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Gaudin, Julien Tanti, contrôle anti-dopage… Les coulisses du Vélodrome vol. 5

Par Mourad Aerts - Publié le - Mis à jour le

 

Depuis que j’ai reçu ma carte de presse, ma mère ne me reconnait plus… J’aurais pris la grosse tête en plus de quelques kilos en trop à force de me goinfrer au buffet presse du Stade Vélodrome. Le buffet, c’est une chose mais vivre les matches de la tribune de presse, c’est vivre le match différemment. C’est ce récit que je vais vous faire dans ces petites chroniques d’après-match. Cinquième numéro des coulisses du Vélodrome avec l’historique demi-finale d’Europa League OM/RB Salzbourg (2-0)

 

 

« Jean-Michel AulaaAAaasssssss…. »

 

 

Bizarrement, je suis beaucoup moins stressé lorsque je sors de chez moi ce jeudi 26 Avril que je ne l’étais pile deux semaines plus tôt. J’ai un bon pressentiment et moins de pression que dans le cadre d’un match retour. Il est 19h25 et la rame de métro qui m’amène vers la station Rond Point du Prado est loin d’être bondée. On me demande tout de même à deux reprises si c’est la bonne direction pour aller au Stade Vélodrome. Nouvelle preuve que ce match touche bien au delà de la région marseillaise. 

 

 

Arrivé aux alentours du Stade, je comprends mieux la relative quiétude dans le métro, les supporters se sont rendus tôt sur les lieux. Il est 19h45 et ça craque encore des fumigènes devant le parvis accompagné de manière bruyante par l’antienne « Jean-Michel AulaAAs… » ! Même « Despacito » n’a pas bénéficié d’un tel matraquage, il m’est difficile de commencer une phrase ce matin sans vouloir fredonner le chant. 

 

 

 

 

Gaudin bloque l’ascenseur, une sono bruyante

 

 

 

Une fois mon accréditation récupérée, je me retrouve coincé comme une petite dizaine de personnes devant l’ascenseur menant à la tribune de presse (7ème étage). Il faut dire que le dit-ascenseur ait pris d’assaut par une cohue de journaliste mais également par des personnes occupant des loges situées plus bas. Un second leur ait normalement réservé mais il est apparemment bloqué par la sécurité du maire Jean-Claude Gaudin dans l’attente de son arrivée.  

 

Au bout de dix minutes, je prends la dernière place disponible pour le troisième trajet. Le mec de chez Onet qui assure la gestion de cet ascenseur de l’enfer parait déjà épuisé par les multiples réclamations qu’ils ne cessent de se prendre dans la gueule, principalement par les clients des loges. 

 

 

Il en faudrait plus pour éteindre mon enthousiasme devant une demi-finale de Coupe d’Europe jouée par l’OM. La tribune de presse est pleine à craquer et il faut vite prendre position sous peine d’être séparé de ses collègues pour bosser. À plus d’une heure du coup d’envoi, les chants rugissent déjà et parviennent à couvrir une sono très bruyante diffusant « Belsunce Breakdown » ou « La Saga. »  

 

 

L’échauffement est marqué par une bronca indescriptible à l’entrée des autrichiens sur le terrain et une ovation du Virage Nord pour la dernière frappe pleine lucarne de Payet avant de rentrer aux vestiaires. Il est temps, il est l’heure : faites entrer les gladiateurs dans l’arène ! 

 

 

Du stress mais de la maîtrise sur le terrain, moins en Virage Sud

 

 

 

Le match est bien moins haletant que celui contre Leipzig. Beaucoup plus tactique comme le soulignera Rudi Garcia en après-match. Les tribunes se calment un peu après le festival à l’entrée des deux équipes marquée par des tifos exceptionnels et un boucan à faire pâlir de jalousie un festival de Death Metal. 

 

 

 

L’OM fait malgré tout exploser le Vél’ une première fois lorsque Thauvin reprend de la tête un coup franc de Payet à la 15ème minute. Les visiteurs auront bien quelques opportunités mais c’est Njie qui va clore l’affaire en frappant enfin de l’intérieur du pied sur un bon service de… Payet encore une fois (64′) ! Par instant, le Vélodrome aura brillé de milles feux lors de cette soirée mais ces séquences auront été entrecoupées par de larges périodes de stress dû au scénario du match. 

 

 

Seule ombre au tableau, une bagarre qui se déclenche en bas à droite du Virage Sud à la mi-temps, entre Ultras apparemment. Les stadiers parviendront à maîtriser la situation mais il est dommage d’assister à ce genre de scènes…

 

Score final : OM 2 – 0 Salzbourg.

 

 

Star de la TV Réalité, Traductrice, journaliste de Quotidien et contrôle anti-dopage

 

 

Comme d’habitude, avec l’ami Benjamin Courmes, on se précipite sur le parvis du Vélodrome dès le coup de sifflet final afin de prendre le pouls des supporters. De quoi se prendre une bonne salve supplémentaire de « Jean-Michel AulaaAAAssss… » Pas une interview ne se terminera sans être ponctuée par le chant ! Quoi qu’en fait, une seule y parviendra, celle de Julien Tanti de la TV réalité « Les Marseillais. » Si j’en juge par la réaction enjouée de mon camarade Benjamin, apparemment ce jeune homme est connu. Moi, j’en suis resté à Baka. 

 

 

 

En conférence de presse, l’entraîneur autrichien, Marco Rose, se montre d’une très grande correction. Interrogé sur l’arbitrage, il envoie botter en touche : « on ne va pas pleurer là dessus« , classe. En sortant de la salle de presse, il salue d’un petit geste de la tête tous les journalistes sur son chemin.  

 

 

 

En attendant Rudi Garcia, j’échange avec la traductrice français/allemand déjà présente pour Leipzig. Si l’exercice me semble extrêmement difficile, elle m’explique que, pour elle, la principale difficulté résulte dans le lexique foot. Pas vraiment son sport de prédilection à la base. 

 

 

Lorsque le coach marseillais entre dans la salle de presse, Avy Assouly lui lance un « Bravo Rudi ! » auquel le technicien rétorque, petit sourire aux lèvres, « Merci mais rien n’est encore fait. » Ça donne le ton d’une conférence de presse lors de laquelle l’entraîneur olympien va tâcher de rappeler à tout le monde qu’il y a encore une manche retour

 

 

En zone mixte, Nicolas Filhol est surpris de la discipline des journalistes. Pour l’exercice, ils sont censés être divisés par types de médias : « Presse écrite », « TV », « Radio », « Web », etc. Mais en réalité, habituellement, un joueur se présente et une énorme mêlée de journalistes, tout support confondus, se jette dessus. Cette fois-ci, il faut respecter l’organisation théorique. 

 

 

Il me parlera aussi de l’omniprésence d’un journaliste de l’émission Quotidien posant des questions aussi pertinentes que « Alors content de faire mieux que le PSG en Coupe d’Europe ? » Bon…

 

 

Il est pratiquement 00h00, ils nous restent tout un tas d’images à monter (Fan Cam, Conférence Garcia/Rose, Zone Mixte). Une heure de travail supplémentaire et on plie enfin bagage avec la surprise de croiser les deux joueurs de Salzbourg passés au contrôle anti-dopage. Ils rentrent accompagnés de membres de l’encadrement du club dans un mini van affrété spécialement pour eux.  

 

Dire que c’est déjà la dernière en Europe de la saison au Vélodrome… 

 

 

 

 

 

 

 

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