ÉDITO – Un club toujours pas vendu, un président toujours en poste, un effectif de plus en plus faible… La campagne d’abonnements s’annonce catastrophique…
Dans La Provence de ce jour, nous apprenons qu’après un mois de campagne d’abonnements, l’Olympique de Marseille n’a vendu qu’environ 3000 abonnements en billetterie classique (hors VIP) pour Ganay, Jean-Bouin et les virages… Même si un bilan ne se réalise qu’en fin de campagne (fin août pour les virages), le départ est historiquement catastrophique ! L’OM sera certainement très loin des 33000 abonnés de 2015-16 qui, pour la plupart, ne venaient même plus au stade en seconde partie de saison dernière, même quand il n’y avait pas de huis clos partiel.
Ce n’est évidemment pas une surprise. L’OM paye sa gestion catastrophique du sportif, des finances et sa pitoyable communication. En pleine crise sportive début 2016, à travers des communiqués ou avec la complicité de certains journalistes, la direction du club laissait entrevoir aux supporters, pour étouffer une révolte naissante, l’espoir d’une vente du club pendant l’intersaison et d’un départ de Vincent Labrune…
Six mois plus tard, la situation est inchangée… et à même empirée ! Toujours pas de vente, un Vincent Labrune toujours président et les mêmes journalistes « labrunisés » continuant à distiller des « pressentiments » infondés pour encore enfumer les supporters. A ce jour, l’effectif n’est même pas taillé pour assurer le maintien et ce ne sont pas les premières recrues de seconde zone qui vont rendre les supporters optimistes.
A lire aussi : « Lettre ouverte à Vincent Labrune »
Ces dernières saisons, les campagnes d’abonnements étaient déjà de plus en plus difficile. Jusqu’à la saison 2009-10, les abonnements s’arrachaient en virage. Chez les South Winners par exemple, plus grand groupe de supporters marseillais en nombre d’adhérents, les 5500 abonnements retrouvaient généralement preneurs en une semaine, que l’équipe soit compétitive ou pas. Les supporters avaient toujours la peur de ne pas retrouver leur précieux sésame, la demande étant toujours très forte.
Étrangement, la donne a commencé à changer après l’année du titre de 2010. Les campagnes d’abonnements 2010-11 et 2011-12 ont commencé à s’allonger sur la durée chez les groupes de supporters. Malgré tout, chaque association réussissait à vendre son quota.
Lors de la campagne d’abonnements 2012-13, entre les travaux du Vélodrome, la non qualification en Ligue des Champions et les différentes grèves des encouragements organisées la saison précédente par les virages, la majorité des groupes de supporters n’a plus réussi à remplir, pour la première fois, son quota initial (près de 5000 invendus sur les deux virages).
Le phénomène se répète depuis malgré la livraison du nouveau Stade Vélodrome. La saison dernière (2015-2016), la campagne d’abonnements s’est faite à deux vitesses. Seulement un tiers des abonnements s’était vendu par exemple chez les South Winners le premier mois. Puis, dès le retour de Marcelo Bielsa à La Commanderie début juillet, les deux tiers restants se sont arrachés comme des petits pains. Cette seconde vague de réabonnements s’est sentie trahie par le club quand Bielsa a démissionné au soir de la première journée. Beaucoup ont pensé (et pensent toujours) que le club savait qu’il n’avait pas les moyens de garder le technicien argentin mais que les dirigeants ont tout fait pour retarder son départ afin de vendre les abonnements. Petites combines.
A lire aussi : « Ma théorie du complot contre Bielsa »
Selon moi, par rapport à l’actuelle campagne d’abonnements, il y a trois catégories de supporters…
Ceux qui s’abonnent en fonction de la compétitivité de l’équipe. Ce sont ces fameux deux tiers dans mon exemple précédent qui, en l’état actuel, ne devraient certainement pas revenir rapidement au Vélodrome.
Ceux qui se réabonneront par amour du club quoi qu’il arrive, quel que soit l’effectif, quels que soient les dirigeants. Pour eux, l’amour de l’Olympique est plus fort que tout. Déserter le Vélodrome est chose inconcevable. Cela ne veut pas dire pour autant qu’ils acceptent la situation actuelle. Là encore, ils préfèrent se faire entendre et se révolter au stade plutôt que de boycotter. Cette catégorie semble aujourd’hui minoritaire.
Et puis, une troisième catégorie apparaît pour l’une des premières fois dans l’histoire des tribunes marseillaises. Des fidèles, habitués à soutenir leur club quoi qu’il arrive depuis toujours, ont décidé de boycotter les abonnements pour agir là où ça fait le plus mal, sur les finances du club, tant qu’un important changement n’a pas lieu dans l’organigramme du club pour le bien de l’Olympique de Marseille.
Quoi qu’il en soit, que les supporters olympiens soient d’une catégorie ou d’une autre, qu’ils soient au Vélodrome, en parcage ou devant leur télévision, tous sont d’accord sur deux points :
– dans un premier temps, le départ de Vincent Labrune.
– dans un second temps, à travers une vente, celui de Margarita Louis-Dreyfus.
Malheureusement, au 6 juillet 2016, nous en sommes encore très loin…
En attendant, l’OM de Vincent Labrune est bien partie pour battre un nouveau triste record, celui du nombre d’abonnés le plus faible de ces deux dernières décennies !
Un départ immédiat de l’actuel président olympien donnerait un premier coup d’accélérateur pour de nouveaux réabonnements.
Matthieu Franceschi