Supporters de l’OM, « Football Club de Marseille » vous donne la parole !
Cette semaine, @OManiaque nous livre son analyse sur le début de saison du club phocéen. Dix mois après le rachat de l’OM par Franck Mc Court, il nous propose de revenir sur ce qu’est devenu l’Olympique de Marseille sous la houlette du président Jacques-Henri Eyraud. Ambitieux, l’OM Champions Project connaît des débuts difficiles sur le terrain mais le travail de fond reste prometteur. Retour sur quatre points importants : La communication, le supportérisme, le mercato et la restructuration du club. Quatrième et dernière partie : L’OM de 2025
Aujourd’hui, la guerre entre les clubs est moins médiatique et se déroule sur des terrains de football souvent sans gazon, ni projecteurs. Il s’agit des équipes de jeunes footballeurs où les des centaines de futurs joueurs de Ligue 1 jouent insouciants au ballon rond.
Longtemps, l’OM avait complètement délaissé ce vivier de jeunes footballeurs prometteurs. Depuis peu, des scouts marseillais ont fait leur apparition aux matches de jeunes en région parisienne, vivier majeur du football français de nos jours. L’OM tente de rattraper son retard en matière de formation et cela passe avant tout par la détection. Mc Court souhaite faire de grosses plus-values en revendant des joueurs formés à l’OM. C’est à ce moment-là qu’entre en scène Andoni Zubizarreta. La partie la plus visible du travail du directeur sportif est celle que l’on peut lire dans les médias. L’espagnol contact des joueurs connus afin de les attirer vers l’OM et les proposer à Rudi Garcia…qui les refuse. Mais la réelle mission de Zubi est de construire l’OM de 2020-2025. Zubi a permis d’attirer à l’OM des recruteurs reconnus qui ne seraient jamais venus à l’OM par le passé. Georges Santos, ancien scout de Mallorca et de Manchester City est chargé de s’occuper de la supervision du marché international alors qu’Emmanuel Clément sera chargé du marché du nord de la France, la Belgique et les Pays-Bas. Un autre recruteur, qui aura pour mission de scruter l’Espagne et le Portugal devrait arriver prochainement.
Zubi a pour rôle de mettre en place un système de scouting proche de celui qu’il avait mis en place au FC Barcelone. L’OM se met enfin au travail, semant des graines qui porteront leurs fruits dans quelques années.
L’#OMChampionProject sera un succès si le club arrive à conserver ses jeunes joueurs une fois que les grosses écuries tenteront de les attirer.
La réussite du travail d’Eyraud et de Zubi a été de conserver les jeunes pépites formées à l’OM. Incapable de les retenir il y a quelques années car dans l’incapacité de lutter financièrement face aux écuries européennes (Bilal Boutobba), l’apport financier de McCourt permet de se rapprocher ou de s’aligner sur les propositions financières du marché actuel des jeunes. Que cela soit pour Maxime Lopez ou Boubacar Kamara, la direction de l’OM a su proposer aux joueurs un savant mélange de proposition financière intéressante et réel parcours de progression sportive. Il faudra confirmer ce bon travail avec les deux jeunes espoirs de l’OM, Christopher Rocchia et Yusuf Sari qui se sont vus proposer récemment des contrats professionnels.
La mise en place des partenariats OM Next génération avec les clubs formateurs de la région relève surtout de la symbolique. En effet, ces partenariats n’empêcheront pas un jeune joueur de signer à Chelsea ou au PSG mais cela a le mérite de montrer que l’OM occupe le terrain, son terrain. Il était anormal que les clubs venus de l’autre bout de l’Europe nous volent nos jeunes sans que l’OM ne soit là pour défendre ses chances. Avec ces partenariats, il existe une alternative plus « cohérente » pour les jeunes : continuer leur progression chez eux.
La direction actuelle de l’OM a le mérite de tenter de moderniser l’entreprise OM en essayant de faire enfin entrer notre club dans le modèle économique du footbussiness du 21ème siècle.
Au niveau administratif, la mission du cost-killer Jacques-Henri Eyraud est de gérer un plan social pour « raisons budgétaires » dans le calme et sans vagues. Une modernisation diront certains afin de réorienter le travail de l’entreprise vers le secteur digital et les réseaux sociaux. La suppression d’OMTV est presque actée. 20 à 30 postes devraient être supprimés. Il est plus facile, pour le président Eyraud, de licencier de simples employés, mais beaucoup plus difficile de pousser vers la sortie des Fanni ou des Bedimo qui en un mois touchent en salaire autant que les 30 salaires des futurs licenciés du secteur administratif. La direction olympienne est allée rendre visite à leurs homologues de Barcelone et du Bayern afin de comprendre leurs modèles économiques et sportifs. Le souhait de McCourt est de développer la marque OM en développant le merchandising en Afrique, en Asie et aux Etats-Unis. Ces marchés sont prometteurs et pourtant complètement délaissés par l’OM. Une tournée estivale rentrerait dans cette politique de conquête de nouveaux marchés. Aura-t-elle vraiment lieu ? L’accord conclu avec Puma a permis d’augmenter l’apport financier en sponsoring, je dirais que l’OM commence enfin à être payé à sa juste valeur. Un maillot Puma oui, mais un maillot sans sponsor. Pourquoi refuser une somme conséquente d’argent pour faire figurer un sponsor pour qu’une seule saison alors que le budget mercato en aurait bien eu besoin ? Qu’en est-il du projet de faire figurer le nom d’associations sur la tunique de l’OM ? Simple coup de communication pour adoucir l’incapacité de trouver un sponsor maillot ?
Un projet prend du temps. Le construire étape par étape, saison après saison lorsque l’on n’a pas les moyens du PSG ou de Monaco demande de la patience. Mais après des années de souffrances et de déceptions, cet espoir né du rachat de l’OM, nous poussent, nous supporters à l’impatience surtout en entendant les promesses faites par la direction lors de la reprise de notre club. Nous sommes impatients de retrouver notre OM, à sa place, à sa vraie place, en haut tout en haut du championnat de France, en haut tout en haut au sommet de l’Europe.
