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Encore une drôle de polémique à l’OM

Par Antonin Vian - Mis à jour le - Publié le
Encore une drôle de polémique à l’OM
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L’enquête menée par nos confrères de BFM  a un mérite essentiel : elle met sur la place publique un certain nombres des faits que de nombreux observateurs ressentaient. Une équipe ne peut à ce point changer de visage en quelques semaines, rater l’essentiel de ce qu’elle avait réussi jusque là sans qu’on se pose des questions et qu’on finisse par trouver quelques réponses. La méthode Bielsa passe bien moins au près des joueurs ? On s’en doutait, l’enquête le démontre. Il y a un problème de communication entre les joueurs et le coach argentin ? On pouvait le craindre, l’enquête le confirme. Il n’y a rien la qui révolutionne la planète foot.

 

En revanche, le débat que suscitent ses confirmations paraît complètement surréaliste. Comme s’il fallait absolument choisir un camp, on voit fleurir des adversaires de Bielsa, la plupart du temps issu de la confréries de ses récents adorateurs, et des flingueurs de joueurs coupables à leurs yeux d’allergies chronique au travail. Les premiers jettent à la tête des seconds le palmarès quasi vide du coach argentin, sa difficulté presque chronique à s’inscrire dans un projet de longue durée, sa communication quasi impossible avec ceux qui ne partagent pas son opinion, son comportement qui relève plus souvent de la secte que des rapports humains.

 

Les seconds rappellent aux premiers à quoi ressemblait cette équipe de l’OM avant Bielsa, le génie qu’il a fallu au « maître » pour transformer une équipe moyenne en leader du championnat, capable de rivaliser avec les ennemis héréditaires lyonnais et parisiens.  Et chargent les joueurs, coupables de préférer le confort douillet d’un petit entrainement tranquille, suivi d’une vie de famille -voire de jet-seteurs rajoutent les plus virulents – aux efforts indispensables pour élever leur niveau de jeu.

 

Les premiers annoncent avec un rictus narquois le prochain départ de Bielsa et lui désigne déjà un remplaçant, le pauvre Christophe Galtier qui n’avait rien demandé.

Les seconds paraphrasent Bertold Brecht – non ce n’est pas le nouveau sélectionneur allemand – et suggèrent, puisque l’équipe conteste l’entraineur, de changer…l’équipe !

Et le plus bizarre c’est que chaque camp détient sa part de vérité.

Alors oui, le rôle d’un joueur de foot c’est de se mettre au service de son collectif pour appliquer la philosophie de jeu de son entraineur. Quand ça fonctionne au si bien que ce que l’on a vu durant les quatre ou cinq premiers mois de la saison, c’est bon pour le club, c’est bon pour le joueur, c’est agréable pour les supporters.

 

Mais le rôle d’un entraineur c’est toujours de mettre ses joueurs dans les meilleures conditions pour appliquer la philosophie de jeu qu’il a lui même fixé. Ça demande une vision du jeu, une sensibilité humaine du football, la capacité à inventer, varier – le jeu comme les entrainements – écouter, surprendre… Sans quoi, le football devient une partie d’échec. Ça s’appelle de la gestion de groupe et on apprend ça dans toutes les écoles de football.

Et pour tout dire, à ce stade, il est totalement incompréhensible que le président du club ne soit pas encore sorti de son mutisme pour rappeler chacun à ses devoirs.

Parce que c’est sans doute dans ce compromis que doit se situer le quotidien marseillais pour espérer faire face aux espoirs qu’en traineur et joueurs ont eux-mêmes créés. Ensemble. Au moins jusqu’à la fin de saison.

 

 

Antonin VIAN, à Marseille

 

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