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Mercato OM

Edito : l’OM, quinze ans en arrière…

Par Mourad Aerts - Publié le - Mis à jour le
Bernard Tapie - ancien président de l'OM

 

 

Si les plus jeunes ne se souviennent forcément pas de Mai 93, l’été 2001 n’est pas non plus dans toutes les mémoires.

 

Soucieux de l’entretien de la mémoire olympienne, le club est en plein rafraichissement de ce mauvais souvenir. Pas les mêmes protagonistes, dieu merci pour les finances, mais les mêmes aboutissements ?

 

 20 arrivées, 20 départs en 2001, 19 départs, 7 arrivées en 2016…

 

Bernard Tapie n’est pas que le président du glorieux OM de 1993, il est aussi le manager sportif de celui de 2001. Enfin, l’actionnaire associé chargé de la partie sportive pour être précis. De retour pour d’obscures raisons (1) dans le club qu’il avait hissé au sommet de l’Europe , il va dynamiter le mercato marseillais ! 58 mouvements seront enregistrés au total sur la période Tapie II à l’OM.

 

De la simple caution pour légitimer des commissions illégales (Tuzzio) aux mouvements de fonds entre les deux clubs possédés par RLD (Standard de Liège et OM), le bordel est complet. Pletikosa, gardien croate, arrive par exemple pour signer avec l’OM, s’entraîne… avant d’être recalé par Nanard qui lui reproche d’être trop lent dans ses sorties.

 

Il faut dire que l’opportunité Runje venait de se présenter et avec elle, un nouveau transfert du Standard vers l’OM….

 

Bien sûr, la situation n’est pas aussi rocambolesque à l’OM en 2016. Même si de plus en plus de voix s’élèvent pour souligner la suspicion autour de la frénésie vendeuse de Labrune avant de partir. Rétro-commissions ?

 

Toujours est-il que la ressemblance est frappante en ce qui concerne l’instabilité dans l’effectif. Dix-neufs départs enregistrés au 02 Août, presque un record. Il pourrait cependant être pondéré par des retours en prêt de joueurs déjà prêtés l’an dernier. Vous suivez toujours ? On parle par exemple de Florian Thauvin ou Javier Manquillo.

 

Ce qui est certain, c’est qu’il va falloir recommencer pratiquement de zéro pour composer l’équipe avec des joueurs arrivant jusqu’à la dernière minute du mercato. Comme en 2001…

 

 

(1) : L’agent Marc Roger avait expliqué que RLD lui avait confié : « Je vais prendre Bernard Tapie à l’OM suite à des arrangements sur d’autres affaires. » 

 

 

Un entraîneur issu du sérail surtout là pour faire ce qu’on lui dit

 

L’OM aurait du partir avec Tomislav Ivic en 2001. Enfin ce qu’il restait du glorieux entraîneur croate. Alors espèce de pigiste de luxe du groupe Louis Dreyfus pour les choses associées au football, il arrive pour sauver le club la saison précédente mais le quitte quelques mois plus tard pour des raisons de santé.

 

Va donc pour José Anigo alors au centre de formation de l’OM. Il fera l’affaire, pense Nanard qui de toute manière n’a pas vraiment besoin d’un vrai coach mais plutôt d’un prête-nom qui s’adonne aux tâches quotidiennes à sa place. Le sportif n’étant alors qu’un rouage d’une entreprise à fabriquer de la commission.

 

 

Staff_Anigo

 

 

Un peu comme en 2016, le sportif n’est plus qu’un rouage dans le processus de vente. Le but est d’assurer le statu quo en ne se faisant pas remarquer pour finalement céder le club à bon prix. Va donc pour Franck Passi, tout heureux d’être là, qui ne coûte pas cher et qui s’adapte à ce qu’on lui donne.

 

Il ne s’en plaindra pas comme José Anigo l’avait fait à l’époque (« je ne suis pas un magicien ») et possède un profil plus malléable à la Albert Emon qui finira par reprendre l’équipe en 2001 après qu’Anigo et Ivic aient abandonné le siège à rebond. Label « bon serviteur du club ».

 

Une bouillie de football pour une 9ème place en D1

 

Forcément ces changements de joueurs, entraîneurs et présidents auront conduit l’OM a une piètre saison sur le plan sportif. Le club marseillais ne comptant que 4 points après sept journées. L’excuse du manque d’automatismes était alors fréquemment sorti pour justifier des piteux résultats à l’époque.

 

Se dirige t-on vers un début de saison similaire ? En tout cas, l’entraîneur en place ne manque jamais une occasion de rappeler qu’il a besoin de recrues expérimentées. Si plus de grognards de Ligue 1 à la Gomis ou Bédimo venaient à arriver cela pourrait offrir une saison plus calme aux supporters.

 

Vincent Labrune écarté et Ciccolunghi nommé c’est aussi l’assurance d’une coulisse moins agitée qu’à l’époque entre Tapie, Ceccaldi et Dubiton…

 

Après cette sombre parenthèse(1999/2002), le club s’était petit à petit reconstruit ne terminant qu’une seule fois au delà de la cinquième place en dix ans. Puis Vincent Labrune est arrivé. Il aura détruit dix ans de lente progression pour ramener le club au niveau organisationnel qui était le sien quinze ans plus tôt. Vivement le nouveau repreneur !

 

A lire aussi : L’armoire à trophée de Vincent Labrune

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