autres soucis que de penser aux livres des uns, aux réponses des autres. D’ailleurs, je n’y comprends rien !» confiait Souleyman Diawara dans les colonnes de La Provence.
« Il y a peut être un décalage avec ce que nous nous vivons de l’intérieur. Car à l’intérieur du club la morosité dont vous parlez je ne la vois pas. Ceux qui sont proches du club voient qu’il y a de l’enthousiasme dans le groupe. (…) Si on ne nous aime pas, on va s’aimer entre nous, » expliquait récemment Elie Baup.
Pour le double champion France, Christophe Pignol (Nantes en 1995, et Monaco en 1998), toutes ces affaires peuvent inconsciemment perturber les joueurs. «Ce n’est jamais bon. Je pense que lorsqu’on est joueur on a besoin de sentir une unité à tout les étages. Que le le club est uni derrière son équipe première. Quand il y a des trucs comme ça, ce n’est jamais bon. Ca l’a été quand Deschamps et Anigo se sont pris le bec. Je pense quand même qu’il y a eu un déclic à ce moment là. Inconsciemment, le groupe a lâché un peu. Là c’est une personne extérieure au club avec le président… Ca n’a peut être pas une incidence directement perceptible, mais ce n’est pas bon du tout. Tu ouvres les journaux et on ne parle que de ça. Je ne dis pas que ça peut te foutre en l’air une fin de saison, mais je pense que pour la cohésion du groupe, et même pour l’entraineur ou le président qui n’est peu être pas très serein non plus, ce n’est pas bon. Surtout que là tu joue la troisième place, tu as besoin de sérénité, de travailler dans une atmosphère ou tu sens tout le monde derrière toi», nous a confié l’ancien latéral gauche dans une interview à paraitre demain sur footballclubdemarseille.fr