Cet été, l’OM a changé son fusil d’épaule après le départ de Marcelo Bielsa. En manque de liquidités, le club phocéen s’est rapproché du fond d’investissement Doyen Sports pour réaliser plusieurs transferts. Le départ d’Imbula vers le FC Porto a été facilité par Doyen, Michel a un agent sous contrat avec le fond d’investissement et le transfert de Rolando a été facilité par Doyen. Cette nouveauté dans le football français créait de la méfiance, les déclarations du président du Sporting ne vont pas rassurer les sceptiques.
« Les fonds gagnent à tous les coups, que les joueurs qu’ils transfèrent soient bons ou mauvais »
Interrogé par le journal l’Equipe, Bruno De Carvalho, le président du Sporting Portugal, est entré en conflit contre les fonds d’investissement, en particulier Doyen Sports car il estime qu’ils ruinent les clubs : « Je ne sais pas si on peut parler de guerre. Disons que nous sommes fondamentalement contre l’entrée dans le foot, à grande échelle, d’argent dont on ne connaît pas la provenance, pour des “deals” déséquilibrés : si vous regardez bien, les fonds gagnent à tous les coups, que les joueurs qu’ils transfèrent soient bons ou mauvais. »
« Les fonds veulent créer le besoin. Un peu comme s’ils vendaient de la drogue »
De Carvalho explique que faire appel à eux est un cercle vicieux : « Les fonds veulent créer le besoin. Un peu comme s’ils vendaient de la drogue, ils espèrent que leurs clients en voudront plus, toujours plus. C’est l’entrée dans un cercle vicieux : plus de dettes, donc plus de recours aux fonds, donc plus de dettes… »
« Doyen veut faire de l’argent sans courir le moindre risque »
Enfin le président du Sporting explique le fonctionnement des taux d’intérêt et l’incertitude concernant la provenance de l’argent : « Doyen ne pourra jamais être un véritable partenaire. Ou alors, il faudrait qu’il change de dirigeants et sans doute l’origine de ses fonds. Ils veulent faire de l’argent sans courir le moindre risque. Un véritable partenaire financier partage les risques. On gagne tous, mais on perd tous aussi. Pour ce que j’en sais, les fonds prêtent de l’ordre de 10 à 12 %, avec plein de conditions, qui font monter le taux de 30 à 50 % sur la durée du contrat. Comment un club pourrait-il survivre à ça ? »