Édito de Football Club de Marseille sur l’actualité du club…
Malgré les efforts du club, c’était presque passé inaperçu : Hiroki Sakai a récemment franchi la barre des 150 matches disputés avec le maillot de l’Olympique de Marseille sur les épaules !
🔥𝟏𝟓𝟎 MATCHES 🔥
Another milestone reached by @hi04ro30ki with OM! Here’s to the next 150.
🎮 #Sakai #GhostOfTsushima pic.twitter.com/12PVLAupDu
— Olympique de Marseille 🇬🇧 🇺🇸 (@OM_English) September 20, 2020
Il faut dire que ça passe souvent inaperçu avec Sakai. Sa régularité, son utilité, son exemplarité ne font pas recette. Contrairement aux critiques dues à sa baisse de niveau notable la saison passée ou aux insultes (suspectées) proférées à son encontre par un adversaire un peu trop excité et beaucoup trop médiatique…
un modeste dans un monde ultra ÉGOÏSTE
« Ce n’est pas que je suis modeste, c’est juste la réalité. Je pense qu’il sera difficile maintenant de m’améliorer pour devenir un grand joueur techniquement. Ce que je veux, en revanche, c’est être bon sur le terrain, afin qu’on puisse m’utiliser dans une équipe pour gagner. Je mets toute ma force au service du collectif. »
Hiroki Sakai – Source : Conférence de presse (24 février 2018)
Cette déclaration publique de la pleine conscience de ses limites est extraordinaire. Extra, ordinaire, dans un milieu du foot gangrené par les egos surdimensionnés et la perte de lucidité récurrente des uns et des autres.
Hiroki sait. Il sait qu’il ne sera jamais Dani Alves ou Cafu, il ne perd pas de temps avec ça et bosse. Plutôt bien depuis qu’il est arrivé à Marseille et a trouvé un binôme de côté (Florian Thauvin) régulièrement capable de faire gagner son équipe. Il s’est mis à son service. Et se rend disponible dans l’axe ou à gauche si le patron (Garcia ou AVB) lui dit que le collectif en a besoin. Il ne réclame rien.
Le latéral droit japonais a une valeur inestimable : celle de ne jamais parler de valeurs mais de les afficher.
Sakai, joueur de groupe parfait !
Mais voilà, la moindre performance ratée de sa part est l’occasion rêvée pour tout une pelletée de supporters de revoir à la baisse l’ensemble de sa carrière olympienne. Il faut dire que Sakai peut être moyen, moyen +, voire bon mais jamais très bon au point de vous faire gagner une rencontre. 90 mauvaises minutes de sa part (comme à Saint-Symphorien la saison passée) offrent donc un boulevard de mise en perspective (négative) de l’ensemble de son oeuvre marseillaise.
C’est injuste. Et ça le restera car il est difficile de se contenter d’un soldat lorsque l’on rêve de stars.
Et pourtant Sakai est payé comme un bon soldat du football, pas plus.
Vous vous souvenez de l’hiver 2017 lorsque l’on cherchait à justifier le recrutement de Grégory Sertic par le fait que « ben oui mais on construit aussi un groupe*, tu comprends » ? On savait se marrer à l’époque…
Et bien Sakai est le joueur de groupe parfait ! Payé comme tel, prenant dans la vestiaire une place émotionnelle proportionnée et agissant même par moment comme un ciment pour l’ensemble de l’équipe.
Oui, il existe de meilleurs arrières droits mais peu de meilleurs partenaires.
- * Amusant avec le recul de constater que la base d’un groupe solidaire existait déjà à l’OM à l’arrivée des nouveaux propriétaires. Pelé, Sakai, Sarr, Rolando, Fanni puis des joueurs plus jeunes avec des salaires raisonnables capable de s’intégrer dans la rotation voire mieux : Zambo-Anguissa, Lopez, Ocampos, Njié, Doria, Cabella. La priorité de recrutement était sans doute ailleurs…