Édito de Football Club de Marseille sur l’actualité du club…
Konstantinos Mitroglou is back !
Enfin pas encore trop sur les terrains ni avec le groupe d’André Villas-Boas mais au moins déjà dans l’esprit des supporters marseillais. Il faut dire que le cas du Grec est particulier. Son mutisme naturel contraste fortement avec les émotions qu’il suscite tant chez ses détracteurs que ses défenseurs.
Car oui, Mitroglou a su, organiquement, faire naître chez les amoureux de l’OM une certaine affection. Liée sans aucun doute au parfum de mystère que continue d’exhaler la personnalité du Grec mais également au sentiment d’injustice qui entoure son séjour marseillais. Le scepticisme qui a entouré sa venue tardive a vite laissé place aux moqueries après quelques performances ratées et une incompréhensible utilisation de l’attaquant par son entraîneur d’alors. Un certain Rudi G.
Incompréhensible utilisation entraînant une incompréhension générale chez les supporters.
Ce mec-là ne peut pas être aussi nul ?
On doit forcément mal faire avec lui quelque part…
Pourquoi ne pas lui donner plus de continuité en tant que titulaire ?
Et pourquoi oublier si vite les quelques buts importants qu’il a pu mettre ?
le martyr Mitroglou, le plouc Huboçan…
Le dernier épisode de la série « tempête autour d’un timide qui n’a rien demandé » concerne une vidéo postée par Bengous après sa rencontre avec l’ex du Benfica chez Marcel Dib. Dans leurs styles caractéristiques respectifs, les deux font du « Bengous » et du « Mitroglou. » L’un chambre l’autre qui reste poli sans vraiment avoir envie de participer au machin. Ni vraiment savoir ce qu’est le machin en fait…
Et c’est là que ça a gêné très fort tout le monde, l’impression que l’humoriste assénait un coup bas à un étranger poli n’ayant rien demandé. À chacun de se faire sa propre impression…
Bengous et Mitroglou 😂 @BengousOueske #VenteOM #TeamOM @kmitroglou pic.twitter.com/Z6rMFJw0OV
— أكبر نادي مرسيليا الفرنسي في يوم المجد إن شاء الله (@YacinouYacinou2) August 1, 2020
Cependant cet anecdotique petit épisode périphérique de la (folle) vie de l’OM a ravivé la spécificité du cas Mitroglou.
Il émeut, il passionne, il donne envie de le défendre contre tous ceux qui le défoncent…
Si Mohamed Henni avait chambré Tomas Hubocan de la même manière, cela serait resté inacceptable pour certains, mais ça aurait sans doute moins ému les réseaux sociaux.
Le Slovaque a immédiatement été paré de plumes et de goudron indissolubles après sa piètre performance à Rennes en septembre 2016 quand certains continuent toujours de croire dans le retour (l’arrivée plutôt) du roi Grec malgré ses faux-pas à répétition, maillot bleu et blanc sur les épaules. En janvier 2019, plus grand monde ne croyait encore à sa majesté Mitroglou mais dix-huit mois (d’échecs dans deux clubs différents) plus tard, le fantasme renaît…
Et si en fait Villas-Boas parvenait à enfin bien l’utiliser ?
Et puis de toute manière, pourquoi le traiter aussi mal ?
Il n’a jamais vraiment eu sa chance…
Comme si on attendait de clouer Huboçan au pilori mais qu’on espérait toujours le triomphe de Mitroglou…
Finalement le phénomène Kostas c’est un peu tout à la fois le symbole des mercatos d’opportunités désastreux made in OM Champions Project, un incompris, une chèvre « peu académique », un martyr de Garcia, un grand champion avec un dernier combat dans les gants et tellement plus encore…