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ITW FCM : Le président d’AREMA nous en dit plus sur les négociations avec l’OM

Par Mourad Aerts - Mis à jour le - Publié le
Stade Vélodrome
Stade Vélodrome

 

Le 27 Juillet dernier, la Mairie de Marseille envoyait un communiqué aux médias annonçant un accord avec l’Olympique de Marseille concernant, entre autres, le nouveau loyer mais également une exploitation 365 jours par an du Stade Vélodrome par le club. À la conférence de presse le lendemain, pas de trace d’AREMA derrière les micros.

 

Lorsque l’on connait le contrat de PPP liant la ville à la société BTPiste, la situation était pour le moins surprenante. En réalité, la conférence de presse à la Mairie officialisait simplement l’aval donné par les pouvoirs publics au club de foot pour discuter avec AREMA. Bruno Botella, le président d’AREMA revient pour nous sur la situation actuelle, les négociations avec l’OM et les désidératas des uns et des autres. Interview.

 

 

 

« J’ai juste rappelé que l’on avait un contrat qu’il ne fallait pas oublier »

 

 

 

 

Avez-vous été consulté en amont de cette fameuse conférence de presse du 28 Juillet à la Mairie ? 

 

 

Bruno Botella : « Ce qui a conduit à cette conférence de presse, je n’en sais rien. On a pas du tout été impliqué dans sa préparation. D’où le fait qu’AREMA n’était pas présent à la table.

 

En revanche, on avait un représentant qui était là puisque mon adjoint, Martin D’Argenlieu, était présent dans la salle. Après sur ce qui en est sorti, je pense que les gens n’ont retenu que ce qui les intéressaient.

 

Moi j’ai l’habitude de prendre les choses au pied de la lettre, le Maire dit « je suis favorable à ce que vous discutiez dans la mesure où ça n’affaiblit pas mon contrat. » Très bien. J’ai juste rappelé le lendemain, dans un communiqué de presse, qu’on avait un contrat qu’il ne fallait pas oublier. Après dans la mesure, où chacun pouvait y trouver un intérêt nous on était favorable à la discussion. »

 

 

 

 

Puisque l’on parle du contrat qui vous lie à la ville, il faut rappeler que si les négociations avec AREMA venaient à aboutir et que l’OM récupérait effectivement l’exploitation, le club devrait s’acquitter de son loyer plus des frais supplémentaires liés à l’exploitation commerciale du stade. C’est exact ? 

 

 

Bruno Botella : « Nous, on garantit à la ville, des recettes d’exploitation qui sont indexées, qui vont de 12,5M€ à 13/14M€ dans quelques années. Il n’est pas question que l’on affaiblisse les garanties qui ont été données à la ville pour ces recettes.

 

Il y a plusieurs schémas qui ont été envisagés. L’OM semble privilégier une piste de sous délégation de l’exploitation du stade, ça implique la mise en place de contre garanties par l’OM qui viendrait sécuriser le dispositif.

 

Oui, l’OM récupérerait l’exploitation commerciale du stade 365 jours par an mais il faudrait qu’il verse à AREMA les recettes qu’AREMA verse à la ville.  Après charge à l’OM de savoir si financièrement, c’est quelque chose qui peut les intéresser ou pas. »

 

 

 

Est-ce que c’est intéressant pour AREMA de collaborer avec l’OM ? 

 

 

Bruno Botella : « Moi, j’ai toujours vu des synergies possibles dans une relation avec le club. J’étais, avec nos équipes, à l’origine de la rédaction de l’annexe XXVI qui prévoit la constitution d’une société d’exploitation commune. Il est évident que travailler main dans la main avec le club, c’est intéressant pour tout le monde.

 

Vous libérez des dates dans le calendrier, vous pouvez faire travailler des équipes ensemble sur la location des loges, etc. Et ainsi proposer une offre de loge qui comprenne du foot, du rugby, du concert comme au Stade de France. Il y a évidemment un intérêt à ce que l’on arrive à travailler ensemble. J’y suis favorable. »

 

 

Voila ce que prévoit la fameuse annexe XXVI, ici détaillée dans le rapport de la Chambre régionale des comptes :

 

 

 

Lors de mes recherches récentes, on m’avait fait comprendre que cette annexe XXVI était obsolète à l’heure actuelle. Qu’elle avait surtout été mise en place avec l’ancienne propriétaire qui n’était pas très encline à investir dans le stade…

 

 

Bruno Botella : « Ce schéma, il n’est pas obsolète puisqu’il est dans le contrat et que le contrat existe. Après que l’OM n’y soit pas favorable ou que ça demande un peu de travail pour pouvoir mettre en oeuvre cette solution, peut-être. Ce ne sont pas des choses qui sont simples à écrire. Mais en tout cas le principe de l’époque qui était « on crée une société d’exploitation commune et on donne des garanties à la ville par la cession d’un certain nombre de droits entre les divers sociétés » , est toujours valide.

 

Si on veut l’activer, c’est ce qu’il y a de plus simple, c’est prévu dans le contrat. Dans la mesure où c’est prévu dans le contrat, on a besoin de l’avis de personne, c’est déjà écrit. On a juste à le mettre en oeuvre.

 

Maintenant, je comprends que ce n’est pas le souhait de l’OM qui souhaite plutôt récupérer l’intégralité de l’exploitation commerciale et ne veut pas d’une exploitation partagée avec nous. Donc, ça, ça pose d’autres questions notamment de garanties à maintenir vis-à-vis de la ville. »

 

 

 

Si l’on comprend bien, de votre côté, vous seriez plus favorable à une exploitation partagée ? Prendre par exemple en charge l’organisation d’événements « hors sport » de type concerts, séminaires, etc. Secteur dans lequel vous avez déjà une grande expérience. 

 

 

Bruno Botella : « Je l’ai dit effectivement sur RMC, on a été ouvert à pleins de choses. On a proposé un certain nombre de pistes et la piste qui semble avoir les faveurs de l’OM n’était pas l’une des pistes proposées au départ.

 

Je n’avais pas proposé au départ de céder l’exploitation commerciale du stade 365 jours par an au club. C’est ce qu’ils ont l’air de vouloir. Nous, on regarde de notre coté, ce que ça impliquerait en terme contractuel et l’organisation à mettre en place. Qui fait quoi ?

 

C’est un peu compliqué à écrire, du coup, ça prend un peu de temps. Les discussions sont en cours. »

 

 

« On réfléchit aujourd’hui à couper AREMA en deux, on conserverait la partie batimentaire et l’OM, directement ou via une société ad-hoc, reprendrait la partie exploitation commerciale »

 

 

 

Au niveau de l’exploitation technique, de l’entretien et de la maintenance, cela resterait par contre quoi qu’il arrive à 100% dans le giron d’AREMA ?

 

 

Bruno Botella : « Tout à fait. Le schéma sur lequel on réfléchit aujourd’hui, c’est de couper en deux AREMA. On conserverait la partie batimentaire, à savoir les obligations d’entretien, de maintenance du gros entretien et de renouvellement.

 

C’est très important puisqu’il faut rendre à la ville en 2045 un stade en parfait état de fonctionnement. Ça, ça resterait chez AREMA.

Et l’OM, directement ou via une société ad-hoc, reprendrait la partie exploitation commerciale avec bien évidemment le personnel d’AREMA, qui est hautement spécialisé. »

 

 

 

C’est vrai qu’il est difficile de s’imaginer la société « Olympique de Marseille » organisait des concerts et des séminaires. Pas vraiment son métier de base mais il y a donc aussi pour les propriétaires de l’OM, la possibilité de créer une société tierce pour gérer l’exploitation.

 

 

Bruno Botella : « Ça, ça va dépendre d’eux, je ne sais pas comment ils imaginent ça. En tout cas dans l’idée les gens qui assurent aujourd’hui le fonctionnement du stade au quotidien, qui vont chercher des concerts, des matches de rugby, qui vendent du séminaire, de la loge, etc Ces personnes là, eux, travailleraient pour une société qui serait, j’imagine, une société filiale de l’OM.

 

Tout ça, c’est le montage auquel on réfléchit, ce n’est pas le seul. Et pas forcément, celui que je privilégie au départ. »

 

 

 

Tous propos recueillis par Mourad Aerts

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