L’Olympique de Marseille traverse une période financière difficile confirmée à de maintes reprises par son entraîneur principal. De plus le Fair-play financier contraint désormais les mouvements de l’actionnaire…
Comme tous les ans au mois de décembre, les actionnaires de l’Olympique de Marseille se sont réunis en assemblée générale. Comme tous les ans, depuis l’arrivée de Frank McCourt à la tête du club, d’importantes pertes ont été constatées entraînant des capitaux propres inférieurs à la moitié du capital social.
Si dans ce cas la dénomination de la procédure obligatoire consignée au greffe du tribunal de commerce peut apparaître alarmante (« Non dissolution anticipée suite à perte de moitié des capitaux propres »), dans les faits, cela est devenu routinier à l’OM. Puisque les mêmes déclarations avaient été faites en 2017 et 2018, par exemple.
Des augmentations de capital les années précédentes et cette année ?
En 2017 et 2018 cependant, le board de l’OM avait déjà reconstitué les capitaux propres de la société (et donc d’une certaine manière « absorber les pertes ») au mois de décembre grâce à des augmentations de capital dans les mois précédents. Ici, il n’est fait état d’aucune augmentation de capital ayant permis la même manœuvre. Peu surprenant lorsque l’on sait que le fair-play financier a pour vocation de contrôler les apports des propriétaires et pousse ces derniers à créer des sources de revenus durables.
Nouvelle confirmation donc que le club présidé par Jacques-Henri Eyraud a un urgent besoin de retrouver l’équilibre financier. La loi offre tout de même un certain délai à la société pour reconstituer ses fonds propres puisque la situation doit être régularisée à la clôture du deuxième exercice suivant celui au cours duquel les pertes ont été constatées. Juin 2021 donc dans ce cas précis…